L'université de Pont-à-Mousson était une institution jésuite d’enseignement secondaire supérieur et universitaire située à Pont-à-Mousson, suivant la volonté du duc Charles III de Lorraine.
Aujourd'hui, les bâtiments sont occupés par le Lycée Marquette, du nom d'un des élèves et professeur qui explora notamment le Mississippi au XVIIe siècle, lors d'une mission d'évangélisation.
Grace à l'approbation du pape Grégoire XIII, du 5 décembre 1572, l'université de Pont-à-Mousson
comptait, dès 1572, 4 facultés : théologie, des arts, médecine et droit.
Celles de théologie et des arts étaient sous l'autorité des Jésuites.
Celles de médecine (en 1598) et de droit (en 1582) se trouvaient sous la direction de laïcs.
Le 22 novembre 1574, l'université accueilli, pour son ouverture, 320 étudiants.
1 100 étudiants assistèrent aux cours donnés, en 1594.
En 1616, 2 100 étudiants suivent les cours dispensés par les Jésuites et des laïcs.
Cour intérieure de l'université avec ses fenêtres à croisillons et portes renaissance
En 1580, un Jésuite bordelais, Fronton du Duc, introduisit des cours de théâtre.
Le 1er juillet 1768, un édit royal supprima la Compagnie de Jésus en Lorraine et le 3 août suivant,
Louis XV ordonna le transfert des quatre facultés de Pont-à-Mousson à Nancy.
Bien que le but premier de cette université était de former prioritairement les prêtres des diocèses
de Toul et de Metz, elle avait également pour finalité de donner des bases aux élites lorraines.
Avec l'Université et l'afflux d'étudiants, la cité de Pont-à-Mousson connu un véritable essor.
Achevé en 1574, les bâtiments universitaires furent agrandis par Isaac Grata, jusqu'en 1608.
L'aile principale et les deux ailes ailes latérales affichent, sur deux niveaux, des séries
de fenêtres à croisillons et à meneaux associées à des portes donnant sur la cour intérieure.
La façade principale avec ses 9 fenêtres à croisillons et fronton à volutes ;
la porte centrale, la plus large de toutes, présente des colonnes latérales cannelées
supportant l'entablement et le fronton interrompu par un cartouche.
La porte du bâtiment central affiche des colonnes cannelées soutenant l'entablement à décor de
rinceaux et têtes d'anges accueillant un fronton à volutes interrompu par un cartouche ;
l'arc en plein cintre de la porte présente dans les angles des anges aux ailes
déployées et présentant des couronnes de feuillage.
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