Dominant de son imposante ossature, la basilique de Saint-Nicolas-de-Port figure
parmi les édifices religieux majeurs de la Lorraine médiévale et renaissance.
Après un historique de la basilique, je vous invite à découvrir l'extérieur, exceptés la façade,
les gargouilles, les grotesques qui feront l'objet de deux nouveaux billets sur mon blog !
les gargouilles, les grotesques qui feront l'objet de deux nouveaux billets sur mon blog !
Avant la grande église que nous connaissons aujourd'hui, existait une chapelle
dédiée à Saint-Nicolas bâtie à l'extrême fin du XIe siècle et consacrée en 1101.
Le chevalier Aubert de Varangéville serait à l'origine de la vénération,
à Saint-Nicolas-de-Port, du saint car il rapporta de son voyage à Bari,
l'os d'une phalange de la main droite de l'évêque de Myre.
En effet, en 1098, le chevalier lorrain aurait subtilisé ce morceau de relique (conservée
dans un bras reliquaire de la fin du XIXe siècle en argent, or, émaux et diamants) ;
il alla la proposer à l’abbé de Gorze dont dépendant le prieuré de Varangéville,
en lui proposant de déposer la relique du saint dans la chapelle Notre-dame,
située sur l’autre rive de la Meurthe, au lieu dit Port, lieu de passage sur
la Meurthe pour les nombreux marchands entre les foires de
Champagne et d’Allemagne et port naturel pour le trafic fluvial.
dans un bras reliquaire de la fin du XIXe siècle en argent, or, émaux et diamants) ;
il alla la proposer à l’abbé de Gorze dont dépendant le prieuré de Varangéville,
en lui proposant de déposer la relique du saint dans la chapelle Notre-dame,
située sur l’autre rive de la Meurthe, au lieu dit Port, lieu de passage sur
la Meurthe pour les nombreux marchands entre les foires de
Champagne et d’Allemagne et port naturel pour le trafic fluvial.
La vénération de Saint-Nicolas pouvait ainsi commencée et se développer.
La chapelle, du début du XIIe siècle, accueillait chaque jour de nouveaux pèlerins.
La chapelle, du début du XIIe siècle, accueillait chaque jour de nouveaux pèlerins.
En 1193, une église plus vaste remplaça, celle, modeste, des débuts.
Le pèlerinage à Saint-Nicolas-de-Port prit de l'ampleur en attirant des marchands
venant de l'Europe entière et apportant une certaine prospérité à la cité portoise.
Tours de la façade occidentale comportant les cloches et une toiture en forme de bulbe
De la fin du XIe à la fin du XVe siècle, le pèlerinage à Saint-Nicolas-de-Port
ne se démentit jamais et des miracles se révélèrent.
En 1120, le duc Simon 1er de Lorraine fit de Saint-Nicolas, le patron de la Lorraine.
En 1153, Saint-Bernard vint à Saint-Nicolas de Port.
Ainsi, selon une légende, le chevalier lorrain, Cunon de Linange, sire de Réchicourt,
alors emprisonné depuis 1230 au cours de la 6e Croisade fut miraculeusement
libéré de sa geôle sarrazine par l'intercession de saint Nicolas, en 1240.
Le sire de Réchicourt ordonna, de retour en Lorraine, qu'une procession ait lieu
tous les ans, vers le 6 décembre en signe de vénération au saint patron
de la cité portoise.
En 1252, au retour de sa première croisade, le roi Louis IX, son épouse Marguerite
de Provence ainsi que son sénéchal Jean, Sire de Joinville affrontèrent une violente tempête en Méditerranée. Sur les conseils de Joinville, la reine implora alors saint Nicolas. Et ils furent sauvés ! C’est pour cette raison, qu’en 1254, le Sire de Joinville apporta en l’église un vaisseau d’argent en remerciement de la reine à saint Nicolas. Malheureusement cette pièce disparut au cours de l’histoire mouvementée de la basilique.
En 1359, l'empereur du Saint-Empire-Romain-Germanique, Charles IV se porta
à Saint-Nicolas-de-Port, pour vénérer le saint.
L'année suivante, ce fut au tour du roi de France, Jean II le Bon, de prier devant
les reliques de Saint-Nicolas.
La renommée de Saint-Nicolas-de-Port et de son église de pèlerinage fut telle
que même Jeanne d'Arc, alors de passage dans la cité, en 1429, se rendit
à l'intérieur de l'église en vue de se recueillir devant les saintes reliques.
à l'intérieur de l'église en vue de se recueillir devant les saintes reliques.
Chevet à pan coupés et contreforts
Les ducs de Lorraine favorisèrent évidemment Saint-Nicolas-de-Port en raison
de la présence de ses reliques. Ainsi, tour à tour, Charles II et René II,
offrirent un bras reliquaire en or, écrin somptueux.
Deux rois de France, Charles VII et Louis XI, se rendirent également à Saint-Nicolas-de-Port.
Chevet à pans coupés, contreforts et grandes baies à remplage associant
deux lancettes trilobées surmontées de mouchettes et écoinçons.
La veille de la bataille de Nancy, le 4 janvier 1477, le duc René II de Lorraine
et son armée, s'installèrent à Saint-Nicolas-de-Port avant d'aller
défier l'armée du Téméraire devant les murs de Nancy.
Le duc de Lorraine écouta religieusement la messe dans l'église portoise
et vénéra le saint-patron de la cité et de la Lorraine.
L'armée lorraine était ainsi prête à affronter les Bourguignons,
sous la protection de Saint-Nicolas.
La bataille de Nancy remportée, René II de Lorraine envisagea de participer à la
construction d'une nouvelle église beaucoup plus grande que celle qu'il a connu le
4 janvier 1477, car le pèlerinage explosant, Saint-Nicolas-de-Port se devait de
disposer d'un édifice religieux à la hauteur du saint-patron.
Il soutint ainsi le prêtre Simon Moycet, chapelain de la chapelle Saint-Michel et Saint-Jacques
de l'ancienne basilique de Saint-Nicolas-de-Port, admodiataire de la cure et des biens du
prieuré de Saint-Nicolas dépendant de l'abbaye bénédictine de Gorze et gouverneur
de la fabrique de la basilique, qui envisageait la reconstruction de l'église
pour répondre à l'affluence de pèlerins à Saint-Nicolas-de-Port.
En 1481, les travaux de la grande église commencèrent avec les deniers de la fabrique,
de Simon Moycet, alors maître d'ouvrage, et du duc René II de Lorraine.
Rapidement, l'édifice prit de l'ampleur ; le chœur et le transept furent achevés vers 1510,
la nef, vers 1520, les deux tours de la façade, en 1544 et la coupole de plomb
couronnant ces tours, en 1560.
En raison de sa rapidité de construction, en style gothique flamboyant, la basilique
de Saint-Nicolas-de-Port affiche une belle homogénéité architecturale.
Dominant de sa masse élancée, l'édifice de la fin du XVe siècle et du début du XVIe siècle,
offre aux visiteurs toute la beauté d'un monument gothique où les arcs-boutants, les
contreforts, les fenêtres grandes et longilignes, les rosaces, les gargouilles,
les grotesques et personnages contribuent à la magnifier !
Chevet et chapelle des fonts baptismaux
Chevet et grande sacristie
Chevet avec l'une des ses grandes fenêtres à deux lancettes trilobées
soulignée par deux contreforts
Mur sud - Élévation des 1ère et 2e travée avec ses baies gothiques
et ses contreforts à pinacles
Clocheton au dessus de la croisée du chœur
Transept - Bras sud avec ses grandes fenêtres
Mur sud - Élévation des 7e et 8e travée avec ses baies gothiques
et ses contreforts à pinacles d'où émergent des gargouilles
Transept - Bras sud
Mur sud - Grandes fenêtres gothiques à remplage associant deux doubles lancettes
trilobées sommées d'écoinçons, de trilobes et de mouchettes
Grande sacristie avec ses baies flamboyantes et ses griffons
en guise de gargouilles
Chapelle des fonds baptismaux
Chapelle des Fonts baptismaux - Fenêtres flamboyantes
Fenêtre à remplage composé de trois lancettes trilobées surmontées
de trois quadrilobes et quatre demi-quadrilobes
Transept - Bras sud : Rosaces flamboyantes
Mur nord - Fenêtres flamboyantes
Six boutiques de commerçants aménagées dans le mur nord de la basilique ;
les ouvertures présentes un arc en anse de panier et au-dessus, des corbeaux
de pierre rappellent la présence à la fin du XVe siècle de poutres de bois
permettant de tendre de grandes pièces d'étoffes servant à tamiser la
lumière et/ou à couvrir un espace sans toiture placé en avant.
Portail latéral sud
Portail latéral sud - Tympan nu encadré par des voussures en arc brisé et
à niches gothiques contenant jadis comme les trois consoles du linteau,
des statuettes "perdues"
à niches gothiques contenant jadis comme les trois consoles du linteau,
des statuettes "perdues"
Portail latéral sud -Détail du voutement composé de croisées d'ogives à liernes
et tiercerons, et dont les clefs sont fleuronnées au centre et à écus à droite et gauche
et tiercerons, et dont les clefs sont fleuronnées au centre et à écus à droite et gauche
Portail latéral sud - Détails des clefs de la voûte en forme de roses.
Portail latéral sud -Tête d'évêque placée entre les voussures
Portail latéral sud - Détails des clefs de la voûte en forme d'écus tenus par des anges
Homme sauvage ou Adam
Portail latéral nord
Portail latéral nord - Tympan rectangulaire avec un décor composé de mouchettes,
d'un arc en accolade à cinq lobes dont le central contient un blason à cimier
maintenu, par une lanière de cuir, dans la gueule d'un lion
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