Sur les hauteurs d'Essey-les-Nancy, trône l'église Saint-Georges, édifice des XIIe-XVe siècles.
Depuis novembre dernier, une souscription a été lancée avec le concours de la
Fondation du Patrimoine, pour restauré le clocher roman qui menace de s'effondrer !
Le chantier devrait normalement commencé en septembre 2015 et se prolonger jusqu'en
septembre 2016 ; affaire à suivre !
Mur sud avec ses baies gothiques à deux ou trois lancettes trilobées et le clocher roman
Bien que l'église Saint-Georges d'Essey-les-Nancy remonte au XIIe siècle avec son clocher roman,
un premier sanctuaire existait vraisemblablement en 780, date à laquelle Varangéville
fut donnée à l'abbaye de Gorze par l'évêque de Metz, Angilrame.
A la fin du VIIIe siècle, l'église d'Essey-les-Nancy est mentionnée ainsi : ecclesia d'Acciago.
Le chevet à pans coupés scandé par des contreforts et entre lesquels figurent
des fenêtres gothiques et renaissance
Une charte de l'abbaye de Flavigny-sur-Moselle (datée de 1126-1140) nous apprend que Cunégonde
de Réchicourt donna la moitié de la cure d'Essey-les-Nancy aux moines bénédictins.
L'évêque de Toul, Henri de Lorraine, confirma cette donation.
Les moines de Flavigny sont peut-être à l'origine de la reconstruction de l'église au début du XIIe
siècle et dont subsiste le clocher roman avec ses baies géminées en plein cintre.
Au XVe et XVIe siècle, la nef et le chevet de l'église furent reconstruits, peut-être avec
les deniers de quelques seigneurs locaux (Colin Bauldoire, Ogier de Nancy, Jacquet Priney,
Claude de Rivière, Perrin de Noville...)
En 1393, Aubert, bâtard de Lorraine, y fonda une chapelle dédiée à Saint-Césaire
Mur nord avec ses baies annonçant l'art de la renaissance ; l'étage campanaire
du clocher roman émerge du toit de l'église
En 1464, une chapelle de la Conception fut financée par Jeanne, épouse de Jean Regnart.
En 1549, Jean Ragot, doyen de la chrétienté de Port et curé d'Essay-les-Nancy,
y créa trois chapelles dédiées à Notre-Dame de Pitié, Saint-Jean-Baptiste et Saint-Nicolas.
Conservant le clocher roman, les architectes des XVe-XVIe siècles dotèrent l'édifice d'un
vaisseau à nef centrale et collatéraux voûtés sur croisées d'ogives gothiques,
éclairés par des grandes fenêtres à lancettes trilobées.
Tympan trilobé aux armoiries peintes et la statue de Saint-Georges terrassant le dragon
posée sur sa console centrale. Une voussure brisées encadre l'ensemble.
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