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samedi 11 février 2012

AROFFE (88) - La croix-calvaire de l'église Saint-Sulpice

En contrebas de l'église Saint-Sulpice, au bord de la route, une croix-calvaire de la première moitié du XVIe siècle, passe presque inaperçue pour un visiteur non avisé ! C'est la seconde croix-calvaire que la commune d'Aroffe possède avec celle se trouvant à l'intersection de la route principale et du hameau du Moulin (cette croix de chemin est visible ICI).

Malgré des similitudes de traitement, les deux croix diffèrent quelque peu. En effet, celle de l'église présente, au revers, des statuettes (Vierge à l'Enfant, Saint-Sulpice et Saint-Sébastien) que n'a pas celle du hameau du Moulin.

Au premier regard, on remarque immédiatement l'incohérence entre la colonne, plus récente, et le croisillon ! On peut alors s'interroger sur l'emplacement initial de cette croix-calvaire ? En tout cas, elle devait être toute proche de l'église Saint-Sulpice car une statuette du saint évêque Sulpice de Bourges figure au revers de la croix ; elle se trouvait donc peut-être dans le cimetière !

La face donnant sur la rue est la plus érodée des deux. Comme à l'accoutumée, on y trouve un Christ en croix encadré de la Vierge Marie (à sa droite) et Saint-Jean l’Évangéliste (à sa gauche) ; au-dessous, un entablement est garnie de deux anges aux cheveux bouclés encadrant un homme barbu représentant vraisemblablement Dieu !

Le revers de la croix, mieux conservé, se compose d'une Vierge à l'Enfant au centre du croisillon soutenue par un ange (semblable à celui de la croix du hameau du Moulin), d'un Saint-Sulpice à sa droite, et d'un Saint-Sébastien à sa gauche.

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Situation de la Croix de l'église (épingle verte) dans le village d'Aroffe
par rapport à la Croix de Chemin (épingle rouge, visible ICI
et de la Maison au Retable (épingle bleu ciel, visible ICI).
(Vous pouvez agrandir la carte en cliquant ICI) 

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La croix face à la rue

 Le croisillon avec le Christ en croix au centre, la Vierge de Pitié à sa droite, et Saint-Jean l’Évangéliste à sa gauche. L'entablement est garnie de deux anges aux cheveux bouclés encadrant un homme barbu (Dieu ?)

 La Vierge

 Saint-Jean l’Évangéliste

Le Christ en croix

L'entablement est garnie de deux anges aux cheveux bouclés encadrant un homme barbu (Dieu ?)

Le revers de la croix

Le croisillon avec la Vierge à l'Enfant au centre soutenue par un ange, Saint-Sulpice à sa droite,
et Saint-Sébastien à sa gauche.

 Vierge à l'Enfant

 L'évêque de Bourges, Saint-Sulpice (624-647), patron de la paroisse

 Saint Sébastien les mains liées dans le dos

Ange soutenant le croisillon.
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Copyright - Olivier PETIT - 2012 © Tous droits réservés

3 commentaires:

  1. Merci pour ces intéressantes descriptions et pour ces photos détaillées. Je ne lirai plus la pancarte AROFFE de la même manière désormais!

    Si vous avez le temps, pouvez-vous me préciser si, comme je l'ai entendu dire par certains guides lors de visites touristiques, il y avait autrefois des petites niches dans le socle des croix de chemin afin que les passants (travailleurs ou pèlerins) puissent y déposer des aumônes. J'ai beau regarder attentivement lorsque je "croise une croix", je ne vois jamais de cavité dans le pied des croix. Est-ce une légende ou est-ce typique de certaines régions?
    Merci d’avance pour votre réponse et bonne fin de dimanche.

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    1. Au sujet des niches et cavités, pour le moment je n'en ai pas trouvé dans les croix que j'ai pu observer ! C'est une énigme à creuser !

      Ceux qui consultent mon blog ont peut-être leur idée !

      Selon mon humble avis, j'imagine mal les pèlerins se délester de quelques pièces pour les laisser dans une "prétendue" cavité ; brigands ou simples passants auraient vite fait de s'en emparer !

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  2. Merci pour votre réponse et votre avis que je partage.
    Je ne parviens pas à me souvenir dans quelle région j'avais entendu cette information. Par contre, je me rappelle avoir éprouvé la même incertitude que vous quant à la possibilité que le curé ou les moines du secteur puissent récupérer la moindre piécette avant les pilleurs de troncs.
    A moins que, comme pénitence, un vilain moine trop gourmand ou très paresseux ne se soit vu confier la garde de la croix, nuit et jour... ;o)

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