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jeudi 4 avril 2024

CHAMPOUGNY (55) - Eglise Saint-Brice (Extérieur)

 Après la chapelle Notre-Dame des Affligés (visible ici), je vous invite à découvrir

l'église paroissiale de Champougny, dédiée à Saint-Brice.


L'église Saint-Brice remonte au XIIe siècle ; le clocher, la base des trois travées
orientales de la nef ainsi que les restes d'un portail roman dans la façade sud,
sont les témoins de cette période. 


Au XIIe siècle, la nef fut reconstruite, au cours de 2 campagnes, les supports et le
voûtement sont entièrement refaits, la nef est agrandie d'une travée vers l'ouest.

Fin XVe siècle ou tout début du XVIe siècle, les petites fenêtres d'origine sont
remplacées par des grandes baies en arc brisé, on ouvre le portail
occidental, on voûte la 2e travée du chœur.



 Au XVIe siècle, l'église fut fortifiée afin de répondre à d'éventuelles attaques

A la fin du XVIIe siècle et au début du XVIIIe siècle,
des réaménagements intérieurs furent effectués.



Des travaux furent engagés en 1834 par l'entrepreneur Mourot de Champougny.

Des restauration furent entreprises à partir de 1848
par l'architecte Merdier de Vaucouleurs.

L'architecte diocésain Maxe fit des restaurations en 1878.

Vers 1926-1928, de nouvelles restaurations furent prévues.









Des baies, d'origine romane, sont conservées sur les hauteurs des murs
de la nef et du clocher.



Les murs de la nef et du rez-de-chaussée du clocher sont pourvus de baies gothiques
en arc brisé comportant un remplage associant deux lancettes, des trilobes,
des quadrilobes, des écoinçons, des gouttes ; typiques de l'architecture
gothique flamboyante de la fin du XVe siècle.






De l'ancien portail roman latéral subsiste les colonnes des piédroits surmontées
de chapiteaux à palmettes et feuilles grasses.




Un départ de voussure à décor de zigzag.



Deux personnages sont placés au-dessus des vestiges du portail roman.






La façade occidentale présente des contreforts encadrant un portail du début
du XVIe siècle et les vestiges de mâchicoulis et d'une ouverture de tir,
défendant l'accès à l'intérieur de l'église.


Façade occidentale - Portail du début XVIe siècle
avec ses voussures en accolades

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samedi 21 novembre 2020

BLENOD-LES-TOUL (54) - Eglise Saint-Médard (1506-1512) (Exterieur)

 Trônant au centre du village de Blénod-lès-Toul, l'église Saint-Médard est un édifice religieux

bâti par l'évêque de Toul, Hugues des Hazards, natif du village et qui a voulu

magnifier celui-ci en implantant un monument de cette ampleur.



Hugues des Hazards, étudiant à Toul, Metz et Dijon, avocat à Sienne, prévôt de l'église Saint-Georges
de Nancy, président de la chambre des comptes de Lorraine, doyen du chapitre de la cathédrale de Metz,
devint le 74e évêque de Toul, le 13 mai 1506, sur recommandation du duc de Lorraine, René II.

Sensible à la Renaissance italienne et protecteur des humanistes, il décida de bâtir une
nouvelle église à Blénod-lès-Toul, son village de naissance, dès 1506.

Le nouvel édifice, achevé en 1512, reprend les codes architecturaux gothiques tout en intégrant
déjà ceux de la Renaissance ; c'est notamment vrai quand on admire le portail de la façade occidentale.


Restaurée en 1734, par Nicolas Pierson, architecte et religieux prémontré de l'abbaye prémontrée
de Sainte-Marie de Pont-à-Mousson, l'église fut endommagée par un ouragan en 1806.

La toiture a été restaurée en 1860.

En 1914, une tornade éventra la partie droite du transept, détruisant deux verrières et la tour.

Une restauration permit de rétablir les dégâts.



Le clocher carré a été placé dans le prolongement de la façade occidentale et en fait
intégralement partie ; l'étage campanaire est ajouré de fenêtres géminées.




Le portail de la façade occidentale, inspiré de l'art de la Renaissance du début XVIe siècle
présente une inscription gravée sur le linteau juste au-dessus du décor à
colonnettes et pilastres, et qui annonce la fin des travaux de l'église en 1512 :

HUGO DES HAZARDIS LXVII TULLEN ANTISTES TEMPLUM HOC UBI XTIANAE RELIGIONI VAGIENS INITIATUS FUERAT VETUSTATE COLLAPSUM A FUNDAMENTIS RESTAURAVIT ET AMPLIAVIT DIVOQUE MADARDO DICAVIT ANNO DOMINI MCCCCCXII, PRAESULATUS SUI VI


Anges aux ailes déployées tenant l'écu armorié d'Hugues des Hazards



Une grande rosace occupe l'espace entre le portail d'entrée et le clocher.

Elle est finement sculptée de cœurs trilobés et fleurdelysés, d'écoinçons et
d'un oculus central à quatre trilobes.


Les bras du transept affiche de grandes baies gothiques à remplages constitués de quatre
lancettes trilobées surmontées d'un oculus à mouchettes, et écoinçons.



Les murs nord et sud présentent, entre les contreforts, des fenêtres gothiques à remplage
composé de deux lancettes trilobées sommées de gouttes, mouchettes et écoinçons.


Le chevet à pans coupés arbore des contreforts et des fenêtres gothiques semblables
à celles des murs nord et sud.



Les bras du transept de l'église Saint-Médard présente chacun une porte d'accès avec, au niveau de
la clef d'arc, deux anges aux ailes déployées tenant les armoiries de Hugues des Hazards ;
malheureusement ces sculptures ont été fortement dégradées.




Découvrez l'article de Pierre Sesmat sur cette église, paru dans Etudes Touloises :

https://www.etudes-touloises.fr/archives/134/art4.pdf

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