Vaudémont, village à l'histoire prestigieuse liée à celle de ses comtes,
conserve un édifice religieux rebâti au milieu du XVIIIe siècle.
Une église existait déjà au Xe siècle ; elle fut remplacée, vers 1159, par un autre sanctuaire,
modifié au XVe siècle par l'ajout d'un voûtement sur croisées d'ogives.
conserve un édifice religieux rebâti au milieu du XVIIIe siècle.
Une église existait déjà au Xe siècle ; elle fut remplacée, vers 1159, par un autre sanctuaire,
modifié au XVe siècle par l'ajout d'un voûtement sur croisées d'ogives.
Chevet semi-circulaire à contreforts
En 1742, l'église paroissiale de Vaudémont semblait vétuste et d'un autre âge
(en 1687, une visite canonique pointe le mauvais état de l'église médiévale,
un édifice aux murs romans à la nef voûtée sur croisées d'ogives).
En 1748, Jacques le Cerf, architecte à Vézelise, fut mandaté pour reconstruire l'édifice.
Ainsi, un nouveau sanctuaire sortit de terre en lieu et place de l'ancienne église
médiévale et renaissance, dont l'architecte conserva une pietà et un retable.
Un nouveau mobilier (stalles, chaire à prêcher et autels baroques) fut également prévu.
Le clocher dominant la façade
En 1761, le chœur, alors carré, fut détruit et remplacé par un autre de forme semi-circulaire.
En 1836, le clocher fut restauré.
De 1862 à 1864, en 1947
et en 1990, des travaux permirent de consolider l'édifice.
Façade - Portail avec ses pilastres toscans nus supportant un entablement
occupé par le retable du XVIe siècle. L'ouverture comporte un arc surbaissé
Lors de l'application du Concile de Trente en
Lorraine, les retables historiés furent
progressivement déplacés ou détruits et remplacés par d'autres plus conformes
progressivement déplacés ou détruits et remplacés par d'autres plus conformes
aux critères de
l'esthétique religieuse des XVIIe et XVIIIe siècle.
Le retable du XVIe siècle, jadis installé dans le chœur de l'église,
fut alors inséré dans l'entablement du portail de la façade occidentale.
Ce retable, de la première renaissance lorraine, sculpté entre 1500 et 1540, présente le Christ
assis en majesté entouré des douze apôtres debout, réunis deux par deux sous une arcature
composée de pilastres supportant deux arcs à conques en forme de coquille saint-Jacques.
Les écoinçons sont occupés par des angelots.
Les saints sont drapés dans d’élégantes robes apparaissant sous leurs grands manteaux.
Les visages et certains attributs des apôtres ont été détruits à la Révolution,
rendant aujourd’hui difficile l’identification de tous les saints !
assis en majesté entouré des douze apôtres debout, réunis deux par deux sous une arcature
composée de pilastres supportant deux arcs à conques en forme de coquille saint-Jacques.
Les écoinçons sont occupés par des angelots.
Les saints sont drapés dans d’élégantes robes apparaissant sous leurs grands manteaux.
Les visages et certains attributs des apôtres ont été détruits à la Révolution,
rendant aujourd’hui difficile l’identification de tous les saints !
De gauche à droite : sous la première arcade, Saint-Pierre (généralement placé à droite du Christ)
et Saint-Matthieu avec l'épée de son supplice ; sous la seconde arcade, Saint-Matthias (supposé)
et Saint-Simon le Zélote avec une scie, instrument avec lequel on le coupa en deux
et Saint-Matthieu avec l'épée de son supplice ; sous la seconde arcade, Saint-Matthias (supposé)
et Saint-Simon le Zélote avec une scie, instrument avec lequel on le coupa en deux
De gauche à droite : Saint-Jacques-le-Majeur (avec son bourdon) et Saint-Jean,
et le Christ qui levait jadis deux doigts de sa main droite en signe de bénédiction.
et le Christ qui levait jadis deux doigts de sa main droite en signe de bénédiction.
Le Christ assis levant la main droite avec deux doigt dressés (cassés)
Saint-Jacques-le-Majeur, avec son bourdon et Saint-Jean tenant un calice cassé
A droite, Saint-André avec sa croix ( martyrisé par crucifixion sur une croix en forme de X)
Saint-Matthias (supposé) et Saint-Simon le Zélote avec une scie,
instrument avec lequel on le coupa en deux
Saint-Pierre (généralement placé à droite du Christ) et Saint-Matthieu avec l'épée de son supplice
Les conques en forme de coquille Saint-Jacques et les angelots
Nef unique à trois travées voûtées sur croisées d'ogives
Chœur à voûtement sur croisée d'ogives avec lambris en stalles en bois vernissés
Le mobilier se compose d'autels baroques, d'une chaire à prêcher et de stalles intégrées
dans le lambris du chœur. Une série de statues (Christ, Saint-Joseph, La Vierge,
une pietà ...), des tableaux (un chemin de croix et une figuration
de Saint-Gengoult) complètent l'ensemble.
Autel dédié à Saint-Joseph (XVIIIe siècle) avec un décor de colonnes
torsadées, de volutes et d'angelots
torsadées, de volutes et d'angelots
Autel dédié à la sainte Vierge (XVIIIe siècle) avec un décor de colonnes cannelées
à chapiteaux corinthiens, de volutes, d'enroulements et de feuillage
à chapiteaux corinthiens, de volutes, d'enroulements et de feuillage
Chaire à prêcher (XVIIIe siècle)
Tableau représentant Saint-Gengoult par R. Louxine, 1937
Pietà du XVIe siècle (à découvrir en détails sur une autre page de mon blog ici)
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Merci beaucoup à l'éditeur de ce blog qui me permet de découvrir ce bâtiment magnifique. Ayant un ancêtre né vers 1538 dans cette commune, je peux imaginer qu'il a pu
RépondreSupprimercomtempler le retable sculpté à cette époque... Après la petite Chapelle de Sexey-aux-Forges où votre blog m a intéressé, je vais rechercher d autres editions sur ce beau patrimoine
Merci à l'éditeur de ce blog. Recherchant des infos sur la localité où un de mes ancêtres serait né en 1538, je découvre ce magnifique document me permettant notamment d'imaginer que mon ancêtre a pu voir le retable qui date de son époque. J ai également apprécié le blog sur la petite Chapelle Sainte-Anne de Sexey-aux-Forges. Belles découvertes de notre patrimoine lorrain.
RépondreSupprimerMerci beaucoup Olivier, pour toutes ces informations d'une grande précision. Catherine Vernier-Le Bloas - guide-conférencière et conteuse du patrimoine régional Grand'Est.
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