Ludres pendant la Première Guerre mondiale !
Quand le 37e régiment d'infanterie cantonnait au
village.
Mes recherches actuelles sur les régiments qui sont passés à Ludres pendant la Grande Guerre, me permettent de proposer un article sur le 37e régiment d'infanterie qui fut celui qui resta le plus longtemps en cantonnement parmi les nombreux corps de troupe étant venus au village.
*
Dès les premiers jours de guerre, le village
meurthe-et-mosellan de Ludres (à quelques kilomètres au sud de Nancy), comme
d’autres, fut sollicité pour accueillir des régiments en provenance du front.
Généralement, l’arrivée de ces unités se faisait par trains militaires qui
déversaient, sur les quais de la gare spécialement aménagés en parallèle du
quai « civil », les soldats des différents bataillons composant le
régiment. D’autres bataillons et compagnies pouvaient également venir
stationner à Ludres, après de longues marches. Intéressons-nous ici au 37e
régiment d’infanterie, qui fit déjà des manœuvres, en juillet 1912, entre Nancy
où il occupait la caserne Landremont (aujourd’hui caserne Verneau, rue Sergent
Blandan) et Ludres, et qui resta en cantonnement au village, du 17 juillet au
30 août 1915. Ce régiment s’illustra notamment lors de la bataille des
Frontières en remportant, au prix d’une lutte acharnée et de pertes sévères, la
bataille du Léomont (20 août-10 septembre 1914), en compagnie des 26e,
69e et 79e régiments d’infanterie.
Appartenant à la
22e brigade de la 11e division d’infanterie, du 20e
corps d’Armée et de la 2e armée, le 37e régiment
d’infanterie, débarqua, en trois échelons, en gare de Ludres, le 17 juillet
1915 ; il venait de Longpré-les-Corps-Saints (Somme) où les hommes avaient
combattu lors de l’offensive en Artois (mai-juin 1915).
Le premier train déversa ainsi, à 5h35,
l’état-major du régiment et les Poilus du 3e bataillon ; le
second amena, à 9h, le 1er bataillon et le dernier, déposa, à 12h,
la compagnie hors rang ainsi que la compagnie de mitrailleuses. Quant au 2e
bataillon, il débarqua en gare de Nancy, à 4h30 et se porta à Fléville pour y
cantonner.
Ce régiment, qui avait souffert des combats en
Artois (105 tués, 343 blessés et 247 disparus), allait ainsi rester en
cantonnement à Ludres pendant plus d’un mois et demi. Seuls le 2e
bataillon et la compagnie de mitrailleuses se trouvaient à Fléville. Arrivé
avec ses camarades, le soldat breton de 2e classe Joseph Riou
décèdera, de ses blessures, le 18 juillet 1915 à Ludres et sera enterré par la
suite à la nécropole de Vitrimont.
Les Ludréens côtoyèrent alors la troupe et, ceux
qui logèrent des Poilus, reçurent une indemnité journalière suivant la grille
établie, le 25 mai 1915, par le préfet de Meurthe-et-Moselle, Léon Mirman.
Ainsi, quand un habitant hébergeait un ou plusieurs militaires chez lui, en lui
fournissant l’éclairage, le chauffage et l’eau, il recevait, par nuit, la
somme d’1 franc pour un officier, 0,20 franc pour un sous-officier et 0,20
franc pour deux caporaux ou soldats. Par contre, quand la troupe était logée à
l’extérieur ou dans des locaux industriels, magasins, hangars, remises,
granges…, l’indemnité journalière s’élevait à 0,05 francs par nuit et par
soldat. La paille de couchage incombait cependant à l’Etat. Lorsqu’un cheval ou
un mulet dormait dans une grange, le propriétaire des lieux obtenait 0,05 franc
plus la paille. Enfin, en cas de dégradations causées par les Poilus, les
habitants et la commune pouvaient faire un recours auprès du juge de paix,
entre 3 et 12h après leur départ.
Un arrêté préfectoral interdisait aux militaires de tous grades, alors en cantonnement ou de passage, de séjourner dans les quinze débits de boissons, cafés, restaurants, cabarets… en dehors des heures choisies (de 11h à 13h et de 18h à 20h). Les cafetiers et restaurateurs ludréens, notamment ceux du Café Gauzelin (aujourd’hui la Boulangerie Choné), du Café de l’Est (aujourd’hui le Resto-Café de Ludres), du Café du Centre (aujourd’hui l’institut de beauté) et du Café-restaurant Aubry au centre du village, de la Maison Berson et le Café de la Station près de la gare et du Café-Restaurant Adenot aux Baraques, accueillaient volontiers des Poilus pendant ces heures.
Certains soldats s’enivraient à un tel point qu’un
drame arriva, le 20 juillet 1915, lorsque deux d’entre eux décidèrent de se
baigner, complètement saouls, dans la Moselle, près des turbines de
Méréville ; à peine eurent-ils pénétré dans l’eau qu’ils coulèrent à pic.
Les secouristes ne purent en sauver qu’un seul ! L’Est républicain se fit,
à l’époque, le relais de ce fait divers tragique.
Qu’en était-il de la vie d’un combattant du 37e
régiment d’infanterie au repos à Ludres ? Evidemment, le quotidien des
Poilus à Ludres est difficile à cerner. Mais pour avoir une vue, même
fragmentaire, il suffit de se tourner vers les correspondances envoyées à leurs
familles ; les cartes postales, montrant différents endroits du village,
ainsi que les photos de groupe de soldats, qui représentaient les supports
idéals pour recueillir leurs écrits. Ainsi, en faisant mes recherches, je suis
tombé sur les cartes postales de douze soldats du 37e régiment
d’infanterie, ayant adressé quelques mots à leurs proches. Au-delà de leur
façon d’écrire et leurs fautes orthographe et de grammaire, on y découvre des
éléments éclairants sur leur période de cantonnement à Ludres.
Ainsi, le 18 juillet 1915, A. Goussot,
soldat à la 4e compagnie, griffonne à ses cousins de la Nièvre, au
revers d’une carte postale montrant la Place des Marronniers (aujourd’hui Place
Ferri de Ludre) : "Chers cousins et cousines. Notre corps d'armée
a changé de région. Nous sommes au repos depuis 15 jours et du Nord on a
transporté rapidement, nous sommes arrivés à Nancy hier. Nous on cantonne à 10
kilomètres où la ligne de fer de ces cotes nous quitte. Je me porte très
bien malgré les moments de fatigues passées. A tous les trois, je vous envoie
mon meilleur bonjour et vous embrasse affectueusement. Votre cousin qui pense à
vous. A. Goussot."
Le 19 juillet 1915, le soldat Emile Launay
envoie à ses parents, qui habitent en Haute-Saône, une carte postale montrant
la rue de Messein (aujourd’hui Rue de Secours) : « Chers Parents Je
vous envoye un petit mot sur cette carte pour vous donner de mes nouvelles. Je
vous dirai que je suis en bonne santé et je pense que ma carte vous trouveras
tous de même alors voyez j'ai changé de régiment, je suis maintenant au 37e de
la division de Nancy et pour le moment nous sommes au repos mais je crois que
nous allons prendre les tranchées en Lorraine. Je vous écrirai par la suite
pour l'instant je n'ai pas beaucoup de place. Je vous embrasse bien tous de
tout mon cœur. E. Launay."
Le 23 juillet 1915, Gérard Maurice, caporal à la 2e
section, écrit à son frère Paul, au revers de la carte postale sur laquelle il
figure avec ses camarades devant le portail de l’ancienne mairie de Ludres :
"23 juillet 1915, Souvenir de Ludres. Mon cher Paul, En attendant de
vous voir, je vous fais parvenir cette photo. Je me suis fait faire avec de
vieux copains du début comme moi que les balles et les obus n'ont pas réussi de
nous atteindre. J'ai reçu une lettre de l'oncle, Germaine doit être près de
toi, tu l'embrasseras bien ainsi que grand-mère. Je me porte bien et je pense
tu es de même. Bises aux parents. Ton frangin qui te serres la main. Gérard
Maurice, caporal à la 2e section du 37e RI."
Le 25 juillet 1915, le caporal Lucien Alfred
Béguin, au verso et au recto d'une carte postale de l'Hospice de Ludres, écrit
à une certaine Baronne de Brestez : "Je tiens à vous remercier de votre
gentille carte qui m'a fait grand plaisir à recevoir. Chère madame, je suis
fatigué de cette terrible guerre. Mon dieu, l'on commence dans en avoir assez
de cette terrible guerre de massacre. Je finis ma petite carte en vous serrant
cordialement la main. Recevez chère madame avec ma carte tous mes meilleurs
vœux de bonheur, de santé, de joie, d'espoir. Alfred Béguin, caporal."
Deux mois plus tard, le 21 septembre 1915, le caporal Béguin trouvera la mort à
la Ferme-fortin de Beauséjour, à Minaucourt-le-Ménil-lès-Hurlus.
Le 29 juillet 1915, un autre soldat dont le nom est
illisible, écrit à sa femme, au verso d’une carte postale montrant la rue de
Messein (aujourd’hui rue de Secours) : "Chère Henriette. Aujourd'hui
nous avons été en marche dans les alentours de Nancy. La marche a été très
dure. Nous avons fait environ 25 km puis nous sommes rentrés au cantonnement à
onze heure. Nous avons manger la soupe et apprais nous avons fait la chasse au
pou car tous le monde sans exsection en nom, ce n'est plus trop rigolent mais
on est encore mieux que de faire la chasse au Boche. Tu en riraient de nous
voire tous dans une tenue pareille. Inutile de te dire la tenue. Chère
Henriette, quand tu tardaient le soir de te coucher, le temps ne duraient mais
avec de la famille comme cela on y seraient aubliger tous deux. Cordialement ta
main et t'embrace bien fort. Je ne crois pas que cela durera longtemps, ton
mari qui t'aime."
Le 31 juillet 1915, le sous-lieutenant Fouquis,
affecté à la 2e compagnie depuis le 13 juillet, alors cantonnée aux
Baraques de Ludres écrit à une certaine Madame Momissin, dans la Loire : "Me voilà au repos pour quelques jours dans un beau pays, à proximité
de Nancy. J’ai eu de vos nouvelles par le Lt Berthelier. Le bonjour à tout le
monde. Amicale poignée de main. Fouquis".
Soldats du 37e RI - Emile Palazzi se trouve tout à droite avec son fusil Lebel
(Collection Mr Risch)
Le même jour, le
soldat R. Chardin, de la 1ère compagnie, envoie, au verso d’une
carte postale des Mines Steinbach de Ludres, quelques mots à sa tante et son
oncle, Mr et Me Bardy, habitant à Clichy, dans les Hauts-de-Seine : "Chère
tante et Maurice. Merci de votre carte que je viens de recevoir par hazard car
elle était égarée. Je suis en repos ici en attendant de repartir pour les
tranchées. Le service est bien et je suis pas mal fatigué. Quand donc sera
finie cette terrible guerre ? Je crois que tout le monde en général en est
fatigué. Je tiens à souhaiter le bonjour à la famille, j'embrasse bien ma tante
et sert bien fraternellement la main à Maurice. R. Chardin"
Le 1er
août 1915, le soldat Alfred Louis François Pilvois, originaire d’Igé dans
l’Orne, et appartenant à la 4e compagnie, écrit à son cousin, au
verso d’une carte postale de la Grande Rue de Ludres : "Cher
cousin. Deux mots pour te donner de mes nouvelles. Je suis toujours en bonne
santé et j’espère que tu est de même. J’ai reçu ta carte qui m’a fait plaisir
d’voir de tes nouvelles. J’ai reçu une lettre de Louise en même temps que ta
carte ainsi que du gars Emile Deleuze. Je te dirai que nous allons retourner
aux tranchées prochainement. On ne nous le dira pas longtemps à l’avance, le
temps n’est guère favorable au pays pour la moisson. Bien le bonjour et
espérons se retrouver le plutôt possible, ton cousin qui te serre cordialement
la main. Bonjour aux camarades de connaissance qui sont avec toi. Pilvois
Alfred. » Sur le recto, il ajoute : « Au bout les divers
cantonnements de la 4e, où est la croix c’est notre logement, la
porte se trouve caché". Alfred Pilvois trouvera la mort, le 25
septembre 1915, à la ferme-fortin de Beauséjour, à
Minaucourt-le-Mesnil-lès-Hurlus, lors de la seconde bataille de Champagne.
Le 8 août 1915, le soldat Bidard, au revers d’une
photographie cartonné où il pose avec ses camarades de la 12e
compagnie, marque : "Bien cher frangin. J’ai reçu la carte de Germaine
qui m’a fait bien plaisir. Nous nous sommes fait photographiés tours les cabots
de la Cie et je vous en envoie une, vous pourrez voir Marcel Seurat. Si tu vois
le sergent major (Etienne) Leinert (qui a reçu la médaille militaire le 2 juin
1915, pour sa bravoure lors de la prise du cimetière de
Neuville-Saint-Vaast), tu lui souhaiteras le bonjour de ma part. Je me
porte bien et je pense que vous êtes tous de même. Tu embrasseras bien la
Grand-mère et Germaine pour moi et bien le bonjour au cousin Henri. Je
vous quitte en vous embrassant tous de loin. Ton frangin qui pense à vous. M.
Bidard".
Le 10 août 1915, au verso d'une carte postale
montrant une vue générale de Ludres avec l'église en premier plan, le soldat
Marius écrit à deux femmes (non identifiées, sa femme et sa fille ou ses
sœurs ?) : "Du camp, le 10 août. 17h30. Je rentre du tri
depuis ce matin, il y fait chaud. Je mange légèrement menu désagréable, salle
chaude, peu claire. Nous sommes 13 à table. Le Lt Colonel (Michel, commandant
du régiment) préside. Hier soir il m'a emmené assez loin promener avec lui, je
ne suis rentré qu’à 10 heures. Desse m'attendais. Je n'ai pas eu trop
froid mais le copain Jame qui est à côté de moi ronflait fort. Voici un jour de
tir de fait. Ouf. Le colonel (Henri Hallier, commandant de la 22e
Brigade) est parti pour Bourbonne se soigner la main. Toujours rien de changé
pour le retour dimanche à la maison après 11 heures. Je n'ai pas de chaussettes
que celles que j'ai aux pieds, je n'ai pas pris de lacets et naturellement ils sont
cassés. C'est toujours comme cela. Pas de soupe ni d'œufs. Toujours sardines ou
harengs ou saucisson. Ce n'est pas le rêve. Hier bifsteak toute la journée,
midi ragoût de plate cote de mouton. Et voilà les nouveautés. Cela dure plus
que deux jours. Bonne santé, je
vous embrasse toutes les 2 de tout cœur. Marius"
Le 15 août 1915, de retour de permission, le soldat
Marcel Bourgeois, envoie à sa belle-sœur, vivant à Troyes, une carte postale de
la rue du Mont à Ludres, avec ses quelques mots : "Chère
belle-sœur. Je suis arrivé à bon port un peu fatigué. Tout c’est bien passé
pour ma perme. Un seul regret d’avoir parti 1 jour trop tôt et de ne pas avoir
vu Lucien. Bonjour et bonne santé. Marcel".
Le 19 août 1915, au recto d’une carte postale officielle des Armées de
la République, à remettre au vaguemestre, le sergent Eugène Auguste Landais,
originaire de la Sarthe, écrit à ses parents : "Chers parents, je suis tout à fait surpris de ne pas recevoir de vos
nouvelles, sans doute que vous ne recevez pas mes cartes. Je vais vous dire que
ma santé est parfaite et désire que vous soyez tous de même. Madeleine doit
aller vous voir, je n’en suis bien content, cela peut être bien changer les
idées à cette pauvre fille, ba si seulement c’étais fini cette salté de guerre.
Allon j’attent une réponse. Votre fils qui vous aime et vous embrasse de tous cœur.
Faites en part aux familles. Eugène. » Au verso, il ajoute : « Embrassez bien cette pauvre Marie et
Marthe sans oublier tous les petits enfants." Eugène Landais sera tué à la
ferme-fortin de Beauséjour, à Minaucourt-le-Mesnil-lès-Hurlus, le 25 septembre
1915, lors de la seconde bataille de Champagne.
Au-delà des correspondances personnelles, la vie du
régiment peut-être suivie en se penchant sur les journaux des marches et
d’opérations établis, au jour le jour, par un officier chargé de tout
consigner.
Ainsi, bien que cantonnées à Ludres, certaines
compagnies du 37e régiment d’infanterie furent envoyées au loin pour
effectuer des travaux de défense. Ainsi, à partir du 16 août 1915, le chef de
bataillon Martinet et la 3e compagnie se portèrent à Anthelupt et la
1ère compagnie à Hudiviller afin d’effectuer des travaux sur la 3e
ligne de défense (forêt de Champenoux, Crévic et Léomont). Ces unités furent
ensuite relevées le 20 août 1915 par un bataillon du 79e régiment
d’infanterie.
Le 24 août 1915, le 37e régiment
d’infanterie prit part à une revue sur le plateau d’Azelot, en compagnie des
autres unités du 20e Corps d’Armée (11e et 153e
divisions d’infanterie, la 2e brigade de dragons, le 5e
régiment de hussards et les 8e et 60e régiments
d’artillerie de campagne), en présence du président de la République, Raymond
Poincaré, du Roi des Belges, Albert 1er, du ministre de la guerre, Alexandre
Millerand, du généralissime Joseph Joffre, du général Auguste Dubail,
commandant le Groupe des Armées de l’Est, du général Augustin Gérard,
commandant du détachement d’Armée de Lorraine et du général Maurice Balfourier,
commandant du 20e Corps d'Armée.
Pendant la période cantonnement du régiment, le
général Balfourier, décoré de la Croix de Grand officier de l’Ordre de la
Couronne par le Roi des Belges, se rendit à Ludres, soit aux alentours du 6
août 1915, date à laquelle, il se trouvait à l’hippodrome de
Jarville-la-Malgrange pour passer en revue le 26e régiment
d’infanterie, soit au moment de la revue militaire du 24 août 1915.
En tout cas, une photo prise, en 1915, par le
lieutenant Pierre Gérard, du 5e régiment de chasseurs à cheval et
aide de camp du général, le montre en compagnie du commandant Kiffer, officier
du 37e régiment d’infanterie, près d’une cuisine roulante.
Le 28 août 1915, un ordre émis par le bureau de
commandement du 20e corps d’armée, basé à Lunéville, établit le
départ du 37e régiment d’infanterie pour la gare de Maron, le
surlendemain.
Le 30 août 1915, après 1 mois et demi en
cantonnement à Ludres, le 37e régiment d’infanterie quitta
enfin Ludres, à pied, pour Maron où il embarqua dans les trains, direction
Blesme, dans la Marne. Avant de partir, les Poilus ont peut-être reçu le casque
Adrian, en remplacement des calottes protège-tête en tôle d’acier qu’ils
portaient sous leur képi depuis février 1915.
Enfin, parmi les Poilus du 37e régiment
d’infanterie figuraient quelques Ludréens dont trois d’entre eux ont séjourné à
Ludres, avec leurs camarades, entre la mi-juillet et la fin août 1915. Il
s’agit ainsi d’Alfred Céleste Cuirin, natif de Ludres, qui trouvera la mort à
la ferme-fortin de Beauséjour, à Minaucourt-le-Mesnil-lès-Hurlus, le 21
septembre 1915, lors de la seconde bataille de Champagne ; Marcel Léon
Bedel, né à Ludres, qui décèdera à Béthincourt (Meuse) le 10 avril 1916 ;
et d’Henri Edmond Alliot, né à Lunéville, blessé à trois reprises (en 1914 et
1916), prisonniers des Allemands pendant 10 mois et s’éteindra à Ludres, le 9
novembre 1969.
par Olivier PETIT, historien et bibliothécaire à la
médiathèque de Ludres
Bibliographie sommaire :
- Historique sommaire du 37e régiment d’infanterie.
- Journal des marches et d’opérations du 37e régiment d’infanterie,
1915.
- Journal des marches et d’opérations de la 22e brigade d’infanterie,
1915.
- Journal des marches et d’opérations de la 11e division d’infanterie,
1915.
- Journal des marches et d’opérations du 20e corps d’armée, 1915.
- Journal des marches et d’opérations de la 2e armée, 1915.
- Les armées
françaises dans la Grande Guerre / Ministère de la Guerre, Service historique,
1922-1934.
- Recueil des actes administratifs pour le département de Meurthe-et-Moselle,
1915
Correspondances des poilus du 37e régiment d'infanterie.
Correspondances des poilus du 37e régiment d'infanterie.
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