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jeudi 28 mai 2020

Guerre 14-18 : Quand un jeune de Xeuilley témoigne de son éxil !

Durant la Première Guerre mondiale, les départements français éloignés du front furent
sollicités pour accueillir blessés et populations des zones dévastées ou pas.

Le département des Alpes-Maritimes, contribua à cet élan de solidarité civique
et à ce devoir de fraternité, en accueillant des réfugiés et notamment
des enfants et des adolescents.

Voilà ci-dessous une rédaction faite par le jeune Marin Mattioli, âgé de 12 ans,
qui a quitté son village de Xeuilley avec ses frères pour Sevens.

On perçoit bien le ressenti du jeune garçon meurthe-et-mosellan, d'origine italienne.




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Copyright - Olivier PETIT - Patrimoine de Lorraine 2020 © Tous droits réservés

mardi 26 mai 2020

THELOD (54) - Croix fait la guerre (XVe-1712)

Dans le Bois bas de Thélod, le promeneur peut tomber, à quelques mètres, de la jonction entre
la tranchée de Thélod et celle de l'Etang, et près de la forêt domaniale de Goviller,
sur une croix remontant probablement à la seconde moitié du XVe siècle.


Cette croix a été érigée au milieu d’un cimetière de pestiférés, ou en souvenir
d’un combat ayant eu lieu à cet endroit et où l’on aurait enterré les combattants tués.

L'érudit Lorrain, Etienne Olry, au sujet d'un éventuel combat, a écrit :
"Quant au combat qui pourrait avoir été livré à cet endroit, ne pourrait-on pas le faire
remonter au XVe siècle, à l'époque des sièges que subit le château de Thélod, situé
à 3 km de là, ou lors des guerres de René duc de Lorraine avec Antoine de
Vaudémont, période malheureuse pendant laquelle la région de Vézelise
fut si souvent ravagée et témoin de tant de combats livrés entre
les deux antagonistes ou leurs partisans ?"

En juillet 1431, le château de Thélod a été assiégé par les partisans de René 1er de Lorraine
(le fameux Roi René), dont l'armée venait d'être vaincue à Bulgnéville.
(sur cette bataille, rendez-vous ici !)





Le fut de la croix affiche la statue d’un personnage, vraisemblablement un évêque, tenant une
crosse de la main droite et maintenant contre lui un livre (bréviaire ou bible).

Il s'agit peut-être de Saint-Epvre, patron de la paroisse de Goviller.




Le fût de la croix comporte des noms, initiales et dates.






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lundi 25 mai 2020

CHAMP-LE-DUC (88) - Eglise romane Notre-Dame (Intérieur)

Après l'historique et la visite extérieure (à consulter ici !), je vous propose de franchir
les portes de l'église pour y découvrir son architecture intérieure.

Je suis dubitatif et interloqué par les badigeons jaunes apposés pour souligner certains
éléments architecturaux de l'édifice ; personnellement, je n'approuve pas
cette restauration qui dessert la beauté des lignes romanes.


Coupes longitudinales et verticales de l'église de Champ-le-Duc


Le vaisseau plafonné se compose d'une nef accostée de deux bas-côtés.

Des arcades en plein cintre avec alternance de piliers et de colonnes rondes ou
octogonales à chapiteaux permettent de passer de la nef aux bas-côtés.


































Un Christ en croix, du XVIIe siècle, a été placé, en hauteur, sur une poutre
de gloire, à l'entrée du chœur.








Le chapiteau de l'angle sud-ouest de la croisée du transept présente, sur sa corbeille, un médaillon
avec deux chevaliers affrontés, qui selon la tradition locale évoque la rencontre entre
Charlemagne et son fils Charles lors d'un rendez-vous de chasse à Champ-le-Duc.

Sous le médaillon, on remarquera un animal, sans doute un chien, très allongé.








Base de colonne à trois tores épaisses

Chapelle nord avec son autel du XIXe et Joseph présentant l'Enfant Jésus



Frise de palmiers



Baie romane en plein cintre ébrasée et, en dessous, frise à palmes et têtes humaines ornant l'imposte

Imposte à frise de palmes et têtes humaines





Le chœur est voûté en cul-de-four et est éclairé par trois baies romanes en plein cintre
ébrasées et à colonnettes latérales.



Baies romanes en plein cintre ébrasées à colonnettes à chapiteaux
et vitraux du XXe siècle

Ouverture gothique en tiers-point trilobée donnant sur un oculus quadrilobé

Imposte à frise ornée de têtes humaines et palmes



Sur le mur est du transept sud, on peut voir les restes de fresques du XIIe siècle
et notamment un religieux bénissant un calice.




Les fonds baptismaux octogonaux, qui datent du XVIe siècle, affichent diverses
scènes sur les pans ; ainsi, on distingue Saint-Hubert sonnant du cor,
une pietà, un évêque bénissant un fidèle, un fleuron...






 Saint-Nicolas (XVIIIe siècle)

Vierge à l'Enfant (XVIIIe siècle)

Pour voir ou revoir l'extérieur de cette église, il suffit de cliquer sur l'image ci-dessous !

https://patrimoine-de-lorraine.blogspot.com/2019/06/champ-le-duc-88-eglise-romane-notre.html

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