Après les superbes halles (visibles en cliquant ICI), je vous invite à faire quelques pas vers l'église paroissiale Saint-Côme et Saint-Damien dont l'immense clocher domine encore et toujours Vézelise.
Avec ce billet, vous aurez un aperçu historique du monument suivi de sa découverte extérieure !
Aperçu historique
L'église de Vézelise ("eccclesia Viziliensis" en latin) est mentionnée pour la première fois dans les archives en 960. L'édifice devait être alors de style carolingien !
Après une reconstruction, probable, au cours du XIIe siècle, l'église Saint-Côme et Saint-Damien fut, dans la seconde moitié du XVe siècle, l'objet de toutes les attentions du nouveau comte Ferri II de Vaudémont (1458-1470), qui fit poser la première pierre d'une église en style gothique, le 20 avril 1458. Fils d'Antoine de Vaudémont (1418-1458), farouche compétiteur du duc de Lorraine (à ce sujet, consulter le récit de la bataille de Bulgnéville du 2 juillet 1431 en cliquant ICI), Ferri II voulait redonner un coup d'éclat à sa capitale comtale en faisant reconstruire l'église paroissiale.
Le clocher et le bas-côté sud avec son porche d'entrée.
Entre raison du conflit opposant Bourguignons et Lorrains (Vézelise fut assiégée en 1425, 1432, pillée et brûlée en 1439 par le duc René d'Anjou et prise en 1476 par le duc René II de Lorraine), le chantier fut perturber et même stopper. Il fallut donc attendre la fin des hostilités et la victoire de René II de Lorraine sur le duc Charles de Bourgogne (1467-1477) à Nancy le 5 janvier 1477 (pour connaître le déroulement de cette bataille cliquez ICI), pour que les travaux reprennent.
En 1505, le pape Léon X (1513-1521) accorda une indulgence perpétuelle aux visiteurs de l'église suivie, en 1514, de lettres d'indulgences aux bienfaiteurs désireux de financer la poursuite des travaux de la nouvelle église.
Le 6 mai 1521, l'édifice achevé, fut consacré par le cardinal Jean de Lorraine (1498-1550), en présence de son frère, le duc Antoine de Lorraine (1508-1544). Ce dernier finança, en 1524, les vitraux de l'église.
En 1757, un grand retable en albâtre sculpté fut retiré. Aujourd'hui, il n'en reste que des morceaux répartis dans divers endroit de l'église.
Le clocher à la toiture tors
En 1505, le pape Léon X (1513-1521) accorda une indulgence perpétuelle aux visiteurs de l'église suivie, en 1514, de lettres d'indulgences aux bienfaiteurs désireux de financer la poursuite des travaux de la nouvelle église.
Baie renaissance du clocher avec une fleur de lys séparant un cœur en deux.
Le 6 mai 1521, l'édifice achevé, fut consacré par le cardinal Jean de Lorraine (1498-1550), en présence de son frère, le duc Antoine de Lorraine (1508-1544). Ce dernier finança, en 1524, les vitraux de l'église.
Le cardinal Jean de Lorraine (1498-1550)
En 1736, la foudre tomba sur clocher, mettant immédiatement le feu à la toiture. La tradition veut que celui-ci fut éteint par trois couvreurs qui utilisèrent du vin et du lait !
En 1757, un grand retable en albâtre sculpté fut retiré. Aujourd'hui, il n'en reste que des morceaux répartis dans divers endroit de l'église.
En 1764, le chœur de l'église fut pourvu de boiseries et stalles, que l'on peut encore voir aujourd'hui.
Le clocher de 66 m de hauteur, composé d'une tour carrée surmontée
d'une flèche octogonale couverte d'ardoises de 28 m.
La toiture tors, tourne de gauche à droite.
d'une flèche octogonale couverte d'ardoises de 28 m.
La toiture tors, tourne de gauche à droite.
En 1792, alors que l'abbaye cistercienne de Beaupré, près de Bayon, était en pleine destruction, ses grandes orgues, datée de 1775, échappèrent au vandalisme en trouvant une nouvelle place dans l'église Vézelise. Ces orgues dites de Küttinger, du nom de son facteur Georges Küttinger, retrouvèrent une seconde jeunesse en 1816 avec le facteur nancéien Jean-François Vautrin. En 1840, Joseph Cuvillier, facteur nancéien, se chargea de nouvelles restaurations. Puis de 1880 à nos jours, les orgues de Vézelise subirent des ajustements et des reprises sonores. En 2004, les orgues furent démontées en vue d'une restauration. Enfin, en 2007 grâce à Yves Koenig, facteur d'orgues alsacien. Un concert inaugural, offert par l'organiste Yohann Vexo, scella la fin des restaurations le 25 novembre 2007. (Vous pouvez consulter l'historique des orgues de Vézelise en cliquant ICI )
Après un incendie qui endommagea le clocher, le curé Albas fit remettre solennellement la croix au sommet de la toiture, le 7 octobre 1810, les travaux de restauration achevés.
De 1824 à 1836, sous l’impulsion du roi Charles X de France (1824-1830), l'église Saint-Côme et Saint-Damien fut restaurée et retrouva tout son éclat d'antan.
De 1837 à 1839, les vitraux des collatéraux furent utilisés pour remplacer ceux du chœur cassés. La tâche fut confiée au vitrier Solard de Vézelise. Malheureusement, lors du placement dans les fenêtres, les ouvriers n'ont pas tenus compte de l'ordre des scènes représentées, provoquant ainsi un désordre iconographique. Avec les morceaux de dix-huit baies, l'atelier de Solard de Vézelise en reconstitua sept.
En 1868, l'église est garnie de bancs réalisés par les fonderies meusiennes de Tusey (près de Vaucouleurs). Malheureusement ces bancs masquent une grande partie des pierres tombales encore en place dans la nef.
Bas côté sud - Le porche d'entrée et sa porte aux vantaux en bois renaissance
En 1868, l'église est garnie de bancs réalisés par les fonderies meusiennes de Tusey (près de Vaucouleurs). Malheureusement ces bancs masquent une grande partie des pierres tombales encore en place dans la nef.
Pour le protéger, l'édifice fut classé monument historique le 5 juin 1907.
Au début du XXe siècle, les vitraux furent démontés et envoyés, pour restauration, à la Maison Champigneulles de Paris. Cela entraina, au retour des vitraux, un nouveau bouleversement iconographique.
En 1925, on plaça, à l'extérieur, sur les fenêtres gothiques des grilles de protection.
Au début de la Seconde Guerre Mondiale, on décida de redémonter les vitraux en 1939 afin de les préserver de la destruction en envoyant près de Bordeaux. Ce n'est qu'en 1947 qu'ils reprirent leur place après une consolidation des armatures et des plombs par l'atelier Benoît de Saint-Nicolas de Port.
Enfin, une restauration de l'église eut lieu à la fin des années 80. Une nouvelle serait la bienvenue pour supprimer les outrages du temps notamment la noirceur des murs extérieurs !
Le 22 février 2003, un séisme provoqua la chute d'enduits. L'église fut alors fermé provisoirement afin de prévenir les autres désagréments à venir !
En 1925, on plaça, à l'extérieur, sur les fenêtres gothiques des grilles de protection.
Bas côté sud - Porche d'entrée : une gargouille en forme de lion
Au début de la Seconde Guerre Mondiale, on décida de redémonter les vitraux en 1939 afin de les préserver de la destruction en envoyant près de Bordeaux. Ce n'est qu'en 1947 qu'ils reprirent leur place après une consolidation des armatures et des plombs par l'atelier Benoît de Saint-Nicolas de Port.
Enfin, une restauration de l'église eut lieu à la fin des années 80. Une nouvelle serait la bienvenue pour supprimer les outrages du temps notamment la noirceur des murs extérieurs !
Bas côté sud - Porche d'entrée : une gargouille en forme de dragon
Le 22 février 2003, un séisme provoqua la chute d'enduits. L'église fut alors fermé provisoirement afin de prévenir les autres désagréments à venir !
Bas côté sud - Le porche d'entrée : la partie supérieure des vantaux montrant
Saint-Côme et Saint-Damien, saints patrons des médecins et des pharmaciens,
tiennent dans l'une de leurs mains, un pot à onguent avec des spatules dans l'autre main
(seulement pour Saint Côme). Dans les écoinçons sont sculptés des têtes casquées
à gauche et des angelots à droite.
Saint-Côme et Saint-Damien, saints patrons des médecins et des pharmaciens,
tiennent dans l'une de leurs mains, un pot à onguent avec des spatules dans l'autre main
(seulement pour Saint Côme). Dans les écoinçons sont sculptés des têtes casquées
à gauche et des angelots à droite.
Bas côté sud - Le porche d'entrée : la partie supérieure du vantail gauche
montrant Saint-Côme tenant de sa main gauche un pot à onguent
et de l'autre deux spatules pour l'application.
montrant Saint-Côme tenant de sa main gauche un pot à onguent
et de l'autre deux spatules pour l'application.
Bas côté sud - Le porche d'entrée : la partie supérieure du vantail droit
montrant Saint-Côme tenant de sa main droite un pot à onguent
et de l'autre tenant sa toge !
montrant Saint-Côme tenant de sa main droite un pot à onguent
et de l'autre tenant sa toge !
Bas côté sud - Le porche d'entrée : la partie médiane des vantaux affichant
des enroulements floraux sommés de têtes humaines maintenus
par un lien noué dans un angle supérieur, et se faisant face deux par deux.
des enroulements floraux sommés de têtes humaines maintenus
par un lien noué dans un angle supérieur, et se faisant face deux par deux.
Bas côté sud - Le porche d'entrée : la partie inférieure des vantaux
montrant des hybrides phytomorphes à têtes d'animaux formées d'éléments végétaux,
reposant sur une volute végétale, se faisant face deux par deux
montrant des hybrides phytomorphes à têtes d'animaux formées d'éléments végétaux,
reposant sur une volute végétale, se faisant face deux par deux
Bas côté sud : gargouilles en forme de lion (les têtes ont été cassées)
Bas côté nord - La porte à arc en anse de panier au-dessus de
laquelle se trouve une fenêtre gothique
laquelle se trouve une fenêtre gothique
Bas côté nord - La porte à arc en anse de panier
Ci-dessous, série de baies gothiques à remplages divers et variés
Découvrez l'intérieur de l'église, en cliquant ICI
les vitraux du XVIe siècle, en cliquant ICI
et allez aussi voir les halles en cliquant ICI
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Situation de Vézelise en Meurthe-et-Moselle
Situation de l'église Saint-Côme et Saint-Damien et des Halles dans Vézelise
(Vous pouvez agrandir la carte en cliquant ICI )
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