L'église Saint-Nicolas de Neufchâteau conserve dans ses murs, une remarquable
mise au tombeau polychrome, datant de 1495.
A l'origine, elle se trouvait dans l'église des Cordeliers de la cité.
Une indulgence, datée de 1497, était accordée à tous ceux qui venaient prier
devant la mise au tombeau de Neufchâteau ; ainsi, il semble plausible que cette œuvre
remonte bien à l'année 1495, car généralement une indulgence était une mesure
souvent mise en place lors d'une construction nouvelle, en l'occurrence, l'église des Cordeliers.
Une indulgence, datée de 1497, était accordée à tous ceux qui venaient prier
devant la mise au tombeau de Neufchâteau ; ainsi, il semble plausible que cette œuvre
remonte bien à l'année 1495, car généralement une indulgence était une mesure
souvent mise en place lors d'une construction nouvelle, en l'occurrence, l'église des Cordeliers.
Suite au transfert d'un édifice religieux à l'autre, en 1792, l'ordre des personnages
a été quelque peu bouleversé.
En effet, on retrouve ainsi de gauche à droite : Sainte-Marie-Jacobé, Sainte-Marie-Salomé,
la Vierge Marie, Saint-Jean, Nicodème, Joseph d'Arimathie, Sainte-Marie-Madeleine
et un soldat ; au-devant, le Christ, vêtu du simple périzonium, est allongé.
Artiste officiel de la cour des ducs de Lorraine et notamment de René II, Mansuy Gauvain
serait à l'origine de cette œuvre d'exception.
Quant à la polychromie, réalisée à base d'huile, et faisant intervenir des imitations de brocarts,
elle pourrait être l'œuvre, selon Jacques Baudoin, d'un des peintres allemands
au service du duc René II : Bartholomeus V ou Hans Wachelin.
Nicodème et Joseph d'Arimathie étaient, à l'origine, placé à la tête et aux pieds du Christ.
Des inscriptions, sur les personnages, permettent de les identifier parfaitement.
Par exemple Sainte-Marie-Jacobé, porte les mots "Marie iac" ; Nicodème
a l'inscription "Crede deum" signifiant "Crois en Dieu" (allusion aux paroles de Jésus
à son disciple " ut omnis que credit in ipsum non pereat sed habeat
à son disciple " ut omnis que credit in ipsum non pereat sed habeat
vitam aeternam" (Jean 3, 16), qui signifient "afin que quiconque croit en Lui,
ne se perde pas, mais ait la vie éternelle.")
Sainte-Marie-Jacobé, Sainte-Marie-Salomé, la Vierge Marie
soutenue par Saint-Jean
Joseph d'Arimathie, Sainte-Marie-Madeleine et le garde
Un gardien avec son chapeau à diadème et tenant un lance de sa main gauche ;
de la main droite, il tenait peut-être une lanterne
de la main droite, il tenait peut-être une lanterne
Marie-Madeleine, à la longue chevelure ondulée, ouvrant un pot à onguent
Joseph d'Arimathie barbu avec son couvre-chef oriental avec un diadème
Nicodème barbu porte, contre sa jambe gauche, un bonnet de docteur
Saint-Jean, au cheveux ondulés, le regard grave, avec quelques larmes sur son visage
Sainte-Marie-Salomé portant sa main droite à son buste et la Vierge Marie
légèrement penchée en avant les mains jointes et laissant couler quelques larmes
légèrement penchée en avant les mains jointes et laissant couler quelques larmes
Vierge Marie
Sainte-Marie-Salomé
Sainte Marie-Jacobé tenant un pt d'onguent de sa main gauche
et soulevant son voile de sa main droite
et soulevant son voile de sa main droite
Le Christ chevelu et barbu, les yeux mi-clos et sa plaie laissant
échapper un flot de sang
échapper un flot de sang
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très beau!
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