Au cœur du village de Flavigny-sur-Moselle, on peut découvrir, dans l'espace de l'O.H.S,
un ancien prieuré bénédictin composé de son église et de ses bâtiments conventuels.
La fondation du prieuré remonte à l'année 955, quand l'évêque de Verdun, Bérenger (940-963)
reçoit de l'empereur Otton 1er (962-973) un domaine du fisc impérial situé à Flavigny-sur-Moselle
("villa Flaviniacum regalis quodam fiscus"). Cette terre, de par son étymologie,
remonte au VIIe-VIIIe siècles et semble être le bien d'un certain Flavinius.
remonte au VIIe-VIIIe siècles et semble être le bien d'un certain Flavinius.
L'évêque Bérenger en fit alors don à la toute récente abbaye Saint-Vanne de Verdun.
L'abbé Humbert (950-961), fondateur du monastère verdunois dépêche ainsi des moines à Flavigny
avec les saintes reliques de Firmin, évêque de Verdun (486-502), nouvellement découverte.
L'archevêque Brunon de Cologne et l'abbé Einolde de Gorze se joignent à l'abbé de Verdun
pour célébrer une messe en l'honneur du saint.
Les reliques de Saint-Firmin quittent ainsi Verdun pour Flavigny, en passant par Pagny-sur-Meuse,
Trondes, Foug et Toul où l'évêque Gérard reçoit la procession. Il fait placer la chasse
dans l'église abbatiale Saint-Epvre jusqu'au lendemain matin.
La chasse de Saint-Firmin reprend ensuite sa route vers le prieuré de Flavigny, en franchissant
la Moselle à Dommartin, puis en passant à Chaligny, Ludres puis Flavigny.
L'église paroissiale Saint-Hilaire accueille les reliques, le temps d'édifier le monastère.
L'archevêque Brunon de Cologne et l'abbé Einolde de Gorze se joignent à l'abbé de Verdun
pour célébrer une messe en l'honneur du saint.
Les reliques de Saint-Firmin quittent ainsi Verdun pour Flavigny, en passant par Pagny-sur-Meuse,
Trondes, Foug et Toul où l'évêque Gérard reçoit la procession. Il fait placer la chasse
dans l'église abbatiale Saint-Epvre jusqu'au lendemain matin.
La chasse de Saint-Firmin reprend ensuite sa route vers le prieuré de Flavigny, en franchissant
la Moselle à Dommartin, puis en passant à Chaligny, Ludres puis Flavigny.
L'église paroissiale Saint-Hilaire accueille les reliques, le temps d'édifier le monastère.
La confirmation de la création du nouveau prieuré intervient le 9 janvier 956
avec le pape Jean XII (955-963).
Avant 1020, un moine prénommé Raynulph, alors chargé de surveiller les reliques de Saint Firmin,
reçoit la visite du saint lui demandant de construire une nouvelle église et un nouveau monastère.
Le moine en réfère immédiatement à l'abbé Richard de Saint-Vanne de Verdun, qui ordonne
la reconstruction du prieuré dès 1020.
Les bâtiments du prieuré sont achevés en 1027 et l'église consacrée
par le pape Léon IX (1049-1054) en 1050.
Entre 1079 et 1098, le prieuré de Flavigny reçoit de l'évêque Pibon de Toul, le droit
de nommer à la cure de Flavigny, Crantenoy et Crevéchamps, moyennant un cens annuel de 12 deniers de cire payable à Saint-Étienne de Toul.
En 1099, l'abbé Rodolphe de Saint-Vanne de Verdun, alors en visite au prieuré de Flavigny,
y meurt subitement ; son corps est ainsi enterré dans l'espace cimeteral.
En 1176, une fille du duc Mathieu 1er de Lorraine meurt elle-aussi à Flavigny-sur-Moselle ;
sa dépouille est alors ensevelie dans le cimetière du prieuré.
D'après les archives, le monastère est considérée comme ruiné en 1190.
Le 5e abbé de Flavigny envisage alors une reconstruction des bâtiments monastiques.
En mai 1242, un différend oppose le prieur de Flavigny et Charles, seigneur de Gondreville,
au sujet du cours de la Moselle, près de Richardménil.Le duc Mathieu II de Lorraine est sollicité
pour résoudre le conflit ; une portion est alors attribuée exclusivement aux moines de Flavigny
et l'autre déclarée commune aux deux requérants.
Au cours des XIVe, XVe et XVIe siècles, le chœur et la nef sont reconstruits en style gothique,
le clocher roman étant conservé. Après le saccage des Bourguigons en 1477, le prieur
Barthélémy de Lucy fait ainsi réédifier la nouvelle église prieurale de Flavigny,
en s'inspirant largement de l'église des Cordeliers de Nancy.
Le prieur Wary de Lucy (1509-1567) contribue largement à cette reconstruction en finançant
de superbes vitraux réalisés par le célèbre maitre-verrier Strasbourgeois Valentin Bousch (Fin XVe-1541)
pour orner les baies de l'église prieurale. Ceux-ci sont achevés vers 1533,
si l'on se réfère au millésime apposé près de Wary de Lucy.
Le prieur Wary de Lucy avec la date 1533
Le prieur Dom Charles Noirel (1692-1710) fait reconstruire le cloître en style classique.
Apparemment, il est achevé vers 1715.
Le cloître classique avec ses arcades en plein cintre scandées par des contreforts
En 1732, le prieur Dom Rémi Cellier (1732-1763)fait placé, sur le clocher-porche roman, une façade classique à colonnes, à fronton triangulaire et anges.
Avec la Révolution Française, les onze moines sont chassés et les bâtiments vendus en 1790.
En 1824, les Bénédictines de Ste Eustase de Saint Dié s'établissent à Flavigny en créant
un pensionnat de jeunes filles qui sera actif jusqu'au 11 novembre 1904, date de leur départ forcé.
En 1904, les vitraux de l'église prieurale sont vendus et certains se trouvent au Metropolitan Museum de New York, dans une église de Stockbridge (Massachusetts) et dans des collections particulières.
L'un des vitraux a été vendu par un antiquaire anglais, Sam Fogg.
L'un des vitraux de Valentin Bousch. Il illustre la Création du Monde
et l'Expulsion d'Adam et Eve du Paradis.
Il se trouvait chez un antiquaire anglais, Sam Fogg, qui l'a apparemment vendu.
Au cours de la Grande Guerre, l'ancien prieuré sert de quartier général à la 8e Armée.
En 1922, le doyen Jacques Parisot, désireux de faire un préventorium d'enfants, acquiert
les bâtiments de l'ancien monastère grâce aux finances d'un riche Américain.
Ainsi nait l'Office d'Hygiène Sociale (O.H.S) dès 1925.
En 1990, l'ensemble des bâtiments monastiques (église, bâtiment conventuel, cloître, salle capitulaire, bibliothèque, escalier, réfectoire, cuisine, décor intérieur, etc) est classé.
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Vous pouvez agrandir les vignettes en cliquant dessus !
Portail classique avec ses colonnes doubles supportant
l'entablement composé de métopes et triglyphes.
Clocher - Étage campanaire : les ouïes romanes
Le cloître et l'étage campanaire du clocher roman
Préau du cloître (XVIIIe siècle)
Galeries du cloître voûte en arêtes
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Localisation du village de Flavigny-sur-Moselle en Meurthe-et-Moselle
Situation du prieuré dans Flavingy-sur-Moselle
(Vous pouvez agrandir la carte en cliquant ici )
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avec le pape Jean XII (955-963).
Avant 1020, un moine prénommé Raynulph, alors chargé de surveiller les reliques de Saint Firmin,
reçoit la visite du saint lui demandant de construire une nouvelle église et un nouveau monastère.
Le moine en réfère immédiatement à l'abbé Richard de Saint-Vanne de Verdun, qui ordonne
la reconstruction du prieuré dès 1020.
Les bâtiments du prieuré sont achevés en 1027 et l'église consacrée
par le pape Léon IX (1049-1054) en 1050.
Entre 1079 et 1098, le prieuré de Flavigny reçoit de l'évêque Pibon de Toul, le droit
de nommer à la cure de Flavigny, Crantenoy et Crevéchamps, moyennant un cens annuel de 12 deniers de cire payable à Saint-Étienne de Toul.
En 1099, l'abbé Rodolphe de Saint-Vanne de Verdun, alors en visite au prieuré de Flavigny,
y meurt subitement ; son corps est ainsi enterré dans l'espace cimeteral.
En 1176, une fille du duc Mathieu 1er de Lorraine meurt elle-aussi à Flavigny-sur-Moselle ;
sa dépouille est alors ensevelie dans le cimetière du prieuré.
D'après les archives, le monastère est considérée comme ruiné en 1190.
Le 5e abbé de Flavigny envisage alors une reconstruction des bâtiments monastiques.
En mai 1242, un différend oppose le prieur de Flavigny et Charles, seigneur de Gondreville,
au sujet du cours de la Moselle, près de Richardménil.Le duc Mathieu II de Lorraine est sollicité
pour résoudre le conflit ; une portion est alors attribuée exclusivement aux moines de Flavigny
et l'autre déclarée commune aux deux requérants.
Le clocher roman avec son portail classique
le clocher roman étant conservé. Après le saccage des Bourguigons en 1477, le prieur
Barthélémy de Lucy fait ainsi réédifier la nouvelle église prieurale de Flavigny,
en s'inspirant largement de l'église des Cordeliers de Nancy.
Le prieur Wary de Lucy (1509-1567) contribue largement à cette reconstruction en finançant
de superbes vitraux réalisés par le célèbre maitre-verrier Strasbourgeois Valentin Bousch (Fin XVe-1541)
pour orner les baies de l'église prieurale. Ceux-ci sont achevés vers 1533,
si l'on se réfère au millésime apposé près de Wary de Lucy.
Le prieur Wary de Lucy avec la date 1533
Le prieur Dom Charles Noirel (1692-1710) fait reconstruire le cloître en style classique.
Apparemment, il est achevé vers 1715.
Le cloître classique avec ses arcades en plein cintre scandées par des contreforts
En 1732, le prieur Dom Rémi Cellier (1732-1763)fait placé, sur le clocher-porche roman, une façade classique à colonnes, à fronton triangulaire et anges.
Avec la Révolution Française, les onze moines sont chassés et les bâtiments vendus en 1790.
En 1824, les Bénédictines de Ste Eustase de Saint Dié s'établissent à Flavigny en créant
un pensionnat de jeunes filles qui sera actif jusqu'au 11 novembre 1904, date de leur départ forcé.
En 1904, les vitraux de l'église prieurale sont vendus et certains se trouvent au Metropolitan Museum de New York, dans une église de Stockbridge (Massachusetts) et dans des collections particulières.
L'un des vitraux a été vendu par un antiquaire anglais, Sam Fogg.
L'un des vitraux de Valentin Bousch. Il illustre la Création du Monde
et l'Expulsion d'Adam et Eve du Paradis.
Il se trouvait chez un antiquaire anglais, Sam Fogg, qui l'a apparemment vendu.
Au cours de la Grande Guerre, l'ancien prieuré sert de quartier général à la 8e Armée.
En 1922, le doyen Jacques Parisot, désireux de faire un préventorium d'enfants, acquiert
les bâtiments de l'ancien monastère grâce aux finances d'un riche Américain.
Ainsi nait l'Office d'Hygiène Sociale (O.H.S) dès 1925.
En 1990, l'ensemble des bâtiments monastiques (église, bâtiment conventuel, cloître, salle capitulaire, bibliothèque, escalier, réfectoire, cuisine, décor intérieur, etc) est classé.
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Vous pouvez agrandir les vignettes en cliquant dessus !
Portail classique avec ses colonnes doubles supportant
l'entablement composé de métopes et triglyphes.
Clocher - Étage campanaire : les ouïes romanes
Le cloître et l'étage campanaire du clocher roman
Préau du cloître (XVIIIe siècle)
Galeries du cloître voûte en arêtes
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Localisation du village de Flavigny-sur-Moselle en Meurthe-et-Moselle
Situation du prieuré dans Flavingy-sur-Moselle
(Vous pouvez agrandir la carte en cliquant ici )
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