La ville thermale de Contrexéville dispose d'un patrimoine religieux intéressant
dont l'église paroissiale, dédiée à Saint-Epvre, tient la première place !
Un certain Gunterus, qui donna son nom à l'agglomération vosgienne (Gunterivilla),
fut sans doute à l'origine d'un premier sanctuaire dont il ne reste plus rien.
L'édifice carolingien fut remplacé, à la fin du XIe siècle, par un nouveau sanctuaire
dont le clocher roman semble être le dernier vestige.
Évolution de l'église au fil des siècle (à agrandir en cliquant dessus)
En 1276, Hugues, chevalier de Dampierre et homme-lige du duc de Lorraine, Ferry III,
se dit propriétaire de Contrexéville et, à ce titre, favorisa l'église Saint-Epvre.
La façade néo-romane et le clocher carré roman coiffé d'une toiture du XVIIIe siècle
Le portail néo-roman
En 1297, un certain Wiard de Contrexéville octroya une rente de 5 réseaux à l'abbaye
de Flabémont, qui devint alors décimateur du village.
En 1317, Clémence de Monthureux, alors possessionnée à Contrexéville donna
15 réseaux de blé à l'abbaye de Flabémont sur les grosses dîmes.
Le clocher roman de la fin du XIe ou du début du XIIe siècle
En 1380, Catherine de Sauville donna à la même abbaye vosgienne un tiers
de ses grosses dîmes de "Gondrecéville"
L'étage campanaire du clocher présente sur trois faces deux baies géminées
en plein cintre romanes associant des colonnettes centrales servant
de supports aux petits arcs
Au XVe siècle, le monastère prémontré de Parey était détenteur d'un tiers des
grosses dîmes tout comme le curé de la paroisse.
Clocher - Etage campanaire : baies géminées en plein cintre
La nef romane a fait place à une nef charpentée soutenue par des colonnes à chapiteaux.
La reconstruction de la nef est précisée dans un document du 7 juillet 1772 émanant
du bailli royal de Darney, Charles de Fusey :
"Nous disons que les procès-verbaux de visites et reconnaissances faites par les
experts en présence des parties, il résulte preuve suffisante du mauvais état et
de l'insuffisance de l'église paroissiale de Contrexéville pour contenir les
paroissiens et la nécessité de la reconstruire à neuf. En conséquence,
ordonnons qu'il en sera réédifié une nouvelle dans un emplacement
commode qui sera fourni à un simple agrandissement, par
exemple élargir la nef primitive"
La chapelle du baptistère, situé au rez-de-chaussée du clocher,
renferme quelques statues fort intéressantes du XVIe siècle
(notamment un Christ aux Liens et une Pâmoison de la Vierge)
Rez-de-chaussée du clocher : Voûte sur croisée d'ogives
Les grandes baies en plein cintre ébrasées sont pourvues de vitraux naïfs du XXe siècle.
Ceux-ci sont l’œuvre du maitre-verrier parisien, Jacques Bony (1918-2003).
Ceux-ci sont l’œuvre du maitre-verrier parisien, Jacques Bony (1918-2003).
Ces vitraux aux couleurs vives rappellent les huit béatitudes
Christ en croix polychrome (XVIe siècle)
Saint-Joseph et Jésus enfant (XVIIIe siècle)
Saint-Roch (XVIe siècle)
Saint-Epvre (XVIe siècle)
Vierge à l'Enfant (XVIe siècle)
Christ aux liens (XVIe siècle)
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