Placée au sud, au début de la rue Saint-Dizier et faisant face à la place des Vosges,
la Porte Saint-Nicolas, bâtie au début du XVIIe siècle, appartient à ces monuments édifiés
la Porte Saint-Nicolas, bâtie au début du XVIIe siècle, appartient à ces monuments édifiés
sous le règne du duc de Lorraine, Charles III (1545-1608).
La construction de cette porte, dédié au saint patron de la Lorraine, s'étala de 1603 à 1608.
Les ducs de Lorraine entraient ainsi solennellement dans Nancy par la Porte Saint-Nicolas
lorsqu'ils venaient prêter serment de maintenir les droits et privilèges de leurs sujets.
Ainsi, en 1619, Henri II passa sous cette porte, Charles IV en 1626 et 1663, Léopold en 1698
François III en 1730, Stanislas en 1738, et même Marie-Antoinette en 1770
et l'empereur Joseph II en 1773.
et l'empereur Joseph II en 1773.
En 1865, le passage sous la porte fut modifié : à la place de l'unique ouverture centrale,
les autorités municipales firent ouvrir deux portes en plein cintre et ajouter les obélisques.
Côté campagne - Deux alérions couronnés tenant l'écu aux armes du duc de Lorraine,
René II avec un heaume sur lequel repose un autre alérion avec la devise "Priny, Priny".
René II avec un heaume sur lequel repose un autre alérion avec la devise "Priny, Priny".
Ce décor armorié rappelle la victoire remportée par le duc au cours de la bataille de Nancy.
Alérion couronné aux ailes déployées et la devise ducale "Priny, Priny"
Les parties incurvées du fronton affichent des têtes d'hommes et des trophées d'armes
Écu figurant jadis les armories d'Elisée d'Haraucourt, gouverneur de Nancy (mort en 1629)
Un heaume et des volutes végétales décorent le pourtour
Un heaume et des volutes végétales décorent le pourtour
Côté ville
Côté ville, la porte affiche un fronton avec un écu frappé des armoiries ducales
originelles (D'or, à la bande de gueule, chargée de trois alérions d' argent)
et d'un chardon lorrain ; au-dessous trône un alérion reposant sur
un heaume entouré de drapeaux
Cette partie de la porte remonte à 1761 lorsque les filles de Louis XV, Adélaïde
et Victoire vinrent à Nancy
L'entablement supérieur, composé de triglyphes et métopes à l'antique,
supporte des chérubins et pot à feu (à l'origine, il y en avait deux de chaque)
Au-dessus des trois arcades en plein cintre, le mur affiche des arcs en plein cintre séparés
par des colonnes doriques reposant sur des piédestaux carrés et soutenant
l'entablement à décor de métopes et triglyphes
Petits chérubins du XVIIIe siècle
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Concernant les armoiries d'Elisée d'Haraucourt, il est regrettable qu'elles n'aient pas été rétablies lors de la restauration du XIXe en même temps que les armes ducales.
RépondreSupprimerIl est intéressant de voir que si l'écu ne porte plus guère de traces rappelant les armes des Haraucourt, la marque courbe au-dessus du casque atteste que le cimier était représenté. Il s'agissait de la tête d'un oiseau (autruche ou cigogne d'après mes souvenirs). Une gravure figurant l'aspect original de la façade ouest de la porte Saint-Jean montre également ces armes avec le casque, le tortil, les lambrequins et le cimier ainsi que deux lions servant de supports.