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vendredi 26 février 2016

NANCY (54) - Vierge à l'Enfant (XVIe siècle)

La cathédrale Notre-Dame de l'Assomption de Nancy recèle des trésors de sculpture
dont cette exceptionnelle Vierge à l'Enfant polychrome du XVIe siècle
présentée dans la chapelle Saint-Gauzelin, derrière les grilles de
François Jeanmaire, disciple de Jean Lamour.


Vêtue d'un long vêtement verdâtre galonné, la Vierge aux longs cheveux ondulées et couronnée
tient de sa main droite des roses et de son avant-bras gauche soutient l'Enfant Jésus,
qui pointe de sa main droite les roses et tient une demi-pomme de sa main gauche.


Cette Vierge à l'Enfant est une œuvre influencée par sculpture rhénane de la Renaissance.



Cette œuvre d'exception est malheureusement moins connue que la Vierge de Bagard,
située dans le chœur de la cathédrale, et Notre-Dame de Bonne Nouvelle,
placée sur l'autel du transept nord.

Cependant au regard de sa qualité artistique, elle mériterait une meilleure place,
dans la lumière, valorisée par un éclairage pertinente !

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Copyright - Olivier PETIT - Patrimoine de Lorraine - 2016 © Tous droits réservés

mardi 23 février 2016

NANCY (54) - 250 ans de la mort de Stanislas : cénotaphe de Notre-Dame de Bonsecours (1768-1775)

Avec les 250 ans de la mort de Stanislas Leszczynski (1677-1756), l'occasion est belle
pour vous présenter son cénotaphe, conservé dans l'église Notre-Dame de Bonsecours.

Le 23 février 1766, Stanislas Leszczynski meurt à quatre-vingt-huit ans au château de Lunéville,
des suites de graves brûlures occasionnées, le 5 février, par le feu d'une cheminée auprès
de laquelle il s'est réchauffé et qui a enflammé sa robe de chambre.

Le dernier duc de Lorraine s'éteint ainsi après dix-huit jours de souffrances.

NANCY (54) - cénotaphe de Notre-Dame de Bonsecours (1768-1775)
Le cénotaphe de Stanislas est placé, du côté de l'épître, face à celui de Catherine Opalinska.
Les attributs de la royauté sont présents. Sur le vaste socle qui supporte Stanislas est posé
le globe terrestre à demi enveloppé dans un voile de deuil, symbole de la douleur
universelle que causa la mort du souverain.
 
Pour lui rendre hommage, le roi Louis XV, gendre de Stanislas, demanda la création
d'un cénotaphe pour l'église Notre-Dame de Bonsecours.

En 1768, le sculpteur français Louis-Claude Vassé (1716-1772) est ainsi chargé de la réalisation
du monument funéraire en marbre et en bronze. Malheureusement, il ne put le terminer.

Un autre sculpteur français, lauréat du Prix de Rome (1758) et disciple de Vassé, Félix Lecomte
(1737-1817) achève le cénotaphe, qui est placé dans l'église de Bonsecours en 1775.

NANCY (54) - cénotaphe de Notre-Dame de Bonsecours (1768-1775)
 Le roi, vêtu à la polonaise, représenté couché à la manière antique, la main droite
est appuyée sur un bâton de commandement. A côté, figure notamment la couronne.
NANCY (54) - cénotaphe de Notre-Dame de Bonsecours (1768-1775)

NANCY (54) - cénotaphe de Notre-Dame de Bonsecours (1768-1775)
 A gauche, allégorie de la Lorraine agenouillée et couronnée, tournant son regard bienveillant
vers le souverain allongé, en tenant une tablette où est gravé le texte biblique : 
"Non recedet memoria ejus, et nomen ejus requiretur a generatione in generationem"
(Sa mémoire ne s’effacera pas, et son nom sera honoré de siècle en siècle)
NANCY (54) - cénotaphe de Notre-Dame de Bonsecours (1768-1775)

NANCY (54) - cénotaphe de Notre-Dame de Bonsecours (1768-1775)
 A droite, allégorie de la Charité, prostrée, se pâmant et donnant le sein à un nourrisson
NANCY (54) - cénotaphe de Notre-Dame de Bonsecours (1768-1775)

NANCY (54) - cénotaphe de Notre-Dame de Bonsecours (1768-1775)

A la base du cénotaphe, un grand cartouche contient un texte en latin, rappelant à la postérité
les vertus du "Bienfaisant" roi Stanislas envers la Lorraine.
 
Voilà la traduction du texte :
"Ci git Stanislas, le bien nommé, qui a enduré les nombreuses vicissitudes de la condition humaine.
Il n'en fut pas brisé, immense sujet d'admiration tant sur ses terres qu'en exil.. L'approbation
de son peuple le fit roi, il fut accueilli et embrassé par son gendre Louis XV. Il gouverna
choya et embellit la Lorraine, comme un père et non comme un maître. Il y nourrit les
pauvres, y restaura les villes que la peur avait endommagées, il encouragea aussi
les belles lettres, pleurez le, vous qui êtes inconsolables."

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lundi 22 février 2016

OCHEY (54) - Eglise Saint-Maurice (XVe-XIXe siècle)

Ochey, modeste village bercé par les va-et-vient de l'aviation de chasse de la Base aérienne 133,
possède un édifice religieux : l'église Saint-Maurice. 

En 870, un diplôme de Charles-le-Chauve mentionne le village d'Ochey (Orcadae
dont une partie appartient à l'abbaye de Saint-Epvre de Toul. Existait-il alors un
édifice religieux à l'époque ? Sans doute mais de modestes dimensions.

Dès le IXe siècle, le village d'Oscadum possédait un sanctuaire, une chapelle
(capella Oscadis villae) qui sera citée dans une charte de l'empereur Conrad en 1033.

OCHEY (54) - Eglise Saint-Maurice (XVe-XIXe siècle)

 En 1065, l'église fut reconstruite en style roman et bénie par l'évêque de Toul.
Au cours de la seconde moitié du XIIe siècle, le sanctuaire fut encore modifié.  
  
En 1179, le comte Gérard de Vaudémont favorisa l'église d'Ochey.

En 1197, l'abbé de Saint-Epvre de Toul donna de quoi faire fonctionner la paroisse d'Ochey,
alors desservie par trois moines cisterciens de Clairlieu.

Au XVe siècle, l'église Saint-Maurice fut largement réédifiée en style gothique flamboyant.
OCHEY (54) - Eglise Saint-Maurice (XVe-XIXe siècle)

Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, l'église fut restaurée et agrémentée de mobiliers.

 En 1766, le clocher carré, à la toiture en forme de bulbe, et son porche furent reconstruits.

En 1840, la nef et le chœur furent restaurés et reconstruits, sur les bases du sanctuaire du XVe siècle.

OCHEY (54) - Eglise Saint-Maurice (XVe-XIXe siècle)

OCHEY (54) - Eglise Saint-Maurice (XVe-XIXe siècle)
Chevet - Oculus gothique

OCHEY (54) - Eglise Saint-Maurice (XVe-XIXe siècle)

OCHEY (54) - Eglise Saint-Maurice (XVe-XIXe siècle)

OCHEY (54) - Eglise Saint-Maurice (XVe-XIXe siècle)

OCHEY (54) - Eglise Saint-Maurice (XVe-XIXe siècle)

OCHEY (54) - Eglise Saint-Maurice (XVe-XIXe siècle)

OCHEY (54) - Eglise Saint-Maurice (XVe-XIXe siècle)
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jeudi 18 février 2016

NANCY (54) - Conférence "Les chasseurs alpins et la guerre dans les Vosges" (25 février 2016)

Le Conseil départemental de Meurthe et Moselle et le CRUHL-Univeristé de Lorraine vous
proposent, jeudi 25 février 2016 à18h, cette conférence de Sébastien Châtillon,
membre associé du LLSETI (Université Lyon 2), dans le cadre du cycle
tout 14 en 54 animé par Laurent Jalabert (CRUHL).


Renseignement
Laurent Jalabert
Courriel :  ehecre@departement54.fr
Tél : 03 83 94 51 69
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mercredi 17 février 2016

VILLE-AU-VAL (54) - Maison-forte de Villers-les-Prud'hommes

Sur le territoire de Ville-au-Val, le hameau de Villers-les-Prud'hommes conserve une ancienne
 maison-forte associée à une chapelle romano-gothique, précédemment présentée.

VILLE-AU-VAL (54) - Maison-forte de Villers-les-Prud'hommes

Lors de mon passage, il y a quelques années, la maison-forte était en travaux pour
la transformer en maison d'hôtes !

VILLE-AU-VAL (54) - Maison-forte de Villers-les-Prud'hommes

Cette maison-forte a pour origine un ancien château médiéval dont les traces
sont visibles à l'intérieur des bâtiments d'habitation.

VILLE-AU-VAL (54) - Maison-forte de Villers-les-Prud'hommes
Plan de la maison-forte et de la chapelle

Parmi les seigneurs du lieu, un certain Messire Pierresson (1314-1329), dit le Prud'homme
donna son nom au domaine et fut bienfaiteur de la chapelle castrale médiévale
jouxtant la maison-forte et où sont enterrés une partie des propriétaires.

Le 18 août 1486, Claude de Villers-les-Prud'hommes obtint de l'évêque de Verdun,
Guillaume d'Haraucourt, les droits de haute, moyenne et basse justice.

VILLE-AU-VAL (54) - Maison-forte de Villers-les-Prud'hommes

Jusqu'en 1752, la maison-forte était alors habitée par cinq familles de
fermiers, vignerons et amodiateurs.

Ainsi les Saintignon, les du Hautoy, les de Lasalle se succédèrent.

En 1624, Bernard de Saintignon ajouta à la demeure fortifiée des granges.

En 1660, Eric de Saintignon, fils de Bernard, hérita de la maison-forte qui avait
l'aspect qu'elle a encore aujourd'hui. Il utilisa l'une des tours rondes
comme lieu d'emprisonnement. 

En 1816, une seule famille occupait les lieux, celle de Jules Gouy.

VILLE-AU-VAL (54) - Maison-forte de Villers-les-Prud'hommes

VILLE-AU-VAL (54) - Maison-forte de Villers-les-Prud'hommes

VILLE-AU-VAL (54) - Maison-forte de Villers-les-Prud'hommes
Portail d'entrée et tour ronde

VILLE-AU-VAL (54) - Maison-forte de Villers-les-Prud'hommes
Tour ronde et tour carrée romane de la chapelle castrale
VILLE-AU-VAL (54) - Maison-forte de Villers-les-Prud'hommes

VILLE-AU-VAL (54) - Maison-forte de Villers-les-Prud'hommes

VILLE-AU-VAL (54) - Maison-forte de Villers-les-Prud'hommes

VILLE-AU-VAL (54) - Maison-forte de Villers-les-Prud'hommes

VILLE-AU-VAL (54) - Maison-forte de Villers-les-Prud'hommes

VILLE-AU-VAL (54) - Maison-forte de Villers-les-Prud'hommes

VILLE-AU-VAL (54) - Maison-forte de Villers-les-Prud'hommes

VILLE-AU-VAL (54) - Maison-forte de Villers-les-Prud'hommes

VILLE-AU-VAL (54) - Maison-forte de Villers-les-Prud'hommes

VILLE-AU-VAL (54) - Maison-forte de Villers-les-Prud'hommes
Tour ronde servant de pigeonnier
VILLE-AU-VAL (54) - Maison-forte de Villers-les-Prud'hommes

VILLE-AU-VAL (54) - Maison-forte de Villers-les-Prud'hommes

VILLE-AU-VAL (54) - Maison-forte de Villers-les-Prud'hommes
Tour ronde et tour carrée romane de la chapelle castrale

VILLE-AU-VAL (54) - Maison-forte de Villers-les-Prud'hommes

VILLE-AU-VAL (54) - Maison-forte de Villers-les-Prud'hommes
Façade nord-est avec ses trois niveaux d'ouvertures ; le rez-de-chaussée et le premier
étage ayant de grandes fenêtres à meneaux et les combles éclairées par des
baies en plein cintre simples ou géminées. L'accès au bâtiment se fait
par trois portes (une centrale à arc en anse de panier et les deux
autres en plein cintre)
VILLE-AU-VAL (54) - Maison-forte de Villers-les-Prud'hommes
Façade nord-est : Porte en plein cintre et fenêtre à meneaux

VILLE-AU-VAL (54) - Maison-forte de Villers-les-Prud'hommes
Façade nord-est : Porte centrale avec ses piédroits à pilastres alternant pierres
lisses et pierres cannelées. L'arc est en anse de panier
avec interruption par la clef d'arc trapézoïdale

VILLE-AU-VAL (54) - Maison-forte de Villers-les-Prud'hommes
Logis d'habitation nord-est : Intérieur avec l'escalier droit à rambarde
et deux fenêtres à meneaux

VILLE-AU-VAL (54) - Maison-forte de Villers-les-Prud'hommes
Logis d'habitation nord-est : escalier à vis
VILLE-AU-VAL (54) - Maison-forte de Villers-les-Prud'hommes

VILLE-AU-VAL (54) - Maison-forte de Villers-les-Prud'hommes
Logis d'habitation nord-est : salle pour suspendre des aliments

VILLE-AU-VAL (54) - Maison-forte de Villers-les-Prud'hommes
Canonnière d'une tour ronde (vue intérieure)

VILLE-AU-VAL (54) - Maison-forte de Villers-les-Prud'hommes
Canonnière des tours rondes (vue extérieure)
VILLE-AU-VAL (54) - Maison-forte de Villers-les-Prud'hommes

VILLE-AU-VAL (54) - Maison-forte de Villers-les-Prud'hommes

VILLE-AU-VAL (54) - Maison-forte de Villers-les-Prud'hommes

VILLE-AU-VAL (54) - Maison-forte de Villers-les-Prud'hommes

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