Construite en léger contrebas du village, l'église paroissiale Saint-Epvre d'Houdreville a gardé un chœur du XVe siècle et une nef du XVIe siècle associés à un clocher réédifiée au début XVIIIe siècle.
Aperçu historique
La présence romaine est attestée par l'existence de plusieurs villas romaines sur le territoire d'Houdreville, qui s'appelait alors Lutricavilla. On peut alors imaginer qu'il existait un premier sanctuaire païen transformé ensuite en chapelle chrétienne puis en église plus importante.
Dès le XIIe siècle, une église romane fut construite dont il ne reste quasiment plus rien, si ce n'est le morceau de frise à décor de palmettes conservée dans le dernier contrefort de gauche du chevet gothique.
A partir du 15 mars 1327, l'écuyer Simon d'Houdreville fut autorisé par l'évêque de Toul, Amédée de Genève (1320-1330), à nommer le curé de la paroisse ; en contre-partie de quoi, il paya une rente annuelle de 4 livres de petits tournois destinée à l'Hôtel-Dieu de Toul.
Au cours du XVe siècle, l'église fut reconstruite et le chœur, probablement semi-circulaire et voûté en cul-de-four, remplacé par un autre à pans coupés. La nef fut revoûtée au XVIe siècle.
Le 23 mai 1634, Husson Harmant, sa femme Élisabeth de Ramcourt et sa belle-sœur, Marguerite Barbasant financèrent la décoration de la chapelle sud, dédiée à la Sainte Vierge. Un chapelain y officiait quatre fois par semaine dont le dimanche, suivant la volonté des bienfaiteurs.
En 1708, le curé de la paroisse créa une école dans le village d'Houdreville et logea la maîtresse dans le presbytère.
Avec l'établissement du temporel des paroisses de l'évêché de Toul, réalisé en 1709, on apprend que la paroisse d'Houdreville était alors composée de l'église-mère, Houdreville, et des annexes de Parey-Saint-Césaire et Omelmont. Le curé de la paroisse était alors désigné conjointement par plusieurs personnes : le seigneur Henri de Saurupt, Monsieur de Malvoisin, seigneur d'Aboncourt, le seigneur Renaud de Châtillon et Monsieur Guyot.
Au début du XVIIIe siècle, le curé Durand créa une confrérie chargée du financement du luminaire nécessaire pour la bonne tenue de la messe qu'il venait de créer pour le premier jeudi de chaque mois. Une rente de 400 francs à sa charge fut même allouée à cette célébration.
En 1714, des travaux furent entrepris et l'église restaurée et agrandie.
En 1759, le vigneron Nicolas Guyot finança, à hauteur de 5 livres par an, la venue d'un prédicateur à Houdreville pour la célébration d'une messe le jour du Vendredi Saint.
En 1788, Marie-Anne Cabaillot institua, dans la paroisse, des prières pendant 40 heures.
En 1879, Léon Vautrin (1820-1884), architecte diplômé de l'École des Beaux-Arts de Nancy et de l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, restaura la flèche du clocher.
De nouveaux vitraux furent aussi apposés dans les remplages des baies gothiques du chœur au cours du la seconde partie du XIXe siècle. Parmi les bienfaiteurs, on trouve notamment Eulalie Chobaut qui finança, en partie, les vitraux du chœur (celui de gauche et de droite), et Victoire Peignier (1817-188?), celui du centre. La Congrégation des Demoiselles et des Dames fit un don pour la réalisation des vitraux de la nef.
A la fin du XXe siècle, l'un des vitraux de l'église d'Houdreville fut restauré par l'Atelier Stef de Domgermain (site internet ICI)
En décembre 2004, la Vierge à l'Enfant de la chapelle sud fut dérobée mais heureusement retrouvée ensuite.
Dès le XIIe siècle, une église romane fut construite dont il ne reste quasiment plus rien, si ce n'est le morceau de frise à décor de palmettes conservée dans le dernier contrefort de gauche du chevet gothique.
A partir du 15 mars 1327, l'écuyer Simon d'Houdreville fut autorisé par l'évêque de Toul, Amédée de Genève (1320-1330), à nommer le curé de la paroisse ; en contre-partie de quoi, il paya une rente annuelle de 4 livres de petits tournois destinée à l'Hôtel-Dieu de Toul.
Au cours du XVe siècle, l'église fut reconstruite et le chœur, probablement semi-circulaire et voûté en cul-de-four, remplacé par un autre à pans coupés. La nef fut revoûtée au XVIe siècle.
En 1708, le curé de la paroisse créa une école dans le village d'Houdreville et logea la maîtresse dans le presbytère.
Avec l'établissement du temporel des paroisses de l'évêché de Toul, réalisé en 1709, on apprend que la paroisse d'Houdreville était alors composée de l'église-mère, Houdreville, et des annexes de Parey-Saint-Césaire et Omelmont. Le curé de la paroisse était alors désigné conjointement par plusieurs personnes : le seigneur Henri de Saurupt, Monsieur de Malvoisin, seigneur d'Aboncourt, le seigneur Renaud de Châtillon et Monsieur Guyot.
Au début du XVIIIe siècle, le curé Durand créa une confrérie chargée du financement du luminaire nécessaire pour la bonne tenue de la messe qu'il venait de créer pour le premier jeudi de chaque mois. Une rente de 400 francs à sa charge fut même allouée à cette célébration.
En 1714, des travaux furent entrepris et l'église restaurée et agrandie.
En 1788, Marie-Anne Cabaillot institua, dans la paroisse, des prières pendant 40 heures.
En 1879, Léon Vautrin (1820-1884), architecte diplômé de l'École des Beaux-Arts de Nancy et de l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, restaura la flèche du clocher.
A la fin du XXe siècle, l'un des vitraux de l'église d'Houdreville fut restauré par l'Atelier Stef de Domgermain (site internet ICI)
En décembre 2004, la Vierge à l'Enfant de la chapelle sud fut dérobée mais heureusement retrouvée ensuite.
Architecture et statuaire
Le visiteur, qui arrive devant l'église, est frappé par la puissance qui se dégage du clocher du XVIIIe placé en avant de la nef. Le portail, situé à la base de la tour, est protégé sous un appentis. En faisant le tour de l'édifice, on peut observer une nef remaniée essentiellement au XVe, XVIe et XVIIIe siècle.
La partie la plus agréable à regarder reste le chœur gothique à trois pans coupés scandés par des contreforts. Chacun des pans comporte une belle baie à double lancette trilobée surmontée soit d'un quadrilobe ou de deux trilobes en forme de feuille. Un œil avisé permet de voir le rare vestige de l'ancienne église romane : une frise composée de deux palmettes et demies réemployée dans le dernier contrefort à gauche du chœur.
Une grande gothique à trois lancettes à arc en anse de panier surmontées de remplages quadrilobé et en forme de feuilles, vous attends également sur le mur nord de la nef.
Enfin, dans le cimetière, tombant sur le chevet, un calvaire du XVIIIe siècle sera prochainement évoqué dans ce blog !
Le clocher du XVIIIe siècle
Chevet gothique à pans coupés et baies à
lancettes à l'arc trilobé surmontée d'une rosace quadrilobée
Chevet gothique - Baie à lancettes à l'arc trilobé
surmontée d'une rosace quadrilobée
Chevet gothique - Baie à lancettes à l'arc trilobé surmontée de deux trilobes en forme de feuille.
La croix du calvaire pointe juste en dessous !
Contrefort du chevet gothique :
Éléments de frise romane à décor de palmettes
Coté nord - Baie gothique à remplages quadrilobé et en forme de feuilles,
et lancettes à arc en anse de panier
Vous pouvez maintenant visiter l'intérieur
ICI
La partie la plus agréable à regarder reste le chœur gothique à trois pans coupés scandés par des contreforts. Chacun des pans comporte une belle baie à double lancette trilobée surmontée soit d'un quadrilobe ou de deux trilobes en forme de feuille. Un œil avisé permet de voir le rare vestige de l'ancienne église romane : une frise composée de deux palmettes et demies réemployée dans le dernier contrefort à gauche du chœur.
Une grande gothique à trois lancettes à arc en anse de panier surmontées de remplages quadrilobé et en forme de feuilles, vous attends également sur le mur nord de la nef.
Enfin, dans le cimetière, tombant sur le chevet, un calvaire du XVIIIe siècle sera prochainement évoqué dans ce blog !
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Vous pouvez agrandir les vignettes en cliquant dessus !
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Le clocher du XVIIIe siècle
Chevet gothique à pans coupés et baies à
lancettes à l'arc trilobé surmontée d'une rosace quadrilobée
Chevet gothique - Baie à lancettes à l'arc trilobé
surmontée d'une rosace quadrilobée
Chevet gothique - Baie à lancettes à l'arc trilobé surmontée de deux trilobes en forme de feuille.
La croix du calvaire pointe juste en dessous !
Contrefort du chevet gothique :
Éléments de frise romane à décor de palmettes
Coté nord - Baie gothique à remplages quadrilobé et en forme de feuilles,
et lancettes à arc en anse de panier
Vous pouvez maintenant visiter l'intérieur
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Localisation du village d'Houdreville en Meurthe-et-Moselle
Situation de l'église Saint-Pierre dans le village d'Houdreville
(Vous pouvez agrandir la carte en cliquant ICI )
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