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mercredi 7 octobre 2020

METZ (57) - Musée de la Cour : Colonne de Merten - Cavalier à l'anguipède

 Les collections d'art gallo-romain du Musée de la Cour d'Or de Metz sont d'une richesse incroyable

avec notamment une œuvre majeure : la Colonne de Merten avec le Cavalier à l’anguipède.

Elle a été retrouvée dans un puits à Merten, dans le canton de Boulay.

On peut voir une copie, rue Serpenoise à Metz, depuis le 10 février 1989.

Découverte en 1878, la colonne de Merten est une œuvre de très belle facture et dont le thème sommital,

 le Cavalier à l'anguipède, se retrouve régulièrement en Gaule de l'Est.

Cette colonne réunit des éléments de la mythologie grecque, du panthéon romain

et de la tradition celtique.

La superposition de cinq parties permet à la tête du cavalier de trôner à près de 12 mètres de hauteur.

Une pierre à quatre dieux sert de base à l'ensemble, avec Hercule, Apollon, Junon et Minerve.



Le Cavalier à l'anguipède représente en fait Jupiter terrassant un monstre mi-homme mi-serpent,

qui, dans la tradition grecque, appartient à la race des géants.

La gigantomachie relate cet épisode au cours duquel Porphyrion meurt foudroyé par Zeus-Jupiter.

Pour aller plus loin, ce géant incarne également les Barbares que l'empereur romain, sous les

traits du cavalier, entend soumettre ; la découverte de cette colonne près du limes

semble appuyer cette hypothèse.










Le chapiteau faisant la jonction entre la colonne et le groupe sculpté sommital,

est orné d'allégories des saisons. 




Comme l'iconographie de cette colonne au Jupiter terrassant l'anguipède est fréquente dans la

vallée moyenne du Rhin et proche du limes, il est donc naturel de penser que ce Jupiter martial,

était vénéré par les légionnaires romains défendant l'Empire des incursions barbares.

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vendredi 2 octobre 2020

SELAINCOURT (54) - A la découverte du village

 Quand on se promène dans le village de Selaincourt, on y découvre un patrimoine rural civil et religieux digne d'intérêt et constitué de lavoirs, fontaines, croix, niches, statuettes...




D'après les archives existantes, Selaincourt est un village qui remonte au début du IXe siècle.

En effet, en 812, Silvini curtis relève de l'abbaye Saint Evre de Toul dont l'abbé
prélève la dîme, nomme à la cure...

En 836, une charte de l'évêque Frothaire, ami de Louis le Pieux et réformateur de l'abbaye Saint-Evre,
confirme la possession de l'église de Selaincourt à l'abbaye touloise.







Au IXe siècle, il existait alors un premier sanctuaire, évidemment modeste.

Au XIIe siècle, un édifice roman remplaça le carolingien.


L'église que l'on peut voir aujourd'hui est un édifice religieux qui a été reconstruit en 1778.






Au centre du village subsiste des lavoirs édifiés en pleine période hygiéniste du milieu du XIXe siècle.

Un abreuvoir est placé en avant et à l'extérieur ; l'intérieur présente une fontaine alimentant
les bacs rectangulaires autour desquels se plaçaient jadis les lavandières du village.








La Croix Saint-Nicolas est toujours visibles dans le centre du village.




La rue du Moulin conserve quelques maisons anciennes dont une affiche une niche
comportant la représentation de Saint-Hubert à cheval devant un cerf.


Le millésime "1668" et les initiales du propriétaire CR figurent sur le linteau de la niche.






Toujours rue du Moulin, une grande demeure avec porte cochère et portes piétonnes
méritent qu'on s'y intéresse car elle présente des éléments sculptés : cartouche
avec blason à la croix potencée à l'intérieur d'une couronne, une niche avec
le millésime 1707 et les initiales du propriétaire IC et une croix de
chemin du début du XVIIIe siècle.

Il s'agit apparemment d'une maison seigneuriale ou bourgeoise.


















La rue du Bois comporte d'ancienne maison dont une affiche encore une niche en plein cintre
renfermant une pietà du début du XVIe siècle.

Le bienfaiteur, représenté agenouillé et les mains jointes, semble soutenir la tête du Christ.





Croisillon avec le Christ en croix (XVIIe siècle)



La rue du Bois a gardé un lavoir-fontaine de la seconde moitié du XIXe siècle.













Rue du Bois - Statuette d'un saint-évêque

A côté de l'église se trouve également un calvaire du XVIe siècle, que j'ai déjà présenté en 2011,
vous pouvez accéder aux photos en cliquant sur l'image ci-dessous !


Vous pouvez également découvrir en photos la Croix Jaquinot-Mougar,
en cliquant sur l'image ci-dessous !

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