Bâtie dans le quartier d'Outre-Seille, l'église Saint-Maximin de Metz
figure parmi les plus remarquables édifices religieux messins !
La nef de l'église
Plan basilical de l'église Saint-Maximin
avec transept légèrement débordant et abside polygonale
à sept pans
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Vous pouvez agrandir les vignettes en cliquant dessus !
La nef de l'église
Aperçu historique
Les documents concernant la construction de l'église Saint-Maximin sont lacunaires.
Dès le Ve siècle, un premier sanctuaire fut bâti dans le quartier Outre-Seille ; il était apparemment dédié à Saint-Urbice, 15e évêque de Metz.
Au IXe siècle, l'édifice fut modifié et changea de saint patron ; qui devint Saint-Maximin-outre-Seille.
Une charte de l'évêque Adalbéron de Metz (929-954) mentionne l'église Saint-Maximin en 944.
En 1174, le pape Alexandre III (1159-1181) confirma la dépendance de l'église vis à vis du chapitre de la cathédrale de Metz. Les chanoines nommaient alors l'officiant.
Une charte de l'évêque Adalbéron de Metz (929-954) mentionne l'église Saint-Maximin en 944.
En 1174, le pape Alexandre III (1159-1181) confirma la dépendance de l'église vis à vis du chapitre de la cathédrale de Metz. Les chanoines nommaient alors l'officiant.
Vers 1191, avec les fonds du chapitre de la cathédrale Saint-Étienne de Metz, l'église Saint-Maximin fut reconstruite en style roman. La nef était alors plafonnée et non voûtée avec des piliers carrés.
Au XIVe siècle, les bras du transept reçurent un voûtement gothique
En 1365, le notaire Poincignons-Dieuamy et son épouse Alixette Mortels demandèrent l'érection d'une chapelle funéraire à droite du chœur. Ainsi, plusieurs membres de la famille Poincignons-Dieuamy, mais également des familles Louve et de Gournay furent ensevelis dans cette chapelle. En raison du nombre de défunts enterrés là, elle prit le nom de chapelle des Gournay dès 1452.
Au XVe siècle, la famille Louve fit voûter la nef romane en retaillant les piliers carrés d'origine (car l'église était plafonnée !).
Des vitraux que Valentin Bousch exécuta pour la chapelle des Gournay au début du XVIe siècle, il ne reste rien.
Des vitraux que Valentin Bousch exécuta pour la chapelle des Gournay au début du XVIe siècle, il ne reste rien.
En 1753, la façade fut quelque peu modifiée avec l'abandon du portail ogival remplacé par un autre plus en accord avec le goût de l'époque.
En 1842, la façade reçu deux nouveaux portails, de style néo-renaissance, placés de part et d'autre du portail central baroque.
En 1846, la chapelle du Saint-Sacrement fut élevée contre le bas-côté sud en style néo-gothique.
En 1874, les fenêtres hautes de la nef furent élargies après une demande fait auprès de la municipalité en 1871 par le conseil de fabrique.
En 1874, les fenêtres hautes de la nef furent élargies après une demande fait auprès de la municipalité en 1871 par le conseil de fabrique.
En 1906, la municipalité, qui pensait détruire l'église en raison de sa vétusté, abandonna son projet avec le déclenchement de la Première Guerre Mondiale.
En 1960, les superbes vitraux de Jean Cocteau, à dominante pastel, furent placés dans les remplages des baies gothiques du chœur et du transept.
Classée monument historique depuis 1923, cette église fut restaurée de 1960 à 1970.
Plan basilical de l'église Saint-Maximin
avec transept légèrement débordant et abside polygonale
à sept pans
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Le clocher roman (Fin XIIe siècle)
vers le clocher roman dont chacune des faces présente une double baies géminées.
Dominant le sanctuaire, cette tour figure parmi les plus beaux exemples
de clocher roman lorrain de la fin du XIIe siècle.
La ressemblance avec celui de l'église Saint-Eucaire, sa voisine, est flagrante.
Typologiquement, il s'inscrit dans la tradition des clochers romans bâtis au-dessus
de la croisée du transept et qui apparaissent en Lorraine dès 1150.
Le clocher roman dont l'étage campanaire présente
deux baies géminées en plein cintre
L'étage campanaire avec ses double baies géminées à colonnette centrale
et chapiteau nu. Les abats-sons remontent au XIXe siècle.
Les murs gouttereaux (XIVe-XIXe siècles)
Quand on découvre l'extérieur du vaisseau de l'église Saint-Maximin, on remarque une certaine harmonie entre les fenêtres gothiques (et néo-gothiques) et les contreforts.
Les baies présentent deux lancettes finissant en arc trilobé surmonté d'un oculus lui-aussi trilobé
ou composé de mouchettes, soufflets et écoinçons
Les baies présentent deux lancettes finissant en arc trilobé surmonté d'un oculus lui-aussi trilobé
ou composé de mouchettes, soufflets et écoinçons
Mur gouttereau sud - Baies gothiques de la chapelle des Gournay, en arc brisé
à lancettes aux remplages et oculus trilobés et écoinçons
Mur gouttereau sud - Baies néo-gothiques à lancettes à arcs trilobés surmontées
de soufflets, mouchettes et écoinçons
de soufflets, mouchettes et écoinçons
L'église Saint-Maximin depuis la rue Mazelle
La façade (XIIe-XIXe siècles)
Sous un oculus quadrilobé d'origine roman, on découvre le monumental portail baroque
aux vantaux de bois peint d'un rouge carmin avec, en guise de sculpture, un angelots
dans la partie supérieure.
De chaque coté, on trouve deux portails plus modestes remontant
au milieu du XIXe siècle et de style néo-renaissance
aux vantaux de bois peint d'un rouge carmin avec, en guise de sculpture, un angelots
dans la partie supérieure.
De chaque coté, on trouve deux portails plus modestes remontant
au milieu du XIXe siècle et de style néo-renaissance
La façade - Le portail central (1753) et les portes latérales (1872)
La façade - Le portail néo-renaissance située à droite du portail central
Le portail central baroque avec son riche décor
Le fronton finement ouvragé avec une corbeille florale et des pots à feu
La nef romano-gothique (XIIe-XIXe siècle)
La nef lumineuse de l'église Saint-Maximin invite immédiatement au recueillement
et à la contemplation. La beauté de ce vaisseau de pierre, composé de six travées barlongues,
associe colonnes romanes retaillées supportant un voûtement sur croisées d'ogives gothiques.
et à la contemplation. La beauté de ce vaisseau de pierre, composé de six travées barlongues,
associe colonnes romanes retaillées supportant un voûtement sur croisées d'ogives gothiques.
La nef
La nef et ses bas-côtés depuis le chœur
Nef - Le voûtement sur croisées d'ogives gothiques
Le bas-côté sud (XVe siècle)
Le bas-côté sud est voûté sur croisées d'ogives gothiques et clefs blasonnées
aux armes de la famille de Louve
La chapelle du Saint-Sacrement et le bas-côté sud
La chapelle du Saint-Sacrement (XVe-XIXe siècle)
Le bas-côté sud est doublé de la chapelle du Saint-Sacrement dont seule la dernière travée
est de la fin du XVe siècle ; les quatre autres ayant été construites, en style néo-gothique, en 1846.
est de la fin du XVe siècle ; les quatre autres ayant été construites, en style néo-gothique, en 1846.
Dieu
Un ange en prière
Dernière travée (XVe siècle) avec voûtement à liernes et tiercerons
Vierge à l'Enfant polychrome (XVIe siècle, repeints du XIXe siècle)
Console avec deux têtes d'homme moustachu
Console avec personnage (chevalier ?) mutilé
La chapelle des Louve et des Gournay (1365-XVIe siècle)
A partir de 1365, le notaire Poincignons-Dieuamy et son épouse Alixette Mortels firent édifier
une petite chapelle dédiée à Saint Georges et Saint-Eloi.
Par la suite, les membres de la famille Louve et de Gournay établirent leur sépulture dans cette chapelle ; des épitaphes remontant au XVe et XVIe siècle sont encore en place pour en témoigner.
Les monuments funéraires des membres des familles Louve et Gournay ont été détruits
au même titre que les beaux vitraux du maitre verrier Valentin Bousch.
Arcades en anse de panier communiquant avec le chœur
Enfeu renaissance avec chapiteau corinthien,
entablement à triglyphes et décor d'oves.
Lavabo liturgique (XVe siècle)
Voûtement à croisées d'ogives gothiques et clefs blasonnées
et fleuronnées (fin XVe siècle)
Voûtement blasonné à liernes et tiercerons (Début XVIe siècle)
Console représentant "Le Christ mystérieux"
La Vierge
Voûtement du chœur en éventail et clef de voûte figurant l'Agnus Dei
L'arc triomphal séparant la nef du chœur avec ses colonnes et chapiteaux romans
Chapiteaux romans dont la corbeille est ornée de volutes végétales
et grappes de raisins
et grappes de raisins
Le bas-côté nord (XIIe-XVe siècles)
Ce bas-côté est identique à celui du sud mis à part qu'il n'est pas doublé
par une chapelle !
par une chapelle !
Le bas-côté nord avec son voûtement sur croisées d'ogives gothiques
depuis le bras nord du transept
depuis le bras nord du transept
Clef de voûte blasonnée aux armes de la famille de Louve
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Localisation de la ville de Metz en Moselle
Situation de l'église Saint-Maximin (épingle turquoise) dans Metz
par rapport à la Porte des Allemands, au cloître des Récollets
et aux Musées de la Cour d'Or
(Vous pouvez agrandir la carte en cliquant ICI )
et aux Musées de la Cour d'Or
(Vous pouvez agrandir la carte en cliquant ICI )
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Copyright - Olivier PETIT - 2014 © Tous droits réservés
L'église de mon enfance s'est enrichie de ces merveilleux vitraux que l'on doit à Cocteau. A voir, revoir et revoir encore !
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