Entre Neuves-Maisons et Colombey-les-Belles, en contrebas de la base aérienne de Nancy-Ochey,
on découvre le petit village de Thuilley-aux-Groseilles qui, au-delà du passage incessant des
véhicules, offre encore de beaux témoins de son passé. L'église Saint-Martin, bien
que reconstruite au milieu du XIXe siècle, en est le parfait exemple.
Une première église existait déjà au début du VIIe siècle au moment où l'évêque Endulus de Toul
(600-622) affirme qu'il détient l'ecclesia de Titiliacum. Cet édifice était vraisemblablement modeste !
Trois cents ans plus tard, un diplôme émanant de l'empereur Othon (en 965) évoque Thuilley
aux-Groseilles. En 982, l'évêque Gérard de Toul confirme, dans une charte, que l'abbaye touloise
de Saint-Mansuy est propriétaire du village, exerce ses droits de haute et basse justice et nomme
le curé. A quoi ressemblait alors l'église au tournant du millénaire ? Était-elle la même que
celle du début du VIIe siècle ou avait-elle subie des rénovations ou une reconstruction ?
On ne sera jamais ! En tout cas, elle était apparemment perpendiculaire à l'église actuelle.
Les sources a notre disposition étant plus que mince, nous ne pouvons savoir avec certitude
si l'église a été modernisée et reconstruite au cours du Moyen-Age (à l'époque romane et gothique).
Il est cependant fort probable que cela a été le cas.
Au cours de la Guerre de Trente Ans, Thuilley-aux-Groseilles et son église ont souffert
des nombreuses déprédations causées par les Suédois.
Au milieu du XIXe siècle, l'église étant ruinée, la municipalité décide de faire place nette pour
réédifier un nouveau sanctuaire. En 1854, les frères Tassin. se chargent d'ébouler l'église.
Peu après, une nouvelle église néo-gothique sort de terre avec le concours
des mêmes entrepreneurs.
Cette église du XIXe siècle s'inspire largement de l'art gothique (alors en vogue) en utilisant,
pour l'éclairage de la nef et du chœur, des baies à remplages trilobés rythmées par des contreforts
(supports la poussée des voûtes intérieures). Quand à la façade, elle a été pourvu d'une rosace
néo-gothique surplombant la porte d'entrée, rappelant celle des cathédrales.
En entrant dans l'église, on découvre un vaisseau avec une nef centrale et deux bas-côtés voûtés
sur croisées d'ogives. Des vitraux du XXe siècle très colorés occupent les remplages des baies
des bas-côtés et du chœur. Un autel dédié à Notre-Dame de la Salette est également visible
dans le bas-côté sud.
Les vitraux du XXe siècles
La Crucifixion
La Résurrection
L'Annonciation
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Le village possède d'autres trésors architecturaux que vous pouvez découvrir ici :
Le village de Thuilley
et
Le lavoir
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