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vendredi 29 juillet 2016

DIEULOUARD (54) - Château-fort

Bien qu'en partie englué dans des habitations modernes, l'emprise du château-fort de
Dieulouard est encore bien visible avec ses pans de murailles
et ses tours encore en élévation.

DIEULOUARD (54) - Château-fort
Tour du Refuge et Tour de Beaujour

DIEULOUARD (54) - Château-fort
Tour du Refuge et Tour de Beaujour
DIEULOUARD (54) - Château-fort

A proximité de l'ancienne cité gallo-romaine de Scarpone, le château de Dieulouard
était à l'origine une simple maison forte.

DIEULOUARD (54) - Château-fort

DIEULOUARD (54) - Château-fort

DIEULOUARD (54) - Château-fort

DIEULOUARD (54) - Château-fort

DIEULOUARD (54) - Château-fort

DIEULOUARD (54) - Château-fort
Tour du Refuge

DIEULOUARD (54) - Château-fort
Tour de Beaujour

DIEULOUARD (54) - Château-fort
Tour de Beaujour et Tour de la Chapelle

Un premier château fut construit en 997 suivant les volontés de l'évêque de Metz, Adalbéron II
(985-1005), qui souhaitait mettre à l'abri les habitants de Dieulouard dont le
nouveau village, était établi à proximité des ruines de Scarpone.

DIEULOUARD (54) - Château-fort

Il passa ensuite dans le temporel de l’évêque de Verdun, Haymon (988-1024).

Un document, daté du 2 mai 1028, et qui concerne la fondation du prieuré de Gellamont par
lettres patentes de l'empereur Conrad II le Salique, évoque pour la première fois
le château de Dieulouard :
"Castrum quod dicitur Deus Louvart in pago Scarponensi in comitatu Richiani".

A cette époque, le château reçu le nom de "Deus lou wart", signifiant
"Dieu le garde".

DIEULOUARD (54) - Château-fort
Tour de la Chapelle

DIEULOUARD (54) - Château-fort
Tour de Beaujour et Tour de la Chapelle

DIEULOUARD (54) - Château-fort
Pan de muraille et Tour Harlotte

Pendant le XIIe siècle, l'instabilité régnait en Lorraine, les évêques de Verdun, de Metz,
de Toul, les ducs de Lorraine et les comtes de Bar se faisaient la guerre, et
le château de Dieulouard fut à plusieurs reprises assiégé et endommagé.

En 1113, sous l’épiscopat de Richard de Grandpré (1107-1114), la guerre éclata entre
Metz et Verdun et Dieulouard devint une forteresse à préserver ou à enlever par la force.

DIEULOUARD (54) - Château-fort
Fenêtres à meneaux
DIEULOUARD (54) - Château-fort

 Un jour, alors qu'un commerçant messin venait vendre ses marchandises à Dieulouard,
il fut molesté par les habitants qui le dépouillèrent et le jetèrent en prison.

Apprenant la nouvelle, les Messins envoyèrent une petite armée assiéger
la forteresse ; ils s’en emparèrent, y mirent le feu et le rasèrent.

A peine, fut-il reconstruit par l'évêque Richard, que les Messins revinrent et éboulèrent
les remparts et les tours du château-fort, en 1115.

DIEULOUARD (54) - Château-fort
Tour Harlotte

DIEULOUARD (54) - Château-fort
Tour du Barde

DIEULOUARD (54) - Château-fort
Tour de la Nourrie

De nouveau ruiné, le château de Dieulouard fut réédifié et l'évêque prit alors une décision
sévère à l'encontre de Renaud de Bar, voué de l'église de Verdun, qui n'était
pas venu aider à repousser les Messins ; il fut déclaré traitre et félon !

DIEULOUARD (54) - Château-fort
Tour de l'Entrée

DIEULOUARD (54) - Château-fort
Tour du Refuge

A cette décision, Renaud de Bar, alors établit sur sa butte de Mousson, répondit par la force
en menant une petite armée à Dieulouard qui brulèrent les maisons, arrachèrent les vignes,
coupèrent les arbres fruitiers et détruisirent les récoltes.

La forteresse subit encore les assauts des Messins en 1122 et 1155.

Puis, voyant que Dieulouard faisait ombrage à leur nouvelle ville neuve : Pont-à-Mousson,
les comtes de Bar décidèrent de s'emparer définitivement du château épiscopal.

DIEULOUARD (54) - Château-fort

DIEULOUARD (54) - Château-fort

DIEULOUARD (54) - Château-fort

DIEULOUARD (54) - Château-fort

Ainsi au début du XVe siècle, ce fut chose faite quand l'évêque de Verdun, Jean IV
de Sarrebruck (1404-1419) se dessaisit de Dieulouard en faveur du duc de Bar,
Robert 1er (1344-1411) en raison de dettes contractées.

Les évêque de Verdun restèrent quand même les seigneurs nominaux.

DIEULOUARD (54) - Château-fort

DIEULOUARD (54) - Château-fort

DIEULOUARD (54) - Château-fort

DIEULOUARD (54) - Château-fort

En 1475 et 1476, le château de Dieulouard fut assiégé par les troupes bourguignonnes
du duc Charles le Téméraire (1467-1477), pendant sa campagne visant
à s'emparer de la Lorraine.

Le 2 mars 1562, le duc de Guise, François 1er de Lorraine (1550-1563) devint
protecteur de l'évêché de Verdun et reçut le fief de Dieulouard avec son château.

Au cours du XVIe siècle, la forteresse médiévale fut endommagée par les Huguenots.

DIEULOUARD (54) - Château-fort

DIEULOUARD (54) - Château-fort

DIEULOUARD (54) - Château-fort

DIEULOUARD (54) - Château-fort

Détruit et rebâti, brûlé puis restauré, le château de Dieulouard devint au XIVe siècle
une imposante forteresse, abritée derrière une façade rectiligne de 100 mètres de long.

L’ensemble, qui a été remanié au XVIe siècle, présente encore des courtines hautes
de 20 mètres scandées par des tours rondes et une carrée, abritant la chapelle.

DIEULOUARD (54) - Château-fort

DIEULOUARD (54) - Château-fort

DIEULOUARD (54) - Château-fort

DIEULOUARD (54) - Château-fort

Les tours rondes avaient un nom : la Tour du Refuge, la Tour de l'Entrée, la Tour
de la Bouverie, la Tour de la Nourrie, la Tour du Barde et la Tour Harlotte.

La tour carrée avait pour nom : Tour de la Monnaie

DIEULOUARD (54) - Château-fort

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mercredi 27 juillet 2016

LE THILLOT (88) - Les Hautes Mynes

La visite des mines de cuivre du Thillot se fait en compagnie d'un guide, qui vous présente
l'historique de l’exploitation et vous invite à pénétrer dans plusieurs
galeries minières où la température avoisine les 10 degrés.

LE THILLOT (88) - Les Hautes Mynes
Haldes ou amoncellement formé par les déchets et stériles issus de l’extraction
du minerai de cuivre, près de la mine Saint-Charles

D'après les sources écrites et les résultats des fouilles archéologiques, l’histoire des mines du Thillot
débute vers 1560 avec la nécessité, pour les ducs de Lorraine, d'extraire le sulfure de cuivre
(mélange de cuivre et de soufre) si important pour créer des monnaies.

Le minerai récolté était fondu en lingot à Saint-Maurice-sur-Moselle, puis transporté à Nancy
pour être poinçonné pour faire des pièces de monnaie. Mélangé à de l'étain, on obtenait
du bronze pour fabriquer des canons et arquebuses, des cloches...

LE THILLOT (88) - Les Hautes Mynes
Entrée de la mine de la Rouge-Montagne
LE THILLOT (88) - Les Hautes Mynes

L'activité minière au Thillot atteint son apogée au XVIIe siècle, en se poursuivant jusqu'en 1761.

400 tonnes de minerai, dont 60 à 80 tonnes de cuivre, étaient extraites chaque année.

En 200 ans, les mineurs ont creusé environ 7 kilomètres de galeries.

Le minerai présent au Thillot est composé de quartz et de minéralisations métalliques :
- le sulfure de cuivre et de fer : chalcopyrite (jaune laiton) ou bornite (rouge-brun)
- le sulfure de cuivre : chalcosine (gris de plomb).
- le sulfure de molybdène : molybdénite (gris-bleu métallique et tendre).

LE THILLOT (88) - Les Hautes Mynes
Galerie de la mine de la Rouge-Montagne, on s'enfonce jusqu'à 60 m
 sous terre et dans un parcours de 160 m
LE THILLOT (88) - Les Hautes Mynes
Mine de la Rouge-Montagne avec ces belles couleurs dues au sulfure de cuivre et de fer : 
chalcopyrite (jaune laiton) ou bornite (rouge-brun)
LE THILLOT (88) - Les Hautes Mynes

LE THILLOT (88) - Les Hautes Mynes
Entrée de la mine Saint-Charles
LE THILLOT (88) - Les Hautes Mynes

LE THILLOT (88) - Les Hautes Mynes

LE THILLOT (88) - Les Hautes Mynes

LE THILLOT (88) - Les Hautes Mynes

LE THILLOT (88) - Les Hautes Mynes

LE THILLOT (88) - Les Hautes Mynes
La galerie est parfois très étroite et basse
LE THILLOT (88) - Les Hautes Mynes

LE THILLOT (88) - Les Hautes Mynes

LE THILLOT (88) - Les Hautes Mynes

LE THILLOT (88) - Les Hautes Mynes
Sulfure de cuivre

LE THILLOT (88) - Les Hautes Mynes
Entre le XVIe et le XVIIIe siècles, trois grandes techniques ont été utilisées dans les mines
du Thillot pour extraire le minerai :   

- technique de percement à la pointerolle et au marteau

- technique d'abattage au feu utilisée lorsque la roche est trop dure

- technique de la poudre noire dès 1617

LE THILLOT (88) - Les Hautes Mynes

C'est au Thillot que l'utilisation de la poudre noire, pour faire exploser la roche,
est attesté pour la première fois en 1617.

LE THILLOT (88) - Les Hautes Mynes
Entrée de la mine Saint-Thomas avec la reconstitution d'un wagonnet
LE THILLOT (88) - Les Hautes Mynes

LE THILLOT (88) - Les Hautes Mynes

LE THILLOT (88) - Les Hautes Mynes

LE THILLOT (88) - Les Hautes Mynes

LE THILLOT (88) - Les Hautes Mynes

LE THILLOT (88) - Les Hautes Mynes

LE THILLOT (88) - Les Hautes Mynes
Galerie verticale noyée sous les eaux de pluie ; présence d'une pompe du XVIIIe siècle

LE THILLOT (88) - Les Hautes Mynes
Galerie verticale vue de l'extérieur et de l'intérieur
LE THILLOT (88) - Les Hautes Mynes

LE THILLOT (88) - Les Hautes Mynes
Stolle de la Torche où les mineurs avaient choisi la technique du travail au feu consistant à
allumer un feu au front de taille (bout de la galerie) ayant pour but de fragiliser les
parois ; la fumée dissipée, les mineurs pouvaient ainsi détacher des plaques de roche
fragilisées par l'action de la chaleur. Ici, on remarquera la forme en ovale
si typique de ce genre de technique d'extraction. Malheureusement
pour les mineurs cette galerie était pauvre en minerai de cuivre.
Cette stolle fut rapidement abandonnée...
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