Considéré comme un des grands ordres
religieux médiévaux, au même titre que celui de
Cîteaux et de Cluny, l'Ordre des Prémontrés, fondé par Saint Norbert en 1121, essaima
en Lorraine en établissant plusieurs abbayes dont celle de Sainte-Marie-aux-Bois,
près de Vilcey-sur-Trey, est à l'origine de la création, au XVIIe siècle,
de la grande abbaye qui borde la Moselle à Pont-à-Mousson.
La grande abbatiale au bord de la Moselle
Ainsi, de la petite abbaye Sainte-Marie-aux-Bois, située à
une dizaine de kilomètres de
Pont-à-Mousson, est née la
grandiose Sainte-Marie-Majeure dès le début du
XVIIe siècle,
grâce à Servais de Lairuelz, abbé prémontré de Verdun et réformateur de l'ordre,
grâce à Servais de Lairuelz, abbé prémontré de Verdun et réformateur de l'ordre,
qui fit venir les moines à Pont-à-Mousson, avec le concours des Jésuites de
la ville.
La décision de transférer la vie religieux prémontrée à Pont-à-Mousson, fut motivée
par l'envie de côtoyer l'université
fondée par les Jésuites.
De cette première abbaye dont l'édification commença le 14 avril 1608 et s'acheva le
1er janvier 1616, subsistent un arc et deux portails.
De cette première abbaye dont l'édification commença le 14 avril 1608 et s'acheva le
1er janvier 1616, subsistent un arc et deux portails.
Chevet à pans coupés et clochers à lanternons
Les
travaux de l'abbaye commencèrent le 16 mars 1705 et s'achevèrent en 1735,
pendant les abbatiats de Alexandre Guillaume, Joseph Malcastel et Nicolas Félix.
L'architecte Thomas Mordillac (1650-1721), frère convers de l'Ordre des Prémontrés,
fut chargé de dresser le plan et de la reconstruction de l'abbatiale.
Avec la désistement de Mordillac, vers 1716, le nouvel architecte Nicolas Pierson
(1692-1765), également frère convers, reprit l'édification de l'ensemble abbatial.
pendant les abbatiats de Alexandre Guillaume, Joseph Malcastel et Nicolas Félix.
L'architecte Thomas Mordillac (1650-1721), frère convers de l'Ordre des Prémontrés,
fut chargé de dresser le plan et de la reconstruction de l'abbatiale.
Avec la désistement de Mordillac, vers 1716, le nouvel architecte Nicolas Pierson
(1692-1765), également frère convers, reprit l'édification de l'ensemble abbatial.
Façade occidentale avec son élévation à trois niveaux se resserrant à mesure
que l'architecture s'élève. Chacun des étages présente un fronton soit triangulaire
(rez-de-chaussée et 2e niveau) soit incurvé (1er niveau)
La consécration de l'abbatiale, par l'évêque de Toul, François de Camilly,
intervint le 21 septembre 1716.
Les dates 1710, 1711 et 1712, gravées sur les murs de l'abbatiale, montrent
la progression rapide des travaux.
intervint le 21 septembre 1716.
Les dates 1710, 1711 et 1712, gravées sur les murs de l'abbatiale, montrent
la progression rapide des travaux.
L'abbaye fut partiellement détruite en 1771 par un incendie.
En 1792, les Prémontrés furent expulsés.
Au
XIXe siècle, le Petit Séminaire diocésain fut installé dans l'abbaye.
Pendant la guerre franco-prussienne de 1870, un hôpital accueillit les blessés.
Pendant la guerre franco-prussienne de 1870, un hôpital accueillit les blessés.
Façade occidentale - 1er niveau : fronton incurvé sculpté d'une Vierge à l'Enfant dans une mandorle, et entourée d'anges et angelots dans un décor de volutes. Des pilastres à
chapiteaux corinthien soutiennent l'entablement à décor végétal ainsi que le
fronton incurvé. Au-dessus, figurent deux niches en plein cintre à conque
sculptée d'une coquille Saint-Jacques; elles contenaient
des statues aujourd'hui disparues.
En 1906, l'abbaye devint propriété de la ville de Pont-à-Mousson qui l'utilisa
comme hôpital entre 1912 et 1943.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, en septembre 1944, le général Patton fit
bombarder Pont-à-Mousson ; l'ensemble abbatial en subit les conséquences.
En partie ravagée, l'abbaye resta à l'abandon durant plusieurs années.
comme hôpital entre 1912 et 1943.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, en septembre 1944, le général Patton fit
bombarder Pont-à-Mousson ; l'ensemble abbatial en subit les conséquences.
En partie ravagée, l'abbaye resta à l'abandon durant plusieurs années.
Façade occidentale - 1er niveau : fronton - Vierge à l'Enfant
avec l'inscription "MEMOR ESTO CONGREGATIONIS"
Façade occidentale - 1er niveau : fronton - Anges tenant la mandorle de la Vierge à l'Enfant
De 1957 à 1974, des travaux de restaurations et de reconstructions permirent de redonner
vie à ce lieu emblématique de Pont-à-Mousson, en le convertissant en un centre
culturel, aujourd'hui reconnu et apprécié des visiteurs.
vie à ce lieu emblématique de Pont-à-Mousson, en le convertissant en un centre
culturel, aujourd'hui reconnu et apprécié des visiteurs.
Façade occidentale - Rez-de-chaussée :chapiteau ionique à oves et guirlandes
Façade occidentale - 1er niveau :chapiteau corinthien
Nef - Collatéral sud
L'abbatiale, église-halle, est un mélange des styles baroque et classique, composée d'une
nef centrale accostée de deux collatéraux de même hauteur, séparées par des rangées
de colonnes à chapiteaux corinthiens et bases carrées en forme de dé.
nef centrale accostée de deux collatéraux de même hauteur, séparées par des rangées
de colonnes à chapiteaux corinthiens et bases carrées en forme de dé.
Nef voûtée en arêtes avec des arcs doubleaux ; la poussée de la voûte
retombe sur de puissantes colonnes à chapiteaux corinthiens
et à base en forme de dé.
Nef - Collatéral sud
Nef - Les arcs doubleaux sont décorés de cartouches nus alternant avec des fleurons
Nef - Collatéral nord
Chœur garni de peintures et de stucs sculptés aux effigies des Saints Apôtres
Chœur - Stucs figurant Saint-Marc et Saint-Luc
Chœur - Haut-relief figurant le Martyr de Saint-Laurent
Porte donnant accès au bâtiments conventuels avec un linteau végétal,
des pilastres à chapiteaux ioniques et, au-dessus, un bas-relief allégorique :
la Foi écrasant les hérésies
Découvrez maintenant les bâtiments conventuels (cloître, salle capitualire, chauffoir..)
en cliquant sur l'image ci-dessous !
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