Réinstallé dans l'église paroissiale en 1960, la Mise au tombeau ou Sépulcre de Monthureux-sur-Saône semble avoir été sculpté par le Maître dit de Monthureux aux alentours de 1500.
Incomplet, car il manque Joseph d'Arimathie, cette œuvre en pierre polychrome de grande qualité semble se rapprocher stylistiquement, selon Jacques Baudoin, de sépulcres tyroliens
(à Sterzing, par Hans Multscher ; à Gries et Saint-Wolgang,
par Michel Pacher ; et à Brixen, par Hans Klocker).
Le drapé à plis saillants, froissé et cassé, séparés par de larges méplats rappelle les œuvres de Pacher.
Le traitement des yeux est proche de ce que sculptait Multscher et Pacher.
Les cheveux torsadés de Saint-Jean et Nicomède est très proche des œuvres tyroliennes.
Le visage de la Vierge n'est pas sans rappeler celui de la Vierge de Saint-Wolfgang.
Au regard de tous ces éléments de comparaison, peut-on imaginer que le Maître de Monthureux
soit un artiste venu du Tyrol où qu'il y soit aller ?
Cette mise au tombeau se compose, de gauche à droite, de personnages que l'on retrouve toujours :
Sainte-Marie de Cléophas, la Vierge soutenue par Saint-Jean, Sainte-Marie Salomé,
Sainte-Marie-Madelaine et Nicomède.
Le Christ allongé sur le linceul et portant le périzonium
Sainte Marie de Cléophas tenant un port à onguent dont elle a ouvert
le couvercle de sa main droite.
Saint-Jean soutenant la Vierge Marie dont les larmes coulent sur son visage penché vers son fils
La Vierge Marie au visage triste et aux larmes s'écoulant
La Vierge Marie a les mains jointes
Saint-Jean
Sainte Marie Salomé et Sainte Marie Madeleine tenant des pots à onguent
Sainte Marie Salomé aux larmes coulant sur son visage
Sainte-Marie Salomé entrouvre son pot à onguent
Saitne Marie Madeleine le regard hagard et soutenant un pot à onguent de sa main gauche
Marie Madeleine et Nicomède
Nicomède, à la longue barbe et turban, maintient, de ses deux mains, le linceul du Christ
______________
Copyright - Olivier PETIT - Patrimoine de Lorraine 2022 © Tous droits réservé