Le village de Bainville-sur-Madon peut s'enorgueillir de posséder l'une des maisons appartenant
au célèbre graveur ducal Jacques Callot (1592-1635), fils de Jean Callot, héraut d'armes
du duc Charles III de Lorraine. Aujourd'hui, elle est occupée par le Centre Jacques Parisot !
au célèbre graveur ducal Jacques Callot (1592-1635), fils de Jean Callot, héraut d'armes
du duc Charles III de Lorraine. Aujourd'hui, elle est occupée par le Centre Jacques Parisot !
Aperçu historique
Le premier propriétaire de la Maison fut le châtelain Collinet de Maizières (découvrez ce village
à travers le château des évêques de Toul et l'église paroissiale), qui la vendit à Claudon Callot,
grand-père de Jacques, archer ducal et aubergiste (Auberge des Trois-Rois à Nancy)
au milieu du XVIe siècle.
Anobli le 29 juillet 1584 pour la qualité de ses services rendus, il porta désormais les armoiries
suivantes : "D'azur cinq étoiles d'or posées en sautoir". Claudon Callot aménagea
à son goût la demeure de Bainville-sur-Madon.
à son goût la demeure de Bainville-sur-Madon.
A sa mort, le 23 juillet 1594, son fils Jean Callot, héraut d'armes du duc Charles III de Lorraine
(depuis 1602) et père Jacques, hérita de la Maison de Bainville-sur-Madon.
En 1611, la Maison fut apparemment achevée si l'on se réfère au millésime apposé
sur le blason placé au-dessus de la porte cochère !
1611 est également la date du plan de Nancy dressé par Claude de la Ruelle.
Une lettre d'affranchissement, émanant de l'évêque de Toul, Jean des Porcelets de Maillane
(1607-1624), datée du 7 avril 1614, nous apprend que la Maison a été récemment agrandie,
embellie et dotée de commodités.
Malgré la Guerre de Trente Ans et le passage des Suédois, qui ravagèrent la région
et le village de Bainville-sur-Madon, la Maison des Callot fut épargnée.
(depuis 1602) et père Jacques, hérita de la Maison de Bainville-sur-Madon.
En 1611, la Maison fut apparemment achevée si l'on se réfère au millésime apposé
sur le blason placé au-dessus de la porte cochère !
1611 est également la date du plan de Nancy dressé par Claude de la Ruelle.
(1607-1624), datée du 7 avril 1614, nous apprend que la Maison a été récemment agrandie,
embellie et dotée de commodités.
Malgré la Guerre de Trente Ans et le passage des Suédois, qui ravagèrent la région
et le village de Bainville-sur-Madon, la Maison des Callot fut épargnée.
Jacques Callot
(Gravure du XVIIe siècle - Musée Lorrain)
Le 12 août 1631, le père de Jacques Callot décéda en lui laissant une partie de l'héritage
dont une part du domaine de Bainville-sur-Madon.
Le 27 juillet 1632, Jacques Callot, souhaitant constituer un patrimoine homogène, racheta
les parts de l'héritage de son père, situé à Bainville-sur-Madon, à sa mère, Renée Brunehaut,
et à ses frères, Jean et François, pour la somme de 16 000 francs.
La seigneurie de Bainville-sur-Madon se composait alors de la Maison, d'un colombier,
d'un pressoir, de vignes, de terres, de prés, de jardins et de chènevières.
Bien qu'il acquit alors l'intégralité de la seigneurie de Bainville-sur-Madon, Jacques Callot,
considérait la maison comme un domaine agricole et préférait loger en ville à Nancy.
A la mort de Jacques Callot, en 1635, son frère, Jean, prit possession de la maison
En 1667, la Maison fut vendue à Gérard-Hyacinthe Collot, avocat nancéien anobli en 1663,
et ancêtre de Monsieur de Boulligny, lui aussi avocat au XIXe siècle.
La Maison Callot de Bainville-sur-Madon est maintenant un espace occupé par le Centre Parisot.
Architecture
Une gravure, exécutée par Jacques Callot, montre le village de Bainville-sur-Madon
au début du XVIIe siècle. La Maison Callot est entourée d’un parc clos et richement arboré.
Gravure (Plume et encre brune) de Jacques Callot montrant le village de Bainville-sur-Madon
La Maison des Callot se trouve au début du village avec sa tour carrée centrale
(Musée national de Stockholm - Suède)
avec la Maison des Callot sur la droite.
(Musée national de Stockholm - Suède)
Aujourd'hui, la Maison des Callot ne ressemble plus vraiment à celle de la gravure.
Elle se présente sous la forme d'un h avec une cour centrale donnant sur la rue et autour
de laquelle s'articule les corps de bâtiment. La partie centrale a gardé sa porte cochère
surmontée des armoiries de la branche cadette des Callot.
A droite, subsiste également un élégant porche à arcades avec sa tour d'escalier ronde.
Le bâtiment de gauche en entrant dans la cour, depuis la rue, a gardé une petite niche à entablement
pyramidal typique du XVIIe siècle, deux belles coquilles Saint-Jacques
pyramidal typique du XVIIe siècle, deux belles coquilles Saint-Jacques
et une statuette de la Vierge moderne.
Cette ensemble date bien du début du XVIIe siècle avec des remaniements postérieurs.
Enfin, un superbe puits contemporain de la maison a été préservé à droite du portail d'entrée.
Porche à arcades avec sa tour d'escalier ronde
Niche avec une statuette de Vierge (contemporaine)
Porte cochère avec les armoiries des Callot
Le blason des Callot et millésime "1611"
Localisation du village de Bainville-sur-Madon en Meurthe-et-Moselle
Situation de la Maison dans Bainville-sur-Madon
(Vous pouvez agrandir la carte en cliquant ICI )
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super, je savais pour Jacques Callot mais pas les détails !
RépondreSupprimerC'est toujours un plaisir d'apprendre en vous lisant.Merci
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