samedi 29 août 2020

CHATILLON-SUR-SAONE (88) - Village renaissance

Aux confins des Vosges, le village de Châtillon-sur-Saône recèle un certain nombre
 de demeures édifiées entre la fin du XVe et le milieu du XVIIe siècle.


Le château-fort de Châtillon, acheté en 1234 par le comte de Bar à différents seigneurs locaux, est cédé,
en 1301, au roi de France Philippe le Bel ; Châtillon se retrouve alors dans le Barrois mouvant.

Vers 1350, le bourg est pourvu d'une nouvelle enceinte fortifiée, avec le début de la guerre de Cent Ans.

A partir de la seconde moitié du XIVe siècle, Châtillon devint une prévôté du comté
puis du duché de Bar puis du duché de Lorraine.

En 1476, les hommes du duc de Bourgogne, Charles le Téméraire, assiègent et détruisent
une bonne partie de Châtillon lors du conflit qui l'oppose à René II, duc de Bar et de Lorraine.

En 1484, la ville est prise et endommagée par les hommes du seigneur de Valengin,
alors en conflit ouvert avec le duc René II de Lorraine.


Avec la Renaissance, Châtillon-sur-Saône connaît une période faste de forte croissance
démographique couplée avec des reconstructions,  couplée avec dont les témoins sont les
nombreuses demeures et hôtels particuliers, construits par des écuyers locaux
(de Sandrecourt, de Bourbévelle), par la famille du seigneur usufruitier de Châtillon,
Bertrand de Jaulin (frère d'armes du duc de Bar et de Lorraine René II)
et par des officiers ducaux de la prévôté (familles Vernisson,
Savarin) ou des marchands et artisans.

La cité se parent ainsi d'un ensemble de demeures civiles de style renaissance.

Ancienne tour ronde (XVe siècle) avec ses canonnières

En juin 1635, les troupes françaises de Richelieu s'en prennent à Châtillon-sur-Saône, en l'assiégeant
et en la détruisant partiellement, lors de la guerre de Trente Ans.

Les troupes suédoises, de Bernard de Saxe-Weimar, occupent la cité, en décembre 1636 ; la quasi-
totalité des habitants sont victimes de la guerre et de la peste, sauf ceux qui ont pu fuir.

Abandonné puis reconstruit partiellement, à partir de 1660, Châtillon-sur-Saône
redevient le chef-lieu d’une prévôté ducale lorraine puis royale.

Église de la Nativité de Notre-Dame (XVe-XIXe siècles)


L'ancien hôpital

Porte avec linteau à arc en accolade et multilobes

Fenêtre avec tympans trilobés, mouchettes et écoinçons



Porte avec son linteau à trilobes et fleurs de lys

L'Hôtel du Gouverneur et celui du Faune ; au-devant, une fontaine à la cuve octogonale
a été placé ici dans la seconde moitié du XIXe siècle.

Hôtel du Gouverneur

Hôtel du Gouverneur : Porte avec pilastres cannelés à chapiteaux ioniques supportant
un entablement à décors végétal ; à droite, un escalier mène à la cave





Hôtel du Faune et autres demeures renaissance

L'Hôtel du Faune
Hôtel du Faune : Portail avec arc en plein à la clef d'arc figurant un visage de faune ;
des pilastres cannelés soutiennent l'entablement



Niche à en plein cintre, avec statue de Saint-Sébastien et décor avec des archers,
un fleuron et une crucifixion

Le Grenier à sel




Grenier à sel : linteau à arc en accolade trilobé et mouchettes

Porte (XVIIe siècle) avec linteau à volutes et cartouches surmonté
d'une niche à coquille Saint-Jacques

Fenêtres (XVIIe siècle)

L'Hôtel de Lignéville (XVIe siècle) avec ses fenêtres à meneaux et à croisillons







Porte (XVIIe siècle) avec ses piédroits supportant l'entablement ;
le linteau est orné de deux triangle entrelacés et d'un fleuron central

La Maison du Cordonnier

Maison du Berger

La Maison du Boucher
Maison du Boucher : Pièce à vivre avec son dallage composé de dalles calcaires.
La cheminée est imposante et jouxte le lit en pierre.



Maison du Boucher : armoire en pierre

Maison du Boucher : accès à la cave


L'Hôtel de Sandrecourt (XVIe siècle) avec sa tourelle d'escalier à vis
et ses fenêtres à croisillons






Hôtel de Sandrecourt : Niche avec une Vierge à l'Enfant

Hôtel de Sandrecourt : Escalier menant à la cave

La Maison du Pèlerin

La Maison à tourelle

Portion des remparts de la cité

La richesse des maisons Renaissance de Châtillon-sur-Saône n'est plus à démontrer !

Il faut remercier l'association Saône-Lorraine pour leur sauvegarde et leur restauration. En effet,
depuis 1984, les membres de cette association se sont fortement impliqués pour
redonner vie à ce village, qui le mérite.
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4 commentaires:

  1. superbe, il ne reste que bien peu de témoins de cette qualité dans notre grand est

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  2. Un site exceptionnel ! Merci de partager ces très belle images !

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  3. Commencez votre visite par les maisons musée du berger et du cordonnier : 26 reconstitutions de vie quotidienne et une vidéo de 15'- de Renaissance en renaissance- vous attendent.

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  4. Le village est magnifique et vos photos particulièrement réussies, merci

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