L'église de Fey-en-Haye fut reconstruite en 1923-1924, par la coopérative de reconstruction
des églises du diocèse de Nancy, d’après les plans de l’architecte Jules Criqui.
Elle fut nommée la « Croix des Carmes » en l'honneur d'une croix de bois
que les combattants du Bois le Prêtre ramenèrent dans leurs lignes
pour qu'elle ne tombe pas aux mains des Allemands.
De style néo-gothique, l'église de l'Exaltation de la Sainte-Croix présente un clocher
décalé afin de valoriser l’ensemble de la façade principale, qui offre aux
visiteurs les vitraux commémoratifs de Gruber rappelant l’inauguration
du monument de la Croix des Carmes en 1923.
En dessous, la grande stèle où sont gravés les noms des victimes du village, rappelle
que le 9 Avril 1921 la commune de Fey-en-Haye a été citée à l'ordre de l'Armée.
En pénétrant dans le sanctuaire, on découvre un vaisseau néo-gothique voûté sur
croisées d'ogives et se composant d'une nef accostée de deux bas-côtés.
Dans l'église, un autel commémore le sacrifice de la 73e et de la 128e Divisions d'infanterie.
Le 29 juin 2005, l’ONF a abattu un chêne de 7 m de hauteur criblé de balles pour l'installer
dans l’église de Fey-en-Haye ; il est le dernier témoin des combats du Bois le Prêtre.
« C’est un symbole de la guerre, de la mort, mais aussi de la vie », a déclaré
Jean-Paul David, l’ancien maire de Fey-en-Haye.
Le chœur est orné de vitraux rappelant la vie du Christ, de celle de Jeanne d'Arc...
Les vitraux de la façade principale ont la particularité de pouvoir être admirés aussi
bien de l’extérieur que de l’intérieur. Le maître-verrier de l’Ecole de Nancy,
Jacques Grüber, a ainsi été sollicité pour réaliser ces vitraux rappelant
l’inauguration du monument de la Croix des Carmes en 1923,
d’après des photographies prises lors de l’événement.
L’une des baies représente Raymond Poincaré et les personnalités lors du discours,
l’autre montre la foule au pied du monument.
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Émouvant ! Vous parlez de reconstruction. A t’on où sauver des éléments artistiques antérieurs à la Grande Guerre?
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