Le village de Deuxville présente, malgré les dégâts causés par les combats du Léomont
qui se sont déroulés tout près du 20 août au 10 septembre 1914, un édifice religieux
digne d'intérêt notamment par la présence, sur sa façade, de bas-reliefs et
d'une statue de Saint-Epvre, œuvres de Pierre-Dié Mallet.
De l'église Saint-Epvre bâtie dès le Moyen-Age, subsiste le chevet du XIVe siècle.
Au début du XVIIe siècle, l'édifice fut partiellement reconstruit ; il en reste notamment
le clocher et le portail d'entrée de la façade occidentale.
Portail d'entrée avec ses pilastres soutenant un entablement sur lequel
repose une niche contenant jadis une statuette du saint patron
En 1929, Pierre Dié Mallet (1895-1976), célèbre imagier lorrain, fut chargé de
réalisé des bas-reliefs et une statue de Saint-Epvre pour la façade
de l'église paroissiale de Deuxville.
Deux blasons aux armes de Saint-Pierre et du duché de Lorraine
ont également été sculptés et placés sur la façade.
Statue de Saint-Epvre tenant sa crosse et les chaînes des captifs
Les bas-reliefs représentent ainsi la Libération de 3 captifs condamnés par Saint-Epvre
et l'Assomption de la Vierge entourée d'anges.
Blason aux armes de Saint-Pierre
Blason aux armes du duché de Lorraine avec au-dessus l'Annonciation ;
il correspondrait aux armes de la Primatiale de Nancy
il correspondrait aux armes de la Primatiale de Nancy
Fenêtre gothique à deux lancettes trilobées surmontées de deux mouchettes
et écoinçons.
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Bonjour.
RépondreSupprimerTrès belle découverte ! Merci pour tous ces articles passionnants.
Un point cependant, il me semble que le second blason représente plutôt la primatiale de Nancy dont dépendait, je suppose, la paroisse. La primatiale porte traditionnellement les armes pleines de Lorraine au chef figurant l'Annonciation. De plus, les ornements extérieurs comprennent la croix de chapitre, appendue en dessous de l'écu, et la crosse avec le velum posé en pal.
La question est : pourquoi Pierre Dié Mallet, qui était un très bon héraldiste, a-t-il représenté les armoiries de la primatiale, à la manière du XVIIIe s, et non de l'évêché (le velum sur la crosse est rédhibitoire) ? Peut-être s'est-il inspiré d'éléments décoratifs antérieurs ?
En tous cas, merci et bonne continuation.
Fabrice B-A
PS : Pensez-vous faire un billet sur les vitraux renaissance de Blénod-les-Toul? J'ai lu qu'il y avait dans la nef une représentation du duc Antoine mais impossible de trouver des vues sur internet...
Merci pour vos précisions. Concernant le choix de Pierre-Dié Mallet, je ne peux vous en dire plus mais je vais tout de même chercher la raison !
SupprimerQuand aux vitraux de Blénod-les-Toul, je ferai prochainement un billet !
Je vous remercie.
SupprimerIl me semblait avoir vu un ex-libris aux armes de la primatiale. Le voici : http://www.maisondelorraine.org/IMAGES/dec15.jpg
Bonne continuation
Fabrice B-A