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dimanche 21 juin 2020

A lire : "Verdun dans la Guerre de 70" par Cédric Spagnoli

Après un contact avec Cédric Spagnoli, j'ai reçu gracieusement, des Editions Gérard Louis,
un exemplaire de son ouvrage abordant Verdun pendant la Guerre franco-prussienne.

A lire : "Verdun dans la Guerre de 70" par Cédric Spagnoli

A partir du mois d'août 1870, Verdun va subit le blocus allemand pendant plus de 80 jours.

Les 24 août et 26 septembre et du 13 au 15 octobre 1870, la ville va être bombardée.

La garnison verdunoise va, par tous les moyens possibles, repousser les assauts ennemis.

 Mais avec la capitulation de Metz et la menace d'un bombardement de grande ampleur,
Verdun est contrainte d'ouvrir ses portes aux Prussiens, le 9 novembre 1870. 


Ainsi, pour connaître les tenants et les aboutissants de l'histoire de Verdun pendant la Guerre
de 1870-1871, je vous invite, vivement, à lire l'ouvrage de Cédric Spagnoli, professeur
d’Histoire-Géographie au collège d’Étain et titulaire d’un D.E.A., soutenu à la Faculté
d’Histoire de Nancy, car il est d'une richesse documentaire indéniable et permet
de comprendre le quotidien des Verdunois pendant cette période délicate.

Ce livre, qui dépoussière le sujet avec notamment des documents inédits et éclairants,
est le résultat de 6 années de recherches incessantes !

Même si le Verdun de 1916 a éclipsé celui de 1870, il demeure nécessaire
de consulter cet ouvrage pour se remémorer un épisode clé de la
Guerre franco-prussienne et des histoire de France et de Lorraine. 

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jeudi 18 juin 2020

FOUCHECOURT (88) - Eglise Saint Valbert

Le petit village vosgien de Fouchécourt, possède une église dont les parties
les plus anciennes remontent à la fin du XVe ou au début du XVIe siècle.

L’église Saint-Valbert était placée sous la dépendance de l’abbaye de Luxeuil.

Saint Valbert (629-670), ou Valbert de Luxeuil, était d’ailleurs le 3e abbé du monastère.

Dès le VIIe siècle, un petit prieuré vit le jour et l'église de l'époque servait aussi bien
aux religieux qu'aux paroissiens qui venaient assister à l'office.

Eglise avec son porche d'entrée placé sur la façade occidentale, le mur présente trois
baie en plein cintre à remplage gothique et portail latéral et le clocher


L'église a été rebâtie au XIIe siècle puis modifiée au XVe siècle.

Les murs de la nef conserve des baies en plein cintre qu'on a doté de
remplages gothiques par la suite.


L'édifice actuel fut en partie reconstruit vers 1613. Le clocher semble l'élément le plus
important qui ait été rebâti, sans doute sur base plus ancienne (romane ?).

Fenêtre gothique à remplage composé de deux lancettes trilobées surmontées
d'un quadrilobe et d'écoinçons

Baie romane en plein cintre et à remplage gothique à arc trilobé et écoinçons


Le clocher semble remonter au début du XVIIe siècle et le chevet plat 

Chevet - Fenêtre gothique à remplage composé de deux lancettes trilobées surmontées
de mouchettes placées tête-bêche et d'écoinçons

Chevet - Fenêtre gothico-renaissance à remplage composé de deux lancettes en plein cintre
 surmontées de gouttes placées tête-bêche et d'écoinçons

Chevet - oculus circulaire à remplage quadrilobé


Clocher - Coq et tête de mort


Le porche d'entrée du XVIIe siècle protège une porte d'entrée à pilastres cannelés
supportant un entablement à niche en plein cintre bordée de volutes et
renfermant une statue de Saint-Valbert.



Un grand oculus quadrilobé surmonte le portail du porche de la façade occidentale.




Cadran solaire datant de 1613


Passée la porte latérale, on découvre une nef unique voûtée sur croisée d'ogives
gothiques avec des passages latéraux.




Sur le mur nord de la nef, un Christ en croix peint date de la première moitié du XVIIe siècle.





A l’intérieur, l'église Saint-Valbert conserve quatre autels en bois peint, sculpté et doré,
remontant au début du XVIIIe siècle ; on y trouve notamment des statues
de Sainte Barbe, Saint Nicolas et la Vierge.

Autel avec la Vierge


Autel dédié à Saint-Nicolas






L’autel principal, réalisé en 1713 par Jean-Claude Jacquin, un sculpteur de Neufchâteau,
est placé contre le mur du chœur, en dessous de vitraux.

Il présente un double tabernacle : la partie inférieure, sur la porte de laquelle est sculpté
un agneau, servait à conserver les hosties, tandis que les huiles saintes prenaient
place dans la partie supérieure, derrière la figure du Christ debout.

Sur les parois latérales du tabernacle figurent d’un côté Saint Pierre et de l’autre Saint Paul
enfin, Saint Valbert et Saint Benoît complètent le décor sculpté.









Les vitraux du chœur ont été financé par des habitants de Fouchécourt.

Celui représentant Saint-Valbert, par P.X. Fourrier et H.A. Nicolas ; et
celui figurant Saint-Claude, par Me François, veuve Détroye.



Inscription funéraires du XVIIIe siècle

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jeudi 11 juin 2020

ETIVAL-CLAIREFONTAIRE (88) - Ancienne abbatiale Saint-Pierre (Extérieur)

Le village vosgien d'Etival-Clairefontaire possède, au delà de sa papeterie Clairefontaine,
une église paroissiale d'intérêt, ancienne abbatiale.

Façade inachevée du XVIIIe siècle

Un premier monastère aurait été construite au milieu du VIIe siècle.

Au IXe siècle, le monastère fut confié, par l'empereur Charles le Gros et son épouse,
à l'abbaye alsacienne d'Andlau.

Arès 1145, les chanoines prémontrés s'installèrent à Etival, sous contrôle de
l'abbaye Notre-Dame-de-l'Assomption de Flabémont.

Le 6 septembre 1147, le pape Eugène III authentifia toutes des fondations
et donations dont bénéficiait le monastère.

A la fin du XIIe siècle ou au début du XIIIe siècle, l'édifice fut reconstruit
en adoptant les codes de l'architecture romane et ceux du 1er âge gothique.


Le 26 mai 1387, Pierre Aycelin de Montaigut, cardinal-prêtre de Saint-Marc, pénitencier du
Saint-Siège, délègue à l’abbé d’Autrey, le pouvoir d’absoudre, après qu’ils auront fait
une pénitence suffisante, les moines et convers de l’abbaye d’Étival qui ont été excommuniés, 
suspendus ou interdits à la suite de manquements graves : violences, jeux interdits,
vie déréglée, oubli des devoirs religieux…

Au Moyen Âge, l'abbaye est fortifiée.

Après la dissolution de l'ordre des chanoinesses d'Andlau au XVIe siècle, les Prémontrés
d'Etival purent alors géré leur monastère, sans être placé sous le régiment de la commende.

En 1569 et 1646, l'abbaye fut la proie des flammes.


En 1726, l'architecte Nicolas Pierson réalisa le corps de logis nord de l'abbaye d'Etival
et la façade classique de l'église abbatiale.

L'abbaye fut placée en commende sous l'évêque de Toul, Scipion-Jérôme Bégon (1723-1753).

Un couvent prémontré s'y maintient, même après la formation de l'évêché de Saint-Dié en 1776.

Après la Révolution française, les bâtiments monastiques furent utilisés à d'autres fins :
maisons d'habitations, écoles et lieux publics, hangars, magasins…



La façade occidentale comportait jadis un ensemble de statues placées dans
des niches, désormais vides.

Décors de la façade occidentale avec ses frises de rinceaux et ses chapiteaux inspirés
de ceux de l'Antiquité (corinthiens et ioniens)


Le chevet de l'abbatiale encore gothique remonte au début du XVIIe siècle.

L'abside à pans coupés affiche des contreforts et de grandes fenêtres à remplages associant
deux lancettes trilobées et tympans à gouttes, mouchettes, écoinçons, quadrilobes...

Abside gothique



Clocher du XVIIIe siècle


e mur sud de l'ancienne abbatiale comporte deux niveaux : un rez-de-chaussée aux fenêtres
gothiques à remplages comprenant deux lancettes trilobées et tympans à trilobes,
mouchettes, gouttes, écoinçons… ; et un étage avec des baies romanes
ébrasées et placées deux par deux.







Le mur sud de l'ancienne abbatiale présente de grandes baies en plein cintre et à colonnes
toscanes supportant un entablement à frise composée de triglyphes et métopes.

Elles donnaient sur l'ancien cloître.


Modillons sous la corniche de la toiture
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