Au-delà de son architecture, l'église Saint-Côme et Saint-Damien de Vézelise est surtout connue pour ses remarquables vitraux du début du XVIe siècle !
Comme nous l'avons précédemment vu, dans le billet consacré à l'histoire du monument, les vitraux ont souffert des guerres et des restaurations. En effet, un certain nombre d'entre eux ont été cassés et les différents restaurateurs, qui ont œuvré à leur remise en état, ont malheureusement chamboulé l'ordre du programme vitré, provoquant alors la confusion dans la compréhension des scènes.
Avec les débris de certains vitraux (visages, entrelacs, inscriptions...), les restaurateurs ont même constitué des panneaux hétéroclites, comme ceux avec une Sainte-Catherine d'Alexandrie et une Sainte-Barbe, alors placées au centre d'une composition incompréhensible.
Qu'en est-il des maîtres-verriers du XVIe siècle ? Ils sont malheureusement inconnus excepté l'un d'entre eux qui a laissé ses initiales, I. L., dans la chapelle de la Vierge.
Et les bienfaiteurs, qui étaient-ils ? Les sources historiques et les armoiries représentées sur les vitraux nous renseignent sur certains donateurs, qui sont parfois représentés agenouillés, les mains jointes en signe de prière, à côté des saints et autres figures divines. Il semblerait que le curé de Vézelise, Thomas Philippe, chanoine et chantre de Saint-Dié, ait été le premier à payer des verrières pour l'église de Vézelise avant 1491, date de sa mort. Puis, vers 1515, Pierre Thélod, dit Pélegrin, seigneur de Remicourt, châtelain de Vézelise (à partir de 1486) et valet de chambre du duc René II de Lorraine, et sa femme, Madeleine Simier, financèrent quelques panneaux vitrés. En 1519, Jean Guyot paya trois verrières pour le chœur et Liénard Thouvenin en paya deux autres pour le transept nord où se trouvait notamment la sépulture de ses parents (d'ailleurs son père Étienne fit aussi faire, de son vivant et à ses frais, des vitraux). On peut aussi mentionner la participation du seigneur de Champigneulles, François Louis, dit Bertin, ainsi que celles de gentes dames (Marguerite de Nibles et sa fille), chanoines et membres de la corporation des bouchers. Enfin, en 1523, le duc Antoine de Lorraine (1508-1544) fit parachever les verrières de l'église Saint-Côme et Saint-Damien.
Comme nous l'avons précédemment vu, dans le billet consacré à l'histoire du monument, les vitraux ont souffert des guerres et des restaurations. En effet, un certain nombre d'entre eux ont été cassés et les différents restaurateurs, qui ont œuvré à leur remise en état, ont malheureusement chamboulé l'ordre du programme vitré, provoquant alors la confusion dans la compréhension des scènes.
Avec les débris de certains vitraux (visages, entrelacs, inscriptions...), les restaurateurs ont même constitué des panneaux hétéroclites, comme ceux avec une Sainte-Catherine d'Alexandrie et une Sainte-Barbe, alors placées au centre d'une composition incompréhensible.
Qu'en est-il des maîtres-verriers du XVIe siècle ? Ils sont malheureusement inconnus excepté l'un d'entre eux qui a laissé ses initiales, I. L., dans la chapelle de la Vierge.
Et les bienfaiteurs, qui étaient-ils ? Les sources historiques et les armoiries représentées sur les vitraux nous renseignent sur certains donateurs, qui sont parfois représentés agenouillés, les mains jointes en signe de prière, à côté des saints et autres figures divines. Il semblerait que le curé de Vézelise, Thomas Philippe, chanoine et chantre de Saint-Dié, ait été le premier à payer des verrières pour l'église de Vézelise avant 1491, date de sa mort. Puis, vers 1515, Pierre Thélod, dit Pélegrin, seigneur de Remicourt, châtelain de Vézelise (à partir de 1486) et valet de chambre du duc René II de Lorraine, et sa femme, Madeleine Simier, financèrent quelques panneaux vitrés. En 1519, Jean Guyot paya trois verrières pour le chœur et Liénard Thouvenin en paya deux autres pour le transept nord où se trouvait notamment la sépulture de ses parents (d'ailleurs son père Étienne fit aussi faire, de son vivant et à ses frais, des vitraux). On peut aussi mentionner la participation du seigneur de Champigneulles, François Louis, dit Bertin, ainsi que celles de gentes dames (Marguerite de Nibles et sa fille), chanoines et membres de la corporation des bouchers. Enfin, en 1523, le duc Antoine de Lorraine (1508-1544) fit parachever les verrières de l'église Saint-Côme et Saint-Damien.
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Vous pouvez agrandir les vignettes en cliquant dessus !
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Les vitraux du chœur
La décollation de Saint-Jean-Baptiste (le plus ancien vitrail. Fin XVe).
Le duc Antoine de Lorraine (1508-1544) agenouillé sur un prie-Dieu
Sainte-Marguerite d’Antioche chevauchant un dragon sous les yeux de
deux bienfaitrices, Marguerite de Nibles et sa fille (?)
Sainte-Marguerite d’Antioche
Le dragon
Les bienfaitrices
Saint-Pierre et le donateur, Pierre Thélod, dit Pèlegrin,
valet de chambre du duc René II de Lorraine
Sainte Madeleine et la bienfaitrice, Madeleine Simier, épouse de Pierre Thélod
Fragments épars entourant une Sainte-Catherine d'Alexandrie
Autres fragments épars encadrant une Sainte Barbe
Vitrail constitué de morceaux de verrières. On y voit deux anges musiciens,
un religieux et un voile Sainte Véronique.
un religieux et un voile Sainte Véronique.
Vitrail avec des débris de verrières. Au centre, la scène représente
l'apparition du cerf miraculeux à Saint-Hubert.
Ecce homo (à gauche) Saint-Gengoult à droite (à droite)
avec des clercs bienfaiteurs agenouillés
Saint Gengoult et le chanoine bienfaiteur, Thomas Philippe, agenouillé à sa gauche.
Ecce homo et un chanoine donateur agenouillé à sa droite
Saint-Nicolas et les trois enfants
Le Christ revêtu du manteau pourpre
La Trinité (en haut à gauche) ; Sainte Anne, la Vierge et l'Enfant Jésus (en haut à droite)
Saint-Etienne et le bienfaiteur, Etienne Thouvenin (en bas à gauche)
Saint-Léonard libérant un prisonnier et le donateur Léonard Thouvenin,
fils d’Étienne (en bas à droite)
Pièta
L'Agonie du Christ : Les Apôtres Pierre, Jacques et Jean sont endormis.
Christ à la colonne
Sainte-Barbe (à gauche) et Saint-Roch, l'ange et un chien (à droite)
La Nativité
Sainte Catherine avec une bienfaitrice agenouillée (à gauche) et Saint Claude
avec une donatrice agenouillée (à droite)
avec une donatrice agenouillée (à droite)
Saint-Jean-Baptiste et Saint-Jacques le Majeur sous le regard de
deux bienfaiteurs (à gauche) et le Martyre de Sainte Barbe (à droite)
Messe du pape Saint-Grégoire avec le Christ apparaissant (à gauche) ; La Nativité (à droite)
Saint-Côme et Saint-Damien (à gauche) et la Stigmatisation de Saint-François d'Assise
sous le regard d'un bienfaiteur, François Louis, dit Bertin, anobli en 1494 (à droite).
Saint-Côme et Saint-Damien
Stigmatisation de Saint-François d'Assise sous le regard d'un bienfaiteur,
François Louis dit Bertin, seigneur de Champigneulles (dont on voit les armoiries)
Saint-Côme et Saint-Damien (à gauche) et
Saint-Côme et Saint-Damien introduits au ciel par la Vierge et Saint-Luc (à droite).
Saint-Côme et Saint-Damien
Saint-Côme et Saint-Damien introduits au ciel par la Vierge et Saint-Luc
L'Annonciation par l'Archange Gabriel
Le miracle de la lactation de Saint-Bernard de Clairvaux
La Visitation de Marie à Elisabeth
Marie-Madeleine porté au ciel par des anges
L'adoration des Mages
La circoncision de l'Enfant Jésus
La fuite en Egypte.
Ce vitrail semble librement inspiré de deux gravures identiques du bavarois Albrecht Dürer (1471-1528),
réalisée entre 1502 et 1510 pour celle conservée au Augustinermuseum de Fribourg-en-Brisgau en Allemagne
et entre 1504 et 1505, pour celle de la Bibliothèque Municipale de Lyon.
Apparemment, le maître-verrier connaissait l’œuvre de Dürer pour réaliser son vitrail.
Comme une partie des verriers, exerçant en Lorraine, étaient souvent d'origine alsacienne ou rhénane,
on peut aussi imaginer qu'il a peut-être rencontré le maître de Nuremberg
lors de ses voyages à Strasbourg et Bâle, villes pas si éloignées de Vézelise ?
Chapelle de la Sainte Épine - Saint Louis apportant la couronne d'épines à Paris.
Chapelle de la Sainte Épine - Don du duc Charles IV de Lorraine
Vitraux du XIXe siècle
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Situation de Vézelise en Meurthe-et-Moselle
Situation de l'église Saint-Côme et Saint-Damien et des Halles dans Vézelise
(Vous pouvez agrandir la carte en cliquant ICI )
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Copyright - Olivier PETIT - 2012 © Tous droits réservés
Très belle série. Il est intéressant de voir comment l'oeuvre de Dürer a infusé d'autres formes d'art. Et de voir que les noms de tant de donateurs ont pu être conservés.
RépondreSupprimerL'église de Vézelise est vraiment un édifice exceptionnel pour la richesse de ses vitraux financés par de pieux bienfaiteurs dont les noms sont effectivement connus !
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