Actuellement la Porte des Allemands fait l'objet de restaurations qui ont pour but redonner
de l'éclat à cet édifice majeur de Metz, en réhabilitant également les salles voûtés.
de l'éclat à cet édifice majeur de Metz, en réhabilitant également les salles voûtés.
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Dès l'antiquité, la ville de Metz s'est entourée de fortifications qui ont évolués au fil des siècles. Ainsi, des remparts médiévaux, la Porte des Allemands, située dans le quartier d'Outre-Seille, est l'ultime porte fortifiée encore en place.
Évocation numérique de la Porte des Allemands en 1230
Aperçu historique
La première porte dite des Allemands vit le jour en 1230, à proximité d'un ancien hôpital des Chevaliers Teutoniques (ou frères hospitaliers de Notre-Dame-des-Allemands. C'est d'ailleurs pour cela que la porte s'appelle ainsi !), qui s'établirent dans la cité dès 1229. Orientée vers le centre-ville, elle était formée de deux tours rondes réunies jadis par une arcade en ogive, dont seules les amorces subsistent.
Les remparts de Metz vers 1400
avec la Porte des Allemands (repérée par le cercle rouge)
En 1444, les troupes du roi Charles VII de France (1422-1461) et du duc René 1er de Lorraine (1431-1453) mirent le siège devant Metz, en vain. Le pont de la Porte des Allemands, ayant alors subit de graves dommages, fut immédiatement reconstruit.
Le pont enjambant la Seille demandant à être défendu, deux nouvelles tours furent alors élevées à partir de 1445. Une inscription gothique presque illisible sur la tour de droite en sortant, rappelle que l'architecte Henri de Busdorff, seigneur de Ranconval en fut le maître d'ouvrage (Henry de Busdorf et de Ranconval fut de cet ouvraige maistre principal en 1445).
En 1473, l'empereur Frédéric III d'Allemagne se rendit à Metz et pénétra dans la cité par la Porte des Allemands, sous les acclamations des habitants.
Entre 1480 et 1550, le pont fut doté d'éléments défensifs complétant ainsi le dispositif. L'ancien maître échevin de 1502 à 1527, Philippe d'Esch, seigneur de Neufchâtel-devant-Metz et gouverneur de la Porte des Allemands (Sr. Philippe d'Ex maistre et gouverneur de l'ouvraige en 1529), ordonna, en 1529, la construction de corps de bâtiments de part d'autre du pont et consolidation de l'édifice.
Avec le siège de Metz en 1552 par les troupes de Charles Quint, la porte des Allemands subit évidemment des dommages qui furent dans la foulée réparés. On ajouta également une herse à la base du pont pour empêcher toute navigation sous la porte.
En 1674, Vauban rajouta sur la façade extérieure une porte, disparue aujourd'hui.
Entre 1858 et 1862, la porte fut restaurée à la demande de l'Académie de Metz. Les parties supérieures retrouvèrent leur mâchicoulis.
Entre 1891 et 1892, les autorités allemandes firent rehausser les murs.
La petite tourelle accolée sur l'une des deux tours du XIIIe siècle et les créneaux du côté de la ville, datent de cette restauration. L'architecte allemand Paul Tornow, également responsable des transformations de l'ensemble cathédral durant l'annexion de 1871-1918, restaura la porte des Allemands en aménageant ses abords. Le décor néogothique des créneaux, notamment, date de cette époque.
En 1944, le pont attenant à la porte fut détruit par les bombardements alliés.
Architecture
La Porte des Allemands se compose de deux tours du XIIIe siècle bâties côté ville, deux autres tours de la fin du XVe siècle élevées côté campagne et les reliant, un pont enjambant la Seille par une arche unique brisée (dont à l'origine une herse barrait le passage sous la tour) pourvu de deux bretèches sur le front gauche et d'une galerie voûtée sous croisées d'ogives sur front droit (donnant accès à des salles voûtées)
Le pont enjambant la Seille demandant à être défendu, deux nouvelles tours furent alors élevées à partir de 1445. Une inscription gothique presque illisible sur la tour de droite en sortant, rappelle que l'architecte Henri de Busdorff, seigneur de Ranconval en fut le maître d'ouvrage (Henry de Busdorf et de Ranconval fut de cet ouvraige maistre principal en 1445).
En 1473, l'empereur Frédéric III d'Allemagne se rendit à Metz et pénétra dans la cité par la Porte des Allemands, sous les acclamations des habitants.
Entre 1480 et 1550, le pont fut doté d'éléments défensifs complétant ainsi le dispositif. L'ancien maître échevin de 1502 à 1527, Philippe d'Esch, seigneur de Neufchâtel-devant-Metz et gouverneur de la Porte des Allemands (Sr. Philippe d'Ex maistre et gouverneur de l'ouvraige en 1529), ordonna, en 1529, la construction de corps de bâtiments de part d'autre du pont et consolidation de l'édifice.
Avec le siège de Metz en 1552 par les troupes de Charles Quint, la porte des Allemands subit évidemment des dommages qui furent dans la foulée réparés. On ajouta également une herse à la base du pont pour empêcher toute navigation sous la porte.
Les remparts de Metz en 1575
avec la Porte des Allemands (repérée par le cercle rouge)
Les remparts de Metz en 1575avec la Porte des Allemands (repérée en plus foncée)
Les remparts de Metz en 1575avec la Porte des Allemands (repérée en plus foncée)
La Porte des Allemands en 1575
La Porte avec la herse du pont encore visible
(estampe - BNF)
En 1674, Vauban rajouta sur la façade extérieure une porte, disparue aujourd'hui.
Carte postale allemande montrant la Porte des Allemands
avec en avant la porte ajoutée par Vauban
Entre 1858 et 1862, la porte fut restaurée à la demande de l'Académie de Metz. Les parties supérieures retrouvèrent leur mâchicoulis.
Entre 1891 et 1892, les autorités allemandes firent rehausser les murs.
La petite tourelle accolée sur l'une des deux tours du XIIIe siècle et les créneaux du côté de la ville, datent de cette restauration. L'architecte allemand Paul Tornow, également responsable des transformations de l'ensemble cathédral durant l'annexion de 1871-1918, restaura la porte des Allemands en aménageant ses abords. Le décor néogothique des créneaux, notamment, date de cette époque.
La Porte des Allemands vers 1900 (Photos Grillot)
En 1900, la ville de Metz se porta acquéreur de la porte des Allemands, qui fut alors transformée en musée archéologique à partir de 1907 et le resta jusqu'en 1918.
Vue panoramique de Metz en 1918, la Porte des Allemands y est bien visible
En 1944, le pont attenant à la porte fut détruit par les bombardements alliés.
Architecture
La Porte des Allemands se compose de deux tours du XIIIe siècle bâties côté ville, deux autres tours de la fin du XVe siècle élevées côté campagne et les reliant, un pont enjambant la Seille par une arche unique brisée (dont à l'origine une herse barrait le passage sous la tour) pourvu de deux bretèches sur le front gauche et d'une galerie voûtée sous croisées d'ogives sur front droit (donnant accès à des salles voûtées)
Plan de la porte en 1900
Les tours circulaires du XIIIe siècle ont été adaptées à l'artillerie avec l'ajout de bouches à feu sur les trois premiers niveaux (défendant le pont). Les tours du XVe, couronnées de mâchicoulis et dotées de canonnières, sont beaucoup plus puissantes car elles devaient notamment résister aux tirs de boulets en métal. Un éperon relie les deux tours du XVe siècle.
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Les tours primitives et pont avec ses bretèches
La partie construite à partir de 1445 avec les mâchicoulis sur corbeaux
et la niche où se trouvait une Vierge à l'Enfant
et la niche où se trouvait une Vierge à l'Enfant
Arrière des tours du XVe siècle
Les tours du XIIIe siècle et la galerie du milieu du XVe siècle
La galerie voûtée sur croisées d'ogives gothiques (milieu du XVe siècle)
Porte à arc en accolade donnant accès à une salle voûte en plein cintre
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Localisation de la ville de Metz en Moselle
Situation de la Porte des Allemands dans Metz
par rapport au cloître des Récollets aux Musées de la Cour d'Or
l'église Saint-Maximin, l'hôtel particulier du XVIIIe siècle
et la Maison de Rabelais et la Chapelle Saint-Genest
(Vous pouvez agrandir la carte en cliquant ICI )
l'église Saint-Maximin, l'hôtel particulier du XVIIIe siècle
et la Maison de Rabelais et la Chapelle Saint-Genest
(Vous pouvez agrandir la carte en cliquant ICI )
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