L'exposition sur l’œuvre d'Emile Friant au Musée des Beaux Arts étant finie depuis
maintenant deux mois, vous pouvez toujours aller admirer l'un de ses
tableaux les plus emblématiques, dépôt du Musée d'Orsay :
maintenant deux mois, vous pouvez toujours aller admirer l'un de ses
tableaux les plus emblématiques, dépôt du Musée d'Orsay :
"La Toussaint", présenté et récompensé au Salon de 1889.
Émile Friant, considéré comme le dernier naturaliste, propose avec cette huile sur toile
de 250 x 334 cm peinte en 1888, sa vision d'un moment célébré chaque année
pour honorer les disparus : la Toussaint.
de 250 x 334 cm peinte en 1888, sa vision d'un moment célébré chaque année
pour honorer les disparus : la Toussaint.
Le tour de force technique que
représentent les grandes plages de blanc et de noir
où le peintre fait
jouer de multiples variations lui valut un succès immédiat.
Vêtus de noir, une fillette, deux femmes, un homme et jeune femme semblent
se hâter, les bras chargés de chrysanthèmes.
se hâter, les bras chargés de chrysanthèmes.
Au-delà des grilles du cimetière de "Préville", de nombreuses
silhouettes, toutes
vêtues de sombre, constituent le cortège qui va célébrer ses morts.
vêtues de sombre, constituent le cortège qui va célébrer ses morts.
Ce deux femmes seraient-elles de la même famille ? On peut l'imaginer.
La fillette, en tête du cortège, arbore un chaperon noir en guise de couvre-tête
d'où s'échappe une belle tresse.
Avec son chapeau haut-de-forme, sa canne coincée sous son avant-bras gauche
et sa foisonnante moustache, l'homme suit le mouvement des femmes de sa famille.
La jeune femme porte un gros pot de chrysanthème ; il doit être pesant !
Adossé au pilier d’une des portes d'entrée du cimetière, un aveugle emmitouflé,
les jambes sous une couverture et le tête couverte d'une capuche, implore
la charité des passants, pancarte posée contre son torse
et gobelet dans ses mains.
les jambes sous une couverture et le tête couverte d'une capuche, implore
la charité des passants, pancarte posée contre son torse
et gobelet dans ses mains.
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Copyright - Olivier PETIT - Patrimoine de Lorraine - 2017 © Tous droits réservés
Copyright - Olivier PETIT - Patrimoine de Lorraine - 2017 © Tous droits réservés
Ce tableau d’Émile Friant est impressionnant par sa taille et par son réalisme. Je ne manque pas de l'admirer à chaque fois que je me rends au musée des beaux arts de Nancy.
RépondreSupprimerEn cette période de recueillement, la description du tableau fait passer une onde nostalgique en réveillant les Souvenirs enfouis. Merci !
RépondreSupprimerEmile Friant évoque parfaitement cette époque, pas si lointaine, où les familles faisaient éclore leurs propres plants de chrysanthèmes, dont la floraison était "freinée" dans la pénombre fraîche d'une grange, d'un appentis, jusqu'au Jour des Morts, pour être fièrement posés sur les tombes familiales brossées, nettoyées, lavées les jours précédents. Après une prière aux défunts, un tour du cimetière pour jeter un œil critique sur les autres tombes, mieux ou moins bien récurées et fleuries...et aussi pour adresser une pensée aux voisins, amis ou non, concitoyens et "pays", qui reposent déjà là...Le deuil de ces femmes, en "grand deuil" -sauf le grand voile noir des premières semaines, qui auraient caché leurs visages- implique une mort récente d'un(e) proche...
RépondreSupprimerÉmile Friant a aussi mis en "confrontation" deux mondes qui se côtoient en ce jour de la Toussaint. Le monde des vivants de profil, en mouvement vers la Mort, inéluctable, représentée par le mendiant, immobile et de face (voir la Mort en face) voir le "masque" quasi mortuaire du mendiant. Ceci est mon interprétation simple comme je l'ai ressenti le jour où j'ai découvert ce tableau et en faisant connaissance avec Émile.
RépondreSupprimerSi l'on regarde les tenues vestimentaires des personnages en arrière plan , ils sont tous en noir. Je ne suis pas sûre que la famille au premier plan soit vraiment en grand deuil, je pense que c'était le code vestimentaire pour aller au cimetière et particulièrement le jour de la Toussaint. Dans les années 50-60 où petite fille j'accompagnais ma grand mère et ma mère aux cimetières le jour de la Toussaint elles étaient vêtues de noir sans être en deuil pour cela.
RépondreSupprimerMagnifique tableau. Saisissant de réalité. Je ne manque pas d’y faire une pause chaque fois que je suis au musée. Il inspire à la méditation
RépondreSupprimerTableau saisissant de réalité. Mon préféré dans le musée. Il appelle à la méditation.
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