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mardi 27 septembre 2016

VANDOEUVRE-LES-NANCY (54) - A la découverte du village

Avant d'être la seconde commune de Meurthe-et-Moselle, Vandoeuvre-les-Nancy était
un petit village dont l'origine remonte au Xe siècle.

Le comte de Toul, Bérald de Vandoeuvre (964-971), y possédait un château aujourd'hui disparu.

Le noyau du village est issu de la création de ce château et également de la présence
d'un prieuré clunisien fondé par Thierry de Saint-Hilaire avant 1100.

VANDOEUVRE-LES-NANCY (54) - A la découverte du village
 Rue Gambetta

Peu à peu, le village s'est développé sur les pentes dominant la plaine, aujourd'hui occupée
par les barres d'immeuble de la ville moderne.

VANDOEUVRE-LES-NANCY (54) - A la découverte du village

Le visiteur peut ainsi admirer quelques maisons dignes d'intérêt avec leurs portes sculptées.

VANDOEUVRE-LES-NANCY (54) - A la découverte du village
Fontaine (XIXe siècle)
VANDOEUVRE-LES-NANCY (54) - A la découverte du village

VANDOEUVRE-LES-NANCY (54) - A la découverte du village

VANDOEUVRE-LES-NANCY (54) - A la découverte du village
Porte (Fin XVe siècle) avec son linteau à arc trilobé

VANDOEUVRE-LES-NANCY (54) - A la découverte du village
Porte (Fin XVIIe-Début XVIIIe siècles) avec son fronton jadis armorié
supporté par un entablement à petits modillons reposant
sur un arc en plein cintre
VANDOEUVRE-LES-NANCY (54) - A la découverte du village

VANDOEUVRE-LES-NANCY (54) - A la découverte du village

VANDOEUVRE-LES-NANCY (54) - A la découverte du village
Fontaine-abreuvoir (XIXe siècle)

VANDOEUVRE-LES-NANCY (54) - A la découverte du village
Porte (1878) à fronton orné d'un décor de losange à trous, volutes fleuronnées
et amande centrale à pomme de pin sommitale
VANDOEUVRE-LES-NANCY (54) - A la découverte du village

VANDOEUVRE-LES-NANCY (54) - A la découverte du village
Porte (Début XXe siècle) avec son fronton à volutes et rameaux d'olivier
VANDOEUVRE-LES-NANCY (54) - A la découverte du village

VANDOEUVRE-LES-NANCY (54) - A la découverte du village
Demeure renaissance avec sa double fenêtre d'angle
VANDOEUVRE-LES-NANCY (54) - A la découverte du village

VANDOEUVRE-LES-NANCY (54) - A la découverte du village

VANDOEUVRE-LES-NANCY (54) - A la découverte du village
 Rue de Villers - Ouverture en plein cintre (XVIIe siècle) surmontée d'un corbeau
orné d'une tête de bélier ; une poulie accrochée permettait de faire
monter des marchandises ou autre chose
VANDOEUVRE-LES-NANCY (54) - A la découverte du village
Cette tête de bélier semble provenir du prieuré clunisien

VANDOEUVRE-LES-NANCY (54) - A la découverte du village
L'église paroissiale Saint-Melaine, ancienne priorale de l'Ordre de Cluny (XIIe-XVIe siècles)
avec son clocher-porche carré en façade
VANDOEUVRE-LES-NANCY (54) - A la découverte du village
Portail d'entrée gothique du clocher-porche avec son tympan souligné
d'un arc en accolade et accueillant une statuette d'une Vierge à l'Enfant (XVe siècle) ;
un oculus ébrasé permet d'éclairer la nef
VANDOEUVRE-LES-NANCY (54) - A la découverte du village

VANDOEUVRE-LES-NANCY (54) - A la découverte du village
Vierge à l'Enfant (XVe siècle) avec des restes de polychromie
VANDOEUVRE-LES-NANCY (54) - A la découverte du village

VANDOEUVRE-LES-NANCY (54) - A la découverte du village
Étage campanaire du clocher avec ses baies géminées en plein cintre


VANDOEUVRE-LES-NANCY (54) - A la découverte du village
Chevet polygonal de l'église, scandé par des contreforts

VANDOEUVRE-LES-NANCY (54) - A la découverte du village
Portail d'entrée de la façade occidentale (XVIIIe siècle) de l'église

VANDOEUVRE-LES-NANCY (54) - A la découverte du village
 Bâtiments monastiques accolés à l'église
VANDOEUVRE-LES-NANCY (54) - A la découverte du village

VANDOEUVRE-LES-NANCY (54) - A la découverte du village

VANDOEUVRE-LES-NANCY (54) - A la découverte du village
Bâtiment monastique - Porte renaissance

VANDOEUVRE-LES-NANCY (54) - A la découverte du village
Heurtoir
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vendredi 23 septembre 2016

ROSIERES-AUX-SALINES (54) - Le beffroi ou "Banban" (1720)

Monument emblématique de Rosières-aux-Salies, le beffroi a été reconstruit, en 1720,
par l'architecte Claude Salmon, en remplacement d'une tour plus ancienne médiévale.

ROSIERES-AUX-SALINES (54) - Le beffroi ou "Banban" (1720)

Avant le "Banban", surnom donné à ce beffroi en raison notamment du bruit fait par les cloches,
existait une tour-clocher mentionnée en 1432 au moment où le duc René 1er de Lorraine
accorda à Jean de Brixey 300 florins pour l'indemniser de plusieurs maisons
abattues devant la "Porte du petit pont".

ROSIERES-AUX-SALINES (54) - Le beffroi ou "Banban" (1720)

Il semblerait donc que le duc de Lorraine fut à l'origine de ce beffroi, dénommé
Porte du petit pont, qui nécessita la destruction de plusieurs maisons afin de faire de la place.

ROSIERES-AUX-SALINES (54) - Le beffroi ou "Banban" (1720)

En 1630, le beffroi médiéval était toujours en place comme l'indique un extrait
du compte du Domaine de Rosières : "le prévost avait de coutule, au jour
des Bures, à l'heure de midy, se trouver au bas de la Porte du petit
pont où l'on a de coutume tenir le siège de la justice"

ROSIERES-AUX-SALINES (54) - Le beffroi ou "Banban" (1720)

Haute de 30 mètres, cette tour-clocher comporte au rez-de-chaussée une porte
cochère et une porte charretière en plein cintre.

Le premier niveau comporte deux fenêtres en arc surbaissé.

ROSIERES-AUX-SALINES (54) - Le beffroi ou "Banban" (1720)

Le niveau des cloches est éclairé par des baies géminées en plein cintre soulignées d'un bandeau.

ROSIERES-AUX-SALINES (54) - Le beffroi ou "Banban" (1720)

Le beffroi est coiffé d'une toiture à l'impériale en ardoises avec un lanternon à flèche et girouette.

ROSIERES-AUX-SALINES (54) - Le beffroi ou "Banban" (1720)

Cette tour renferme ainsi deux cloches : la plus grosse, qui sonne les heures, date de 1730 ;
la plus petite, qui annonce les quarts et les demies, remonte à 1820.

Enfin, l'horloge, réalisée par le maître horloger Richard, a été installée sur la face est en 1729.

ROSIERES-AUX-SALINES (54) - Le beffroi ou "Banban" (1720)
La toiture à l'impériale et le lanternon
ROSIERES-AUX-SALINES (54) - Le beffroi ou "Banban" (1720)

Une légende raconte que, si vous passez sous la porte lorsque sonnent les douze coups
de minuit ou de midi, vous attraperez « la grosse gorge ». Elle fait référence à la
présence de nombreuses personnes ayant un goitre.
(conséquence de la consommation de l'eau locale insuffisamment chargé en iode)

ROSIERES-AUX-SALINES (54) - Le beffroi ou "Banban" (1720)
L'une des quatre baies géminées à abat-sons
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jeudi 22 septembre 2016

METZ (57) - Hôtel de Burtaigne (1520-1540)

Dans le quartier d'Outre-Seille, au 4 et 6 rue des Charrons, se trouve l'Hôtel de Burtaigne,
demeure patricienne de la Renaissance élevée à cet endroit par les Gournay, famille patricienne
messine, membre des Paraiges (classe héréditaire qui avait au sein de la ville
le monopole des fonctions publiques dirigeantes)

METZ (57) - Hôtel de Burtaigne (1520-1540)

Bien que mentionnée en 1531 comme "une maison sceante en la rue des Cherriers, qu’on
dit la maison de Burtaigne", cette demeure renaissance a vu sa construction
commencer aux alentours de 1520.

La charpente du bâtiment principal (au n°4) a été datée par dendrochronologie de l'année 1523,
et celles de l'annexe (au n°6) entre 1534 et 1544.

METZ (57) - Hôtel de Burtaigne (1520-1540)

 Vers 1540, on y célébra le mariage de Claude de Gournay, fils du maitre-échevin et conseiller
du duc Antoine de Lorraine, Michel de Gournay (1475-1551), avec Catherine de Créhange.

En 1551, après la mort de Michel de Gournay, l’hôtel passa à son fils Jacques, seigneur de Beux,
maitre-échevin de Metz en avril 1552, au moment de l’entrée à Metz de Henri II de France.

METZ (57) - Hôtel de Burtaigne (1520-1540)

Au XVIIIe siècle, les fenêtres du bâtiment principal, occupé par un marchand de bois Mr Dubuisson,
furent remaniées en retirant partiellement les meneaux.

En 1769, le n°6 fut occupé par le Bureau général des tabacs et le resta jusqu'en 1788. 

METZ (57) - Hôtel de Burtaigne (1520-1540)

En 1797, Antoine-Louis Bouvard, inspecteur de la régie des droits réunis et fils de Nicolas, agent
général des fermes du roi, des Trois Évêchés et de Charleville, et de Marie-Rose Dubuisson,
hérita de la demeure familiale avec sa femme Marie-Jeanne-Sophie Pierre.

En 1821, l'Hôtel de Burtaigne fut vendu à Jean-François Maguin, vinaigrier et marchand de vin.
Il le conserva jusqu'en 1830, date à laquelle il s'en dessaisit en faveur de Dominique Victor
Colchen, père de la fondatrice des Filles de Saint-François de Sales.

METZ (57) - Hôtel de Burtaigne (1520-1540)
Lion debout tenant un bâton et un écu jadis armorié

Caroline Carré de Malberg (1829-1891), à l'origine des Filles de Saint-François de Sales,
y passa une partie de son enfance.

En 1854, un gendre de Colchen, Jean-Baptiste Salmon, commerçant en vin, prit
possession de la demeure où il logea quelques années.

En 1900, l'hôtel changea de propriétaire en la personne d'Anne-Marie-Célestine Michel.

METZ (57) - Hôtel de Burtaigne (1520-1540)
Griffon

En 1972, alors que la demeure était vide, un propriétaire privé racheta l'ensemble et
commença de sérieuses restaurations intérieures.

En 1988, l'Hôtel de Burtaigne fut inscrit au titre des monuments historiques ;
et en 2006, il fut enfin classé.

Cependant, un ravalement de la façade extérieure permettrait de redonner un coup
d'éclat à cette demeure renaissance d'exception.

METZ (57) - Hôtel de Burtaigne (1520-1540)
Chimère

La façade présente encore deux fenêtres à meneaux peuplées d'animaux fantastiques
(chimère, griffon...) et sauvages (lion, loup...).

METZ (57) - Hôtel de Burtaigne (1520-1540)

METZ (57) - Hôtel de Burtaigne (1520-1540)

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