Au pied du coteau de Brémoncourt, on peut encore voir une ancienne maison-forte
transformée, depuis des années, en annexe d'une ferme agricole.
Malheureusement, son état se dégrade jour après jour !
La maison-forte au pied du village
Malheureusement, son état se dégrade jour après jour !
La maison-forte au pied du village
Aperçu historique
Terre relevant du duc de Lorraine, Brémoncourt fut inféodé, pour moitié, à la famille de Vandières-Sorcy dès le milieu du XIIIe
siècle.
En 1291, le duc Ferri III de Lorraine (1251-1303) donna la terre de Brémoncourt et celles de Lenoncourt et de Plombières, à son quatrième fils, Ferry.
En 1291, le duc Ferri III de Lorraine (1251-1303) donna la terre de Brémoncourt et celles de Lenoncourt et de Plombières, à son quatrième fils, Ferry.
Le nouveau seigneur de Brémoncourt et sa femme, Marguerite de Blâmont, favorisent les abbayes d'Etival et de Beaupré en les dotant de terres et d'étangs sur le ban de Brémoncourt, de Chaumont, d'Einvaux et de Froville. Des étangs et deux moulins sont alors
aménagés à Brémoncourt à côtés des bâtiments agricoles et de la maison-forte (bâtie avant 1319).
Entre 1317 et 1321, Ferry et ses fils, Jacques et Gérard, endettés, sont contraints de vendre la moitié du village de Brémoncourt ainsi qu'une partie de la maison-forte à Mathieu de Lorraine, leur cousin. Ainsi, le 19 janvier 1319, Mathieu de Lorraine acheta la moitié de Brémoncourt à ses cousins, Jacques et Gérard. Le 10 juin 1321, le mardi avant la Saint-Barnabé, Jacques de Brémoncourt vendit ainsi à son parent, la grange pour 16 livres tournois. Enfin, le 1er septembre 1321, le même Jacques se dessaisit des trois quarts de la maison-forte pour 74 livres tournois.
Au début du XVe siècle, la maison-forte passa au chevalier
Collignon de Ludres, bailli de Nancy et capitaine de Neufchâteau.
Après 1427, la maison-forte de Brémoncourt devint la propriété des familles de Deuilly, de Ville-sur-Illon et d'Haraucourt. En effet, la fille de Collignon de Ludres, Jeanne, épousa le maréchal de Lorraine, Charlot de Deuilly ; puis leur fille, Catherine de Deuilly, devint la femme d'Antoine de Ville-sur-Illon, et enfin, Jeanne de Ville-sur-Illon se maria à Jacques de Haraucourt.
Après 1427, la maison-forte de Brémoncourt devint la propriété des familles de Deuilly, de Ville-sur-Illon et d'Haraucourt. En effet, la fille de Collignon de Ludres, Jeanne, épousa le maréchal de Lorraine, Charlot de Deuilly ; puis leur fille, Catherine de Deuilly, devint la femme d'Antoine de Ville-sur-Illon, et enfin, Jeanne de Ville-sur-Illon se maria à Jacques de Haraucourt.
Le 17 juin 1506, Jacob et Philippe de Haraucourt firent leurs reprises auprès du duc René II de Lorraine, pour leurs biens de Haraucourt, Pulligny, Brémoncourt, Removile, Richardménil.
La seigneurie de Brémoncourt passa ensuite à la famille de Raigecourt. Henri de Raigecourt, grand-maître de l'artillerie de Lorraine prit ainsi possession de la maison-forte le 27 juillet 1622. Pour service rendu, il fut nommé commissaire général des guerres, le 10 septembre.
En 1644, après les dépradations des soldats pendant la Guerre de Trente Ans, le village de Brémoncourt ne comptait plus que trois foyers.
Le 17 février 1663, le neveu d'Henri de Raigecourt, François-Henri, grand-veneur de Lorraine et du Barrois, époux de Beatrix de Beaufremont, rendit hommage au duc de Lorraine pour sa baronnie de Brémoncourt dont il venait d'hériter. Ensuite se succédèrent plusieurs membres de la famille de Raigecourt. Ainsi, Claude-Bernard de Raigecourt, seigneur d'Ancerville, fils de François de Raigecourt, devint baron de Brémoncourt ; et Nicolas de Raigecourt, colonel d'un régiment de cavalerie du roi de France et chambellan du duc Léopold de Lorraine, fut fait comte de Brémoncourt.
En 1710, les archives rappellent que la haute, moyenne et basse justice étaient détenues par les sires de Raigecourt.
Pour finir, les seigneurs de Brémoncourt étaient également collateurs de la chapelle Saint-Nicolas sise dans l'église paroissiale Saint-Rémy.
La façade présente des ouvertures des XVIIe-XVIIIe siècles.
La tour nord-est (à droite sur la photo)
Architecture
Située dans une dépression marneuse, à 400 m au sud-est de l'église et du village, la maison-forte de Brémoncourt occupe une
terrasse quasiment carrée de 30 m sur 33 m, avec, sur trois côté, un fossé large de 10 m sur 1 m de profondeur et sur 60 m de long. Un filet d'eau coule aujourd'hui dans le fossé alors qu'à l'époque de son occupation par les seigneurs de Brémoncourt, il était inondable grâce à l'eau de l'étang tout proche (aujourd'hui disparu !)
Le bâtiment actuel, en forme un U, est composé d'un corps principal de 28 m x 9 m à l'est, flanqué de deux tours circulaires, de 5 m de diamètre, au nord-est et au sud-est et de deux ailes en retour.
Le bâtiment actuel, en forme un U, est composé d'un corps principal de 28 m x 9 m à l'est, flanqué de deux tours circulaires, de 5 m de diamètre, au nord-est et au sud-est et de deux ailes en retour.
Une chapelle, dédiée à Sainte-Anne, existait aussi à l'intérieur même de la maison-forte, dès 1617. Un officiant était chargé de célébrer l'office tous les vendredis.
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Vous pouvez agrandir les vignettes en cliquant dessus !
La maison-forte depuis le coteau
La maison-forte avec la tour en partie éventrée