En raison de la rapidité de sa construction, la basilique de Saint-Nicolas-de-Port présente
une unité architecturale. Bâtie en gothique flamboyant, influencé par la Champagne,
elle développe un vaisseau associant une nef centrale et
deux collatéraux bordés de chapelles.
Le voûtement qui couvre les différents partie de la basilique est
constitué de croisées
d'ogives à liernes et tiercerons et les nervures
pénètres dans les colonnes
sans l'intermédiaire d'un chapiteau.
Les
colonnes supportant le voûtement et l'arcature en tiers-point, séparent
la nef des bas-côtés ;
elles sont décorées de bagues placées juste
en-dessous de la pénétration des nervures.
Un regard avisé remarquera de
petites arcatures trilobées, des frises de feuillages
ou de personnages
faisant la ronde...
Bas-côté sud bordé de chapelles
Bas-côté nord bordé de chapelles
Bas-côté sud
Nef - Arcades en tiers-point à colonnes baguées
Nef - Voûtement sur croisées d'ogives à liernes et tiercerons
Bas-côté sud
Bien qu'étant église de pèlerinage, la basilique n'a pas de déambulatoire faisant le tour du chœur comme on le constate généralement dans d'autres édifices religieux.
La
basilique de Saint-Nicolas de Port conserve une particularité : le
désaxement de la nef
par rapport au chœur. La déviation de 6° serait du
au manque d'espace et l'inclinaison
du terrain qui aurait vraisemblablement menacé l'équilibre des tours de la façade occidentale.
Nef voûtée sur croisées d'ogives à liernes et tiercerons
Elle
se singularise par la présence d'un transept non saillant, profond sur
deux travées
éclairées par de grandes verrières et par deux colonnes
élancées,
les plus hautes d'Europe, avec leur 21,50 m.
Voûtement sur croisées d'ogives à liernes et tiercerons reposant sur des colonnes baguées
dont une figure une torsade
Chœur - Voûtement sur croisées d’ogives en étoile et travées sur croisées d'ogives
à liernes et tiercerons
De chaque côté des bas-côtés, une série de chapelles honorent un saint différent.
Bas-côté sud : chapelles Saint-Nicolas, Saint-Vincent et Saint-Fiacre et Saint-Pierre Fourier
Bas-côté nord : chapelles Sainte-Anne d'Anjou, Notre-Dame des Victoires
et Sainte-Marguerite
Bas-côté nord : chapelle Sainte-Anne d'Anjou
La luminosité qui règne dans ce grand édifice est le résultat de la
présence de grandes
fenêtres à remplages composés de quatre lancettes
trilobées surmontées
de trilobes, quadrilobes, mouchettes et autres
gouttes.
Portes à arc en accolade et tympan trilobé et fleuronné
Bas-côté sud : Porte donnant accès au trésor de la basilique ;
elle présente un arc en accolade soulignant un tympan à cinq lobes
Bas-côté sud : Porte donnant accès au trésor de la basilique
et au-dessus une peinture murale figurant le Ravissement de Marie-Madeleine
Bénitier octogonal et arcature en tiers-point trilobée
Bagues d'une des colonnes de la nef avec un décor de trilobes, de galbes
et d'une frise végétale d'où émergent certains personnages
Bague d'une des colonnes de la nef avec cette frise deux personnages, des hommes-sauvages
Bague d'une des colonnes de la nef avec cette frise de personnages masculins
et féminins faisant la ronde en se tenant les mains
Galbes des chapelles latérales ornées d'anges tenant un écu
Galbes des chapelles latérales peuplés de personnages grotesques
Clef pendante d'une des chapelles latérales avec un personnage barbu
Bas-côté nord : chapelle Sainte-Anne d'Anjou - Clef pendante fleuronnée et avec un
ange tenant un écu aux trois fleurs de lys, rappelant la royauté française
Clef pendante d'une des chapelles latérales avec un personnage tenant un écu
Lorsqu'on regarde les petits détails sculptés, on découvre un animal jouant de la trompette,
deux personnages se disputant un morceau de bois, un personnage chevauchant un monstre,
un pélican s'ouvrant le flanc pour nourrir ses petits...
Au revers de la façade occidentale, quatre gargouilles ont été placé ici
pour les préserver. On y reconnait deux béliers et deux lions ;
trois ont la tête mutilée.
Orgue de style néo-gothique daté de 1846 ; le facteur était Joseph Cuvillier
Toutes
réalisées avant 1520, une série de peintures murales ornent les
colonnes de nef.
La plus grande, située près de la porte latérale nord, représente le Pèlerinage de la Sainte-Baume
et le ravissement de
Sainte-Marie-Madeleine ; les autres figurent Saint-Yves, Sainte-Aprône,
Saint-Martin, la Descente de la Croix, Saint-Jean-Baptiste, Marie et
l'Enfant Jésus,
Saint-Jean l'Evangéliste et Saint-Didier...
Saint-Martin, à cheval et découpant une partie de sa cape pour
la remettre à un pauvre estropié
Saint Yves de Bretagne, représenté en avocat, est entouré de deux plaideurs
Sainte Aprône tient une palme et un livre ; agenouillée et les mains jointes,
une femme attend son intercession
Saint-Jean-Baptiste, Marie et
l'Enfant Jésus,Saint-Jean l'Evangéliste et Saint-Didier
Saint-Job vêtu d'un simple pagne est assis sur un tas de fumier ; une femme veut lui
offrir de riches vêtements d'hermine, deux personnages jouent de la trompette ;
en dessous des personnes sont agenouillés et semblent prier.
Les vitraux qui ornent les baies de cette majestueuse église seront
visibles dans un futur billet étant donné l'ampleur de leur qualité.
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