La carrière de Castine (1891-1920)
En juillet 1891, pour ses besoins en castine, la Société Anonyme des
Forges et Aciéries du Nord
et de l’Est achète du terrain à la commune de
Ludres.
Les castines, pierres calcaires à oolithiques et polypiers, sont
utilisées en fonderie de fonte comme
fondant et comme épurateur pour le minerai de fer. En effet, à température élevée, la castine
se décompose en gaz carbonique et en chaux, laquelle sert à constituer le laitier qui
rassemble les impuretés provenant des matières premières, et facilite la fusion
fondant et comme épurateur pour le minerai de fer. En effet, à température élevée, la castine
se décompose en gaz carbonique et en chaux, laquelle sert à constituer le laitier qui
rassemble les impuretés provenant des matières premières, et facilite la fusion
du minerai et la fluidité du métal en fusion.
Carrière de Castine - Paroi et puits
L'usage
de castine permet la fabrication de fonte en cubilot ou four vertical.
En novembre 1891, la carrière de Castine de Ludres est ainsi ouverte et
l’exploitation commence.
Pour ce faire, les carriers utilisent notamment un
puits maçonné de 3 m sur 2,40 m installé dans
un bâtiment de 7m de haut 4,50 m
de large équipé d’une poulie de 3 m de diamètre munie
d’un frein avec patin en
bois et d’un système de câbles et de cages permettant de faire
descendre dans
la galerie un wagonnet plein de pierres calcaires, en même
temps que remonte un
wagonnet vide.
Carrière de Castine - Puits
Avec le début de la Grande Guerre, pour rendre les routes plus
carrossables, l’état-major
français a besoin d’empierrer les routes qui vont
être empruntées par les différentes unités engagées.
Ainsi, la
carrière de Castine, fermée depuis 1902, est remise en service dès 1913 quasiment
uniquement pour le service routier de l’Armée.
uniquement pour le service routier de l’Armée.
Le 15 août 1914, le conseil municipal de Ludres demande que
l’extraction et le cassage de pierres,
à hauteur de 1 000 m3, soient
entrepris dans la carrière de Castine afin d’assurer du travail
aux ouvriers inoccupés
(payés 0,75 fr. pour l’extraction et 1 fr. pour le cassage).
En avril 1915, la carrière de Castine emploie 23 ouvriers qui vont
extraire, sur l’année,
4 919 tonnes de pierres calcaires réservées à l’empierrement des routes.
4 919 tonnes de pierres calcaires réservées à l’empierrement des routes.
Ludres- Carrière de Castine : les militaires du service routier
En 1916, les usines sidérurgiques de Neuves-Maisons et de Pompey étant
remises en route, avec
un rappel des sursitaires, le besoin en castine se fait
jour. A la fin de l’année, 36 extracteurs
et 4 receveurs vont
sortir 25 052 tonnes de pierres utiles pour l’empierrement des routes
et
pour l’utilisation dans les hauts-fourneaux de la région.
En 1917, la carrière de Castine
produit 43 555 tonnes de pierres grâce au concours d’une
quarantaine
d’ouvriers ; le service routier de l’Armée utilise encore cette matière
première
pour l’empierrement des voies de circulation conjointement
avec les usines du
bassin de Nancy.
Fin 1918, la carrière de Castine produit
un total record de 61 171 tonnes de pierres.
Le 23 novembre 1918, en raison de mauvais état de la place du village,
le conseil municipal
demande qu'un volume de pierres soit acheminé depuis la carrière de Castine.
En 1920, la carrière de Castine, n’ayant sans doute plus de raison
d’être, est abandonnée.
En 1974, un accident mortel oblige la commune à racheter la carrière
et à obturer le puits.
Le chemin pédagogique de la carrière de Castine
Enfin, depuis 2017, un sentier pédagogique permet de découvrir l’ancienne
carrière de Castine,
et la richesse de sa flore et sa faune du site ; de magnifiques orchidées y sont visibles !
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Je ne connaissais pas , mais curieux de découvrir ce sentier le 2 août 2023 si le temps le permet .
RépondreSupprimerAlain de Vandoeuvre Charmois