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samedi 21 novembre 2020

BLENOD-LES-TOUL (54) - Eglise Saint-Médard (1506-1512) (Exterieur)

 Trônant au centre du village de Blénod-lès-Toul, l'église Saint-Médard est un édifice religieux

bâti par l'évêque de Toul, Hugues des Hazards, natif du village et qui a voulu

magnifier celui-ci en implantant un monument de cette ampleur.



Hugues des Hazards, étudiant à Toul, Metz et Dijon, avocat à Sienne, prévôt de l'église Saint-Georges
de Nancy, président de la chambre des comptes de Lorraine, doyen du chapitre de la cathédrale de Metz,
devint le 74e évêque de Toul, le 13 mai 1506, sur recommandation du duc de Lorraine, René II.

Sensible à la Renaissance italienne et protecteur des humanistes, il décida de bâtir une
nouvelle église à Blénod-lès-Toul, son village de naissance, dès 1506.

Le nouvel édifice, achevé en 1512, reprend les codes architecturaux gothiques tout en intégrant
déjà ceux de la Renaissance ; c'est notamment vrai quand on admire le portail de la façade occidentale.


Restaurée en 1734, par Nicolas Pierson, architecte et religieux prémontré de l'abbaye prémontrée
de Sainte-Marie de Pont-à-Mousson, l'église fut endommagée par un ouragan en 1806.

La toiture a été restaurée en 1860.

En 1914, une tornade éventra la partie droite du transept, détruisant deux verrières et la tour.

Une restauration permit de rétablir les dégâts.



Le clocher carré a été placé dans le prolongement de la façade occidentale et en fait
intégralement partie ; l'étage campanaire est ajouré de fenêtres géminées.




Le portail de la façade occidentale, inspiré de l'art de la Renaissance du début XVIe siècle
présente une inscription gravée sur le linteau juste au-dessus du décor à
colonnettes et pilastres, et qui annonce la fin des travaux de l'église en 1512 :

HUGO DES HAZARDIS LXVII TULLEN ANTISTES TEMPLUM HOC UBI XTIANAE RELIGIONI VAGIENS INITIATUS FUERAT VETUSTATE COLLAPSUM A FUNDAMENTIS RESTAURAVIT ET AMPLIAVIT DIVOQUE MADARDO DICAVIT ANNO DOMINI MCCCCCXII, PRAESULATUS SUI VI


Anges aux ailes déployées tenant l'écu armorié d'Hugues des Hazards



Une grande rosace occupe l'espace entre le portail d'entrée et le clocher.

Elle est finement sculptée de cœurs trilobés et fleurdelysés, d'écoinçons et
d'un oculus central à quatre trilobes.


Les bras du transept affiche de grandes baies gothiques à remplages constitués de quatre
lancettes trilobées surmontées d'un oculus à mouchettes, et écoinçons.



Les murs nord et sud présentent, entre les contreforts, des fenêtres gothiques à remplage
composé de deux lancettes trilobées sommées de gouttes, mouchettes et écoinçons.


Le chevet à pans coupés arbore des contreforts et des fenêtres gothiques semblables
à celles des murs nord et sud.



Les bras du transept de l'église Saint-Médard présente chacun une porte d'accès avec, au niveau de
la clef d'arc, deux anges aux ailes déployées tenant les armoiries de Hugues des Hazards ;
malheureusement ces sculptures ont été fortement dégradées.




Découvrez l'article de Pierre Sesmat sur cette église, paru dans Etudes Touloises :

https://www.etudes-touloises.fr/archives/134/art4.pdf

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Copyright - Olivier PETIT - Patrimoine de Lorraine - 2020 © Tous droits réservés

dimanche 5 juillet 2020

FENETRANGE (57) - Eglise Saint-Remy

Au cœur de Fénétrange, l'église Saint Remy est une ancienne collégiale gothique,
édifiée dans la seconde moitié du XVe siècle.

Un premier sanctuaire existait déjà vers 1070, comme dépendance de l'abbaye de Remiremont.

Au XIIIe siècle, l'église romane a peut-être été modifiée au moment où Fénétrange devint
le centre d'une baronnie, gérée par des coseigneurs.


En 1467, Jean VII de Fénétrange envisagea de transformer l'église paroissiale en collégiale.

Avec sa mort, son projet fut mené à bien par son épouse, Béatrice d'Ogéviller.

Dès 1475, 9 chanoines et 4 vicaires furent installés à Fénétrange.

Fénétrange en 1598 avec l'ancienne collégiale dépassant des remparts


L'ancienne église romane est remplacée au cours de la seconde moitié du XVe siècle
par un édifice religieux gothique, commencé vers 1467 et achevé vers 1496.

Hans Hammer (1450-1519), architecte et maître d'œuvre à la cathédrale de Strasbourg de 1486
à 1490, est à l'origine de la modification du transept et de la nef.


Les murs extérieurs sont pourvus de contreforts contrebutant la poussée de la voûte intérieure,
et de fenêtres gothiques à remplages variés associant deux ou trois lancettes trilobées
surmontées d'un tympan ajouré à gouttes, mouchettes, trilobes, quadrilobes, écoinçons...



Le clocher carré a été installé à la croisée du transept.




La façade de l'église Saint-Remy affiche un portail ogival surmonté d'un cartouche (XVIIe
siècle) et d'un oculus à remplage composé de gouttes, mouchettes, trilobes...




A droite de la porte ogivale, un Christ en croix du XVIIe siècle a été placé en hauteur?


Passée la porte d'entrée, le visiteur découvrir un vaisseau associant une nef centrale accostée
de deux bas-côtés ; l'ensemble est voûté sur croisées d'ogives gothiques.


En matière de mobilier, l'église de Fénétrange conserve, une chaire à prêcher,
un orgue et un autel du XVIIIe siècle.



Les grandes arcades qui séparent la nef des bas-côtés sont en arc en plein cintre légèrement brisé.

Bas-côté sud voûté sur croisées d'ogives

Bas-côté nord voûté sur croisées d'ogives

Transept


Bras sud du transept

Clé de voûte avec figuration d'une Vierge à l'Enfant

Clé de voûte avec visage du Christ


Le chœur de l'extrême fin du XVe siècle est doté d'un voûtement à liernes et tiercerons
et en étoile ; des vitraux du XVIe siècle ornent les fenêtres.


Autel du XVIIIe siècle avec ses anges agenouillés et ailes déployées


Le chœur de l'église est doté de vitraux attribués au maitre-verrier Thiébaud de Lixheim (1455-1505).

Celui-ci est également l'auteur des vitraux du transept nord de la cathédrale de Metz.

Rappelant ceux de la cathédrale messine, les vitraux remonteraient à l'année 1480.















Crucifixion




Seigneur et soldat en armure du XVe siècle



Stèle funéraire du seigneur de Fénétrange et de son épouse, datée de 1543


Dans le bras nord du transept, on peut voir un retable du XVe siècle avec le Christ
en croix au centre avec la Vierge Marie et Saint-Jean l'Evangéliste.







Vous avez aussi une fresque de la Vierge à l'Enfant à admirer en détails en cliquant ici !

L'église fait l'objet d'une restauration, jusqu'en 2022, par l'Atelier Grégoire André de Nancy.

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