Retour, cet été à Grand, pour une nouvelle visite de l'antique Andesina dont
l'amphithéâtre reste le monument le plus emblématique !
Au sujet de son histoire, déjà abordée dans un billet traitant de l'ensemble des découvertes,
il faut signalé que Dom Calmet fut le premier à évoquer Andesina, dès 1756.
Images de synthèses en 3D tirées du CD-Rom "L'empreinte de Rome sur la Gaule,
Grand, la gallo-romaine" (CRDP Lorraine)
L’amphithéâtre ne fut réellement fouillé qu’à partir de 1820 par J-B Jollois, polytechnicien
et ingénieur ordinaire lors de la Campagne Égypte (1798-1802). Le dégagement des
structures, jusqu'en 1823, avec tranchées de repérages, coupes stratigraphiques
et sondages, demanda l’enlèvement de 4 240 m3 de terre.
Photos tirés du CD-Rom "L'empreinte de Rome sur la Gaule,
l'amphithéâtre reste le monument le plus emblématique !
Au sujet de son histoire, déjà abordée dans un billet traitant de l'ensemble des découvertes,
il faut signalé que Dom Calmet fut le premier à évoquer Andesina, dès 1756.
Images de synthèses en 3D tirées du CD-Rom "L'empreinte de Rome sur la Gaule,
Grand, la gallo-romaine" (CRDP Lorraine)
L’amphithéâtre ne fut réellement fouillé qu’à partir de 1820 par J-B Jollois, polytechnicien
et ingénieur ordinaire lors de la Campagne Égypte (1798-1802). Le dégagement des
structures, jusqu'en 1823, avec tranchées de repérages, coupes stratigraphiques
et sondages, demanda l’enlèvement de 4 240 m3 de terre.
Photos tirés du CD-Rom "L'empreinte de Rome sur la Gaule,
Grand, la gallo-romaine" (CRDP Lorraine)
Au regard des découvertes, J-B Jollois dressa un plan de cet amphithéâtre,
qui n'est en fait qu'un demi-amphithéâtre, que l'on rencontre dans les
cités gallo-romaines de dimensions modestes et qui
faisait, à la fois office de théâtre et d'amphithéâtre.
L'arène et la cavea (partie de l’amphithéâtre garnie de gradins et prévue pour l’accueil
des spectateurs.
Elle se compose de trois parties: l’ima cavea avec les
gradins inférieurs réservés aux notables, la media
cavea au milieu pour
le peuple et enfin la summa cavea avec les gradins supérieurs
et
quelquefois une colonnade).
Avant son départ, Jollois demanda le remblaiement des structures mises au
jour afin de
les préserver des intempéries. En 1843, il publia la synthèse de ses recherches archéologiques :
"Mémoire sur quelques antiquités remarquables du département
des Vosges", illustrée de lithographies de Charles Pensée.
les préserver des intempéries. En 1843, il publia la synthèse de ses recherches archéologiques :
"Mémoire sur quelques antiquités remarquables du département
des Vosges", illustrée de lithographies de Charles Pensée.
En 1960, Édouard Salin et Roger
Billoret reprirent les recherches archéologiques à Grand
en portant leur attention sur l’amphithéâtre et la basilique.
en portant leur attention sur l’amphithéâtre et la basilique.
L'amphithéâtre de Grand, daté des années 70 après JC, est l’un des plus vastes de
la Gaule romaine, avec ses 148 mètres de long ; inclut
dans le pomerium mais en
dehors du sanctuaire, il se trouve dans un
vallon, la combe « La Roche ».
Les architectes romains profitèrent de pentes naturelles du vallon afin de
réduire le volume
des maçonneries. L’utilisation de dénivelés naturels se
retrouve également à Autun et
dans les autres édifices de spectacles
comme le théâtre de Lyon et d’Orange.
Deux grands couloirs axiaux (sous lesquels se trouve la cloaca maxima) bordés de
5 caceres permettent d’accéder à l’arène elliptique (50,8 m/34 m.) qui était alors
entourée d’un podium de 3 mètres de hauteur couronné de chaperons moulurés.
La cavea, constituée de gradins pouvant accueillir entre 16 000 et 20 000 spectateurs,
a la particularité de présenter une cavea incomplète formant une demie-ellipse
comportant trois maeniana dont les gradins ont disparu, sur le versant face au
nord tandis qu’elle est réduite à une rangée de gradins sur le versant face au sud.
5 caceres permettent d’accéder à l’arène elliptique (50,8 m/34 m.) qui était alors
entourée d’un podium de 3 mètres de hauteur couronné de chaperons moulurés.
La cavea, constituée de gradins pouvant accueillir entre 16 000 et 20 000 spectateurs,
a la particularité de présenter une cavea incomplète formant une demie-ellipse
comportant trois maeniana dont les gradins ont disparu, sur le versant face au
nord tandis qu’elle est réduite à une rangée de gradins sur le versant face au sud.
Les caceres servant de loges pour les acteurs et les gladiateurs mais aussi de lieu
d'enfermement pour les bêtes sauvages et de magasins pour les accessoires ;
une chambre mortuaire (spolarium) y était également prévue.
d'enfermement pour les bêtes sauvages et de magasins pour les accessoires ;
une chambre mortuaire (spolarium) y était également prévue.
Après une restauration sous Constantin 1er, il semble avoir été
abandonné définitivement
dans le dernier quart du IVe siècle. Depuis sa destruction par Sainte Libaire,
selon la légende, les blocs de calcaire ont été récupérés par les villageois
de Grand afin d'édifier leur propre maison.
dans le dernier quart du IVe siècle. Depuis sa destruction par Sainte Libaire,
selon la légende, les blocs de calcaire ont été récupérés par les villageois
de Grand afin d'édifier leur propre maison.
Le couloir axial, bordé des caceres et menant à l'arène
Partie curve de l'amphithéâtre avec ses contreforts
Couloir axial bordé de caceres et menant à l'arène
Caceres
Intérieur de caceres
Arches restants de l'amphithéâtre après le pillage par les villageois
Vomitoires servant à évacuer la foule de l'amphithéâtre.
Vestiges de murs et d'éléments les recouvrant
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Copyright - Olivier PETIT - Patrimoine de Lorraine - 2015 © Tous droits réservés
Superbe article, merci. Que de changement depuis mon dernier passage qui date de ... 1977 ou 78 quand j'avais fait des fouilles dans l'amphithéatre avec mon prof de latin, Jean Claude Berçot (pas sur de l'orthographe de son nom).... souvenirs..
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