Au cœur de la cité vosgienne de Mirecourt, se dressent les halles construites à partir de 1614.
En remplacement de halles en bois, le duc Henri II de Lorraine (1608-1624) exigea, dès le 23 juin
1614, l'édification de nouvelles, en pierres ; l'architecte Jean La Hire fut alors chargé
de mener à bien les travaux. Il avait alors une boucherie au-dessus des anciennes halles.
1614, l'édification de nouvelles, en pierres ; l'architecte Jean La Hire fut alors chargé
de mener à bien les travaux. Il avait alors une boucherie au-dessus des anciennes halles.
Ces
derniers s'achevèrent en 1617. Les habitants pouvaient utiliser les
fours banaux s'y
trouvant, moyennant un cens de 6 francs (somme déjà fixée par le duc
Antoine de Lorraine le 29 octobre 1540).
Le 16 mars 1617, un contrat fut passé pour l'acquisition de bois de charpente, laissant
donc imaginer que les halles furent terminée dans la seconde moitié de l'année.
trouvant, moyennant un cens de 6 francs (somme déjà fixée par le duc
Antoine de Lorraine le 29 octobre 1540).
Le 16 mars 1617, un contrat fut passé pour l'acquisition de bois de charpente, laissant
donc imaginer que les halles furent terminée dans la seconde moitié de l'année.
La façade occidentale avec ses deux tours à escaliers
Le 12 octobre 1664, 3 000 francs furent octroyés à la cité de Mirecourt pour la réfection des halles
qui avaient subi de graves dégradations lors du passage des Suédois. Cette allocation
financière fit suite à un décret du 2 novembre 1663.
La charpente de bois qui coiffe le bâtiment date de cette époque comme nous le verrons plus loin.
qui avaient subi de graves dégradations lors du passage des Suédois. Cette allocation
financière fit suite à un décret du 2 novembre 1663.
La charpente de bois qui coiffe le bâtiment date de cette époque comme nous le verrons plus loin.
Façade occidentale - Le balcon à balustrade ajourée, la porte renaissance
encadrée par des fenêtres à meneaux
Les restaurations achevées, le curé de Mirecourt fit placer la "lanterne", sorte de fourche
patibulaire, jadis derrière la Croix de la rue haute, devant les halles.
Vue depuis la rue de Chanzy
Le
26 mars 1707, Pierre Guivernet fut choisit pour le remplacement de la
toiture des halles (pour la
somme de 226 francs et 2 blancs). D'autres réfections furent nécessaires en 1742 et 1786.
somme de 226 francs et 2 blancs). D'autres réfections furent nécessaires en 1742 et 1786.
La façade sud avec ses arcades et ses fenêtres à meneaux
En 1860, la balustrade, ajourée d'entrelacs, fut ajoutée à la façade occidentale.
Depuis 1913, les halles de Mirecourt sont classées monument historique.
Depuis 1913, les halles de Mirecourt sont classées monument historique.
Vue depuis la rue de Chanzy
La façade sud avec la tour et sa porte donnant accès à l'escalier menant à l'étage
Construites en style renaissance tardif, ces halles sont les plus anciennes après celle de Vézelise (visibles ici). Composées d'une façade à deux tours d'escaliers encadrant un corps central
à balcon à balustrade (1860), ces halles se composent d'un rez-de-chaussée charpenté
à arcades en plein cintre et d'un étage à fenêtres à meneaux !
à balcon à balustrade (1860), ces halles se composent d'un rez-de-chaussée charpenté
à arcades en plein cintre et d'un étage à fenêtres à meneaux !
Le rez-de-chaussée charpenté et ses arcades.
Balustrade à entrelacs de 1860, copie d'une située dans une cour privée de la rue Chanzy
La porte d'accès à la grande salle de l'étage présente un décor emprunté à l'architecture antique :
deux pilastres lisses à chapiteaux comportant une imposte ornée d'oves et feuilles soutiennent
un entablement mouluré dont la partie centrale affiche des métopes nues et triglyphes ;
le centre de la frise est occupée par un cartouche jadis peint ou portant une inscription,
au centre la clef d'arc a deux volutes et un fleuron.
Escalier depuis la tour nord-ouest
Sous la tour nord-ouest, on trouve deux plafonds finement sculptés d'entrelacs
de fleurons et de fleurs épanouies.
Escalier depuis la tour sud-ouest
Comme pour l'autre tour de la façade occidentale, on retrouve deux plafonds de dalles calcaires
sculptées ; la première est composée d'entrelacs géométriques et la seconde affiche
la date 1617 et les initiales centrales "MV ou VM", dans un cartouche.
Le millésime "1617" est la date officielle d'achèvement des halles.
Quand aux initiales, elles correspondent sans doute à un maître d’œuvre, mais lequel ?
Jean La Hire était alors l'architecte chargé de la construction du bâtiment !
Après une visite rapide de l'étage des halles, il faut poursuivre en empruntant l'escalier à vis
de la tour sud-ouest qui nous mène dans les combles pour admirer la charpente en bois.
Arrivé en haut des escaliers et après avoir poussé la petite porte en bois, on découvre une
exceptionnelle charpente, qui d'après la
dendrochronologie effectuée le 14 décembre 2016
sur quatre jambes de
force, remonterait à
l'année 1664. L'achèvement de cette
structure en bois complexe se situerait vers 1669, date que l'on retrouve
sur l'une des poutres située près du mur ouest.
L'une des premières poutres affiche les lettres "AR", qu'il faut comprendre comme une abréviation
d'architecte ; on trouve ensuite l'inscription "VAI : DE : GUI :1669"
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Situation de la ville de Mirceourt dans les Vosges
Localisation des halles dans Mirecourt
(Vous pouvez agrandir la carte en cliquant ici )
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Tu n'as pas pu monter à l'étage lors de ta visite à Mirecourt ?
RépondreSupprimerJ'ai presque eu cette chance un jour où je passais par là et où une exposition de dentelles s'y tenait; Hélas mes horaires ne correspondaient pas aux heures d'ouverture de l'expo... :(
J'ai une affection particulière pour tout ce qui touche au Saintois et du Xaintois... Peut-être l'avais-tu deviné ;)
Bon dimanche et merci pour cette balade!
Eh non malheureusement, je n'ai pas pu accéder à l'étage ! Bonne journée ensoleillée !
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