ECROUVES (54) - Eglise de la Nativité de la Vierge (Extérieur)

Dominant depuis le coteau le village d'Ecrouves, l'église de la Nativité de la Vierge
occupe un site typiquement roman, un peu escarpé.

Mentionnée, dès 963-994, sous le terme latin "ecclesia sita Scropolis", puis, en 1052-1070,

"ecclesia scrupulae", cette église a ainsi remplacé, au XIe siècle, un édifice plus ancien
du IXe siècle ; en 923, le village d'Ecrouves existait déjà (Scrubulum), laissant ainsi
imaginer la présence d'un sanctuaire, peut-être une chapelle, où, selon la tradition
populaire, des pèlerins atteints d'écrouelles (scrofulae),

venaient chercher la guérison.

Appartenant au diocèse et au doyenné de Toul, la cure était alors à la collation

de la collégiale de Liverdun.

En 1091, l'église fut sans doute reconstruite en style roman dont l'édifice d’aujourd’hui

reprend largement la physionomie.

Dans son gros œuvre, l'église d'Ecrouves est d'origine romane, de l'extrême fin du XIIe siècle.

Au XIIIe siècle, la nef fut reprise avec l'ajout d'un voûtement sur croisées d'ogives associées
à des colonnes à chapiteaux végétaux. On modifia également les ouvertures romanes en
plein cintre ébrasées à l'extérieur de la nef, en ajoutant

des colonnettes et chapiteaux à feuillage.

Au XVe siècle, pendant les conflits opposant Bourguignons et Lorraine , les combles de l'église
furent aménagées pour servir de réduit défensif avec meurtrières et ouvertures de tirs.

Chevet à pans coupés scandé par des contreforts ajoutés au XIIIe siècle

pour contrebuté la poussée de la voûte intérieure

Le clocher carré s’élevant au-dessus de la travée droite du chœur

Clocher - Il se compose de trois niveaux : le premier est formé d'un bandeau sculpté de bouclettes
(en U typiquement lorraines) ; le deuxième est constitué d'un cordon de deux rangées de billettes
qui se prolongent sur les archivoltes des baies géminées ; et le troisième affiche également une
rangée de billettes à l'ouest et au sud et une moulure concave (portée par des modillons formés
de dés terminé par un groupe de billettes) au nord et à l'est

Pignon de la façade occidentale - Meurtrière ajoutée au XVe siècle et toiture

portée par des crochets à arêtes sciés, à face scutiforme.

On parle ici de corniche bourguignonne !

Mur ouest - Fenêtre gothique en ogive à remplage composé de deux arcs brisés

surmontées d'un oculus et deux écoinçons. Elle date de la fin du XVe siècle

Mur sud - Portail latéral avec une niche contenant une Vierge à l'Enfant

Chevet à pans coupés affichant des baies romanes reprises au XIIIe siècle par

l'ajout de colonnettes à chapiteaux à feuillage

Baies romanes modifiées au XIIIe siècle avec l'ajout de colonnettes à chapiteaux

Sous la corniche de la toiture, une série de modillons montre des têtes grimaçantes

(tirant la langue, montrant les dents, faisant la moue...)

L'un des chapiteaux gothiques (XIIIe siècle) d'une colonnette de l'une des baies romanes

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