Dédiée à Notre-Dame de la Nativité, l'église paroissiale de Mirecourt est un édifice
gothique construit dès la fin du XIIe siècle car la chapelle de la Oultre devenait trop petite.
L'église primitive de Mirecourt était jusqu'au début du XIVe siècle, la chapelle de la Oultre.
gothique construit dès la fin du XIIe siècle car la chapelle de la Oultre devenait trop petite.
L'église primitive de Mirecourt était jusqu'au début du XIVe siècle, la chapelle de la Oultre.
L'église depuis le pont sur le Madon
Chevet à pans coupés et à grande fenêtres gothiques à remplage composé de deux lancettes
trilobées surmontées de gouttes et mouchettes
A la fin du XIIe siècle, une nouvelle église dédié à Notre-Dame de la Nativité voit le jour
de l'autre côté du Madon sur une petite éminence. Le clocher roman est là pour en témoigner.
Il semble qu'entre la fin de la construction du clocher et les débuts des travaux de la nef,
le chantier de la nouvelle église ait été interrompu.
de l'autre côté du Madon sur une petite éminence. Le clocher roman est là pour en témoigner.
Il semble qu'entre la fin de la construction du clocher et les débuts des travaux de la nef,
le chantier de la nouvelle église ait été interrompu.
Il faut ainsi attendre le 18 février 1303, pour que la première pierre de la nef de la nouvelle
église paroissiale soit posée, en présence de Jean de Sierck, évêque de Toul (1296-1305) :
"Jean par la grâce de Dieu évêque de Toul […]. Se sont présentés devant nous Henri dit Henriel,
fermier de la bourgade de Mirecourt et Idate sa femme et qu’en notre présence ils ont donné
et légué […] un jardin ou fond de terre qu’ils possédaient en dehors des murs de ladite
bourgade de Mirecourt, près de la place publique, […] pour y bâtir et y élever une église
ou chapelle paroissiale qui devra remplacer l’ancienne église ou chapelle située en dehors
de murs et au delà de la rivière dudit Mirecourt […] dont l’accès était difficile tant au curé
qu’aux paroissiens à cause des inondations fréquentes, de l’intempérie des saisons
et de plusieurs autres incommoditésen sorte que la dévotion des paroissiens en souffrait.
Et cette église […]dépendra de l’église de Vroville ainsi qu’il est relaté dans la pose
de la premièrepierre que nous en avons faite. […] Nous voulons que l’ancienne église
ou chapelle demeure en son état primitif avec son cimetière […]
Donné l’an 1303 de notre seigneur, le lendemain du
Dimanche. Esto mihi. […]"
église paroissiale soit posée, en présence de Jean de Sierck, évêque de Toul (1296-1305) :
"Jean par la grâce de Dieu évêque de Toul […]. Se sont présentés devant nous Henri dit Henriel,
fermier de la bourgade de Mirecourt et Idate sa femme et qu’en notre présence ils ont donné
et légué […] un jardin ou fond de terre qu’ils possédaient en dehors des murs de ladite
bourgade de Mirecourt, près de la place publique, […] pour y bâtir et y élever une église
ou chapelle paroissiale qui devra remplacer l’ancienne église ou chapelle située en dehors
de murs et au delà de la rivière dudit Mirecourt […] dont l’accès était difficile tant au curé
qu’aux paroissiens à cause des inondations fréquentes, de l’intempérie des saisons
et de plusieurs autres incommoditésen sorte que la dévotion des paroissiens en souffrait.
Et cette église […]dépendra de l’église de Vroville ainsi qu’il est relaté dans la pose
de la premièrepierre que nous en avons faite. […] Nous voulons que l’ancienne église
ou chapelle demeure en son état primitif avec son cimetière […]
Donné l’an 1303 de notre seigneur, le lendemain du
Dimanche. Esto mihi. […]"
Clocher-porche roman avec ses quatre niveaux rétrécissant au fur
et à mesure qu'il s'élève
Clocher - Étage campanaire avec ses ouïes géminées en plein cintre
avec sa toiture de 1755
Clocher - Base avec ses ouvertures en tiers-point (XIIIe siècle)
Le clocher aurait été édifié bien avant 1303 sans doute à la fin du XIIe siècle ; les deux travées de
la nef entre 1320 et 1380, les trois dernières travées et le chœur entre 1450 et 1480,
et le transept au XVIIe siècle.
La nef est recouverte d'une toiture en bois vers 1470.
Portail à pilastres et entablement soutenant un fronton triangulaire interrompu l'escalier
(installé à droite du clocher-porche au XVIIe siècle)
Au milieu du XVe siècle, d'important travaux sont effectués ; ils sont notamment mentionnés
par un certain Richard Petitgout qui dans son testament du 11 novembre 1456, indique qu'il
souhaite donner « cinquante livres de métals pour faire un cels à mettre l’eau bénicte »
pour « l’œuvre de l’église parochial de Mirecourt novellement commencée ».
Le vaisseau gothique se compose d'une nef centrale accostée de deux bas-côtés tous voûtés
sur croisées d'ogives et sont séparés par de grandes arcades en tiers-point ou semi-brisées.
On peut admirer sur les murs au-dessus des arcades, trois peintures :
- "L'Adoration des Mages" de Claude Bassot, Nancy 1633
- "La Résurrection" d’Étienne Gelée, Épinal 1634
- "La Vierge et l'Enfant et les Saints" de Dominique Prot, Nancy 1658.
Nef gothique voûtée sur croisées d'ogives ; sur le mur nord, au-dessus des arcades, figurent
deux peintures : "l'Adoration des Mages" de Claude Bassot (1633) et
"La Vierge et l'Enfant et les Saints" de Dominique Prot (1658)
Nef gothique voûtée sur croisées d'ogives ; sur le mur sud, au-dessus des arcades,
est accroché "La Résurrection" d’Étienne Gelée (1634)
Nef - Les arcades de différentes tailles et formes (en tiers-point et en arc semi-brisé)
La première mention d'un orgue à Mirecourt date de 1573. En 1610, Pierre Symonet en fabriqua
un nouveau. Déclaré irréparable, l'instrument fut remplacé vers 1696 par le facteur Jean Treuillot.
En 1726, Charles Cachet répara l'orgue et en 1746, François Adam remplaça la soufflerie.
un nouveau. Déclaré irréparable, l'instrument fut remplacé vers 1696 par le facteur Jean Treuillot.
En 1726, Charles Cachet répara l'orgue et en 1746, François Adam remplaça la soufflerie.
En 1793, l'orgue est vandalisé.
En 1825, Jean Baptiste Gavot, natif de Mirecourt, créa un nouvel orgue qui comportait 22 jeux
sur 2 claviers et pédalier accroché. Nicolas-Antoine Lété et Filipowisz modernisèrent l'instrument
en ajoutant un pédalier avec 6 jeux et en remaniant la composition des claviers manuels.
L'instrument est encore agrandi en 1852.
En 1881, la
maison Dalstein-Haerpfer de Boulay donna plus d'expression à l’instrument en
l'accordant au diapason
moderne. En 1926, Joseph
Voegtlé, facteur à Épinal , qui installa
une traction pneumatique.
En 1986-87, Gaston Kern, facteur à
Hattmatt, restaura l'orgue en réintégrant les modifications
de ses prédécesseurs (Gavot,Lété et Dalstein-Haerpfer).
Bas-côté sud avec son voûtement sur croisées d'ogives
Chapelle sud dans le prolongement du bas côté sud
Chapelle nord dans le prolongement du bas côté nord
Chœur - L'Assomption de la Vierge" par Claude Deruet (1623)
Chœur - Voûtement sur croisées d'ogives à liernes et tiercerons (XVe siècle)
Niche, jadis piscine liturgique, en tiers-point et polylobes (XIVe siècle)
Vitrail affichant la 1ère messe de Saint Pierre-Fourier en juin 1580
Des vitraux médiévaux et renaissance, il ne reste rien ; les remplages des fenêtres
ont reçu de nouveaux vitraux au XIXe siècle.
Vitrail montrant le 50e anniversaire du sacerdoce du chanoine Gravier
Vitrail présentant la Sainte-Famille
Vitraux installés au XIXe siècle
Chœur - L'Assomption de la Vierge" par Claude Deruet (1623)
Bas-côté sud - Niche comportant une pietà polychrome (XVIe siècle)
Chapelle sud - Groupe sculpté figurant l’Éducation de la Vierge par Sainte-Anne
Chapelle nord - Saint-Nicolas en bois (XVIIe siècle)
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Copyright - Olivier PETIT - Patrimoine de Lorraine - 2016 © Tous droits réservés
Photographies magnifiquement réalisées...
RépondreSupprimermerci beaucoup !
Magnifique église
RépondreSupprimerÉglise magnifique !!!
RépondreSupprimerJ'ai eu l'honneur d'assister au mariage d'un ami dans cette église et je suis resté sans voix en pénétrant en son sein.
Un grand plaisir de pouvoir revoir cet endroit via vos photos 😃
Belle et heureuse année 2024