Avec les 250 ans de la mort de Stanislas Leszczynski (1677-1756), l'occasion est belle
pour vous présenter son cénotaphe, conservé dans l'église Notre-Dame de Bonsecours.
Le 23 février 1766, Stanislas Leszczynski meurt à quatre-vingt-huit ans au château de Lunéville,
des suites de graves brûlures occasionnées, le 5 février, par le feu d'une cheminée auprès
de laquelle il s'est réchauffé et qui a enflammé sa robe de chambre.
Le dernier duc de Lorraine s'éteint ainsi après dix-huit jours de souffrances.
Le cénotaphe de Stanislas est placé, du côté de l'épître, face à celui de Catherine Opalinska.
Les attributs de la
royauté sont présents. Sur le vaste socle qui supporte Stanislas est
posé
le globe terrestre à demi enveloppé dans un voile de deuil,
symbole de la douleur
universelle que causa la mort du souverain.
Pour lui rendre hommage, le roi Louis XV, gendre de Stanislas, demanda la création
d'un cénotaphe pour l'église Notre-Dame de Bonsecours.
En 1768, le sculpteur français Louis-Claude Vassé (1716-1772) est ainsi chargé de la réalisation
du monument funéraire en marbre et en bronze. Malheureusement, il ne put le terminer.
Un autre sculpteur français, lauréat du Prix de Rome (1758) et disciple de Vassé, Félix Lecomte
(1737-1817) achève le cénotaphe, qui est placé dans l'église de Bonsecours en 1775.
Le roi, vêtu à la
polonaise, représenté couché à la manière antique, la
main droite
est appuyée sur un bâton de commandement. A côté, figure notamment la couronne.
A gauche, allégorie de la Lorraine
agenouillée et couronnée, tournant son regard bienveillant
vers le souverain allongé, en tenant une tablette où est gravé le texte biblique :
"Non recedet
memoria ejus, et nomen ejus requiretur a generatione in generationem"
(Sa mémoire ne s’effacera pas, et son nom sera honoré de siècle en siècle)
A droite, allégorie de la Charité, prostrée, se pâmant et donnant le sein à un nourrisson
A la base du cénotaphe, un grand cartouche contient un texte en latin, rappelant à la postérité
les vertus du "Bienfaisant" roi Stanislas envers la Lorraine.
Voilà la traduction du texte :
"Ci git Stanislas, le bien nommé, qui a enduré les nombreuses vicissitudes de la condition humaine.
"Ci git Stanislas, le bien nommé, qui a enduré les nombreuses vicissitudes de la condition humaine.
Il n'en fut pas brisé, immense sujet d'admiration tant sur ses terres qu'en exil.. L'approbation
de son peuple le fit roi, il fut accueilli et embrassé par son gendre Louis XV. Il gouverna
choya et embellit la Lorraine, comme un père et non comme un maître. Il y nourrit les
pauvres, y restaura les villes que la peur avait endommagées, il encouragea aussi
les belles lettres, pleurez le, vous qui êtes inconsolables."
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