En provenance de Pierre-la-Treiche et Bicqueley, juste avant de pénétrer dans l'agglomération
touloise, vous devez emprunter un chemin de terre menant à une chapelle gothique :
la Chapelle Notre-Dame de Gare-le-Cou.
touloise, vous devez emprunter un chemin de terre menant à une chapelle gothique :
la Chapelle Notre-Dame de Gare-le-Cou.
Aujourd'hui habitation civile, cet édifice religieux a été bâti à l'emplacement de l'autel
rural Notre-Dame-des-Misères, au XIIIe siècle.
Une légende est rattachée à cette chapelle :
"En 1251, le prince breton Ralbert Constant revenait de croisade. Après s’être échappé des geôles
sarrasines, il se dirigeait vers la France en passant par l’Allemagne. Parti avec 3000 hommes le
prince de Saint-Brieuc n’en ramenait qu’une centaine vers ses terres. Comme à son habitude,
la troupe s’était divisée en petits groupes pour éviter les risques de famine. Le prince chevauchait
en tête avec 4 ou 5 seigneurs. Ils avaient déjà passé le Rhin et les Vosges et enfin les remparts de
la ville de Toul se dessinaient au loin. Mais la nuit tombante et l’épuisement firent arrêter
les hommes à quelques lieux de la ville.
Ils s’installèrent au bord d’un petit ruisseau et au pied d’un coteau sur lequel s’élevait une statue
Ils s’installèrent au bord d’un petit ruisseau et au pied d’un coteau sur lequel s’élevait une statue
de la Vierge à l’enfant. Le lieu était renommé dans la contrée car la vierge de bois était réputée
pour opérer toute sorte de miracles. La population l’avait baptisé Notre-Dame-des-Misères et
les pèlerins venaient de loin pour obtenir un miracle. En ces lieux, mêlé aux pèlerins se
trouvaient des bandes de voleurs déguisés en pèlerins ou marchands, en quête d’un larcin.
Le prince ne passa pas inaperçu et un groupe suivi les quelques hommes
séparés du gros de la troupe.
A minuit, alors que les hommes dormaient, les bandits se glissèrent au milieu des croisés.
A minuit, alors que les hommes dormaient, les bandits se glissèrent au milieu des croisés.
L’un deux leva sa massue au dessus de la tête de Ralbert-Constant et au moment où il s’apprêtait
à tuer l’infortuné, la vierge cria « Gare le cou ! ». Grâce à cet appel le prince réussi à éviter le
coup et rapidement toute la petite troupe fut sur pied pour massacrer la bande de brigand.
La légende conte que seuls deux hommes échappèrent aux armes des croisés mais allèrent, dans
leur trouble, se jeter au milieu du camp où ils furent brûler vifs. Le prince de Saint-Brieuc pour
avoir vu sa vie sauvée promit de revenir dans l’année en pèlerinage avec sa femme et ses
neuf enfants, pour ériger une chapelle dédiée à Marie et placée sous l’invocation
« Notre-Dame de Gare le Cou ». Trois mois plus tard, Ralbert Constant était déjà
de retour de Bretagne avec femme et enfants. Et bientôt une chapelle
se tiendrait en lieu et place du miracle."
Selon les textes, un premier sanctuaire fut élevé en cet endroit en 1032.
A l'intérieur de l'édifice, non accessible à ce jour, la nef serait voûtée en plein cintre
et des chapiteaux appartiendrait à la tradition romane.
L'église actuelle remonterait donc à 1251-1252 avec reprise de parties de l'édifice
existant du XIIe siècle, avec des ajouts postérieurs du XIVe siècle
comme les fenêtres gothiques à remplages composés de deux
lancettes trilobées surmontées de trilobes ou quadrilobes et écoinçons.
Véranda contemporaine disgracieuse appliqué contre la maçonnerie médiévale
Inscription renaissance
Clocheton du XVe siècle
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